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Poussières de Lune, le forum sur la lune, la femme, la mythologie, la magie et l'ésotérisme.
 
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 [Mini Roman] Y a pas de titre ^^

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Maybel
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Tsukki
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Tsukki
Lune silencieuse
Tsukki


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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyMer 4 Mai - 23:26

C'est vraiment de mieux en mieux!!! wub wub clap yep yep
moon
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Liosalfar
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyJeu 5 Mai - 0:32

Merci beaucoup, Tsukki...
Encore un tit bout...
Je suis motivée, moi, en ce moment.. ^^ lol

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Maïa se réveilla, surprise de voir les rayons matinaux ( artificiels ) du complexe filtrer dans le couloir. Elle s’était tout de même endormie… Et lui qui avait dû venir… Elle n’avait pas su lutter contre lui, elle n’avait pas su… Une larme roula sur sa joue, silencieusement. Puis une autre. Et encore une. Bientôt, elle pleura à chaudes larmes. Elle n’avait pas su… Savoir que cette homme l’avait touchée la répugnait. Elle sécha les gouttes salées en entendant le pas du Maître qui délivrait “ses” créatures. Lorsqu’il ouvrit la sienne, elle se redressa rapidement, résolue à ne pas présenter à ce monstre l’image de sa victoire sur elle. Mais il n’y prêta pas attention, et passa immédiatement à la cellule suivante :
« Dépêches toi, Maïa, nous partons.
-Où… Où allons nous, Maître ?
-Cela ne te regarde pas, pour le moment, répondit-il un peu sèchement.
-Pardonnez ma curiosité, Maître… »
Dès qu’il eut disparu, elle se retourna, inspira un grand coup, et se mit à l’injurier à voix basse, utilisant un vocabulaire qu’elle ignorait connaître. Puis, calmée, elle se dirigea vers la salle principale du complexe, où le Maître avait réuni ses créatures :
« Je pars avec Maïa, je vous libère dans la savane, tous autant que vous êtes. Mais à mon retour, je veux vous trouver ici, prêts à reprendre le travail. Et n’oubliez pas, que j’ai tout pouvoir sur vous, où que je sois. »
Maïa n’en était pas si sûre. L’émetteur semblait bien petit pour couvrir une surface importante. Il ne devait pas être possible d’infliger des punitions en dehors du complexe.
D’un geste de la tête, Anen lui désigna la sortie. Les rayons du Soleil ( les vrais, enfin… ) réchauffèrent son visage, et aussitôt, elle se sentit mieux. Le Maître lui tendit une pelisse de voyageur, et lui donna ses instructions :
« Mets-ça, nous allons loin. Il y a 3 jours de marche d’ici à l’endroit où nous allons. Si l’on croise un groupe de voyageurs, ne te joins pas à eux. A partir de maintenant, tu es muette, et ce jusqu’à ce que je t’ordonne de parler, est-ce clair ? »
D’un mouvement de tête, la jeune fille opina. Combien de fois l’avait-il ainsi malmenée, lui ordonnait de se taire, puis lui demandant quelque chose ? :
« Alors en route. »

Ils marchaient vite. Très vite. Il semblait pressé, et ne s’arrêtait ni pour manger, ni pour dormir. Leurs implants corporels leurs fournissaient apports énergétiques nécessaires, et les empêchaient de ressentir la fatigue. Ils ne s’arrêtèrent qu’une fois, pour permettre à celui d’Anen de reposer. Non seulement il les utilisaient de manière continue, mais la température extérieur n’était pas clémente pour ces délicats circuits à l’approche de l’été :
« Tu vois, Maïa, celui que je me suis fait greffer par un de mes anciens amis est bien moins récent que le tien. Les fonctions sont les mêmes, mais il n’a pas de circuit de refroidissement comme le tien. Je l’ai trop utilisé ces derniers temps, il chauffe de plus en plus vite… Si j’obtiens ce que j’espère, je pourrais le faire changer. »
Il parlait seul, dans le vide. De temps en temps, pour lui faire croire qu’elle écoutait, Maïa hochait la tête, mais elle était complètement perdue..
Après quelques heures de repos, ils reprirent la marche. Rapidement, les routes s’élargirent, et se remplirent. Il y avait de plus en plus de monde, criant, trébuchant, riant… Vivant…De jeunes fermiers faisaient la cour à Maïa pendant le voyage, et celle-ci n’y était pas insensible… Mais Anen veillait, et menaçait de sévère correction “celui qui approcherait sa fille”. Sa fille. Ces mots la firent trembler, et, profitant qu’il criait sur l’un d’eux, elle laissa échapper une larme.
Enfin ils arrivèrent en vue d’une ville aux hautes murailles. Maïa ne l’avait jamais vue, mais avant même qu’Anen n’en prononce le nom, elle sut qu’il s’agissait de la capitale du Royaume. Par signes, elle lui fit comprendre qu’elle souhaitait lui parler, mais il fit celui qui n’écoutait pas… Ils continuèrent leur route, et bientôt, franchirent les lourdes portes de bronze de la Cité Basse. Ils traversèrent des rues couvertes d’ordures, hélés par les marchands de tissu, de fruits et légumes (pourrissants sur leurs étalages), de viande ou de poisson ( avec les mouches gratuites, quelle aubaine !! ), mendiants, vendeurs de chair fraîche… Avant d’atteindre les Portes d’argent de la Cité Médiane. Déjà, la populace était plus clairsemée, plus élégante aussi. Personne ne prêtait attention à eux, deux voyageurs marchant rapidement ver la Haut-Cité…
Bientôt, les portes d’or se profilèrent dans leur champ de vision. Elle n’étaient pas ouvertes, comme les autres. La Haute-Cité n’était pas ouverte aux gens de basse extraction… Trois gardes à l’allure menaçante en gardaient l’entrée. Maïa espérait secrètement qu’ils ne seraient pas favorable à leur entrée, mais dès qu’il eût murmuré quelques mots à l’oreille de l’un d’eux, il acquiesça et chuchota, en regardant tout autour de lui, comme s’il avait peur d’être entendu, que “Son Altesse Royale les attendaient et qu’ils allaient être conduits dans la Salle d’Audience. ”
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Maybel
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyVen 6 Mai - 0:29

choc yep C'est vraiment impressionant le talent que tu as, j'embarque vraiment dans l'histoire bravooo wub
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Liosalfar
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyVen 6 Mai - 11:23

Merchi !!! wub

En fait, c'est assez marrant, car je n'ai jamais scienmment imaginé un personnage, ni une histoire...

Ca me vient en rêves... ^^ Toutes les histoires que je vous fait lire sont en fait mes rêves ( modifiés légèrement, mais c'est tout..^^)

Voilà un petit peu de la suite...

===============================================

Son Altesse le roi Ka en personne ? Rien que cela ? Elle jeta un regard étonné à son Maître, mais il se moquait de ses questions, et la poussant brutalement devant elle, la força à avancer. Le garde qui les guidait, curieusement, restait éloigné de la jeune fille, comme s’il avait peur d’elle… Pourtant, elle n’avait pas l’air dangereuse… Ils arrivèrent enfin devant les lourds rideaux précédant la Salle d’Audience. D’un geste, Anen rabattit sur la tête de la jeune fille son capuchon, afin de cacher son visage, et, appuyant fermement à l’arrière de son crâne, la força à baisser la tête :
« Je refuse que tu la relève avant que je ne te le dise, compris ? »
Elle opina du chef. Puis ils entrèrent. Elle ne voyait que le sol devant ses pieds, les tapis finement ouvragés qui ornaient le sol… La décoration subtile et les frises qui ornaient le bas des murs… :
« Votre Altesse Sérénissime, Vie, Force et Santé sur vous. Sur vous aussi, Monseigneur Conseiller.
-Et bien, Sieur Bione, on m’a dit que vous n’aviez plus le droit d’exercer, et pourtant, je vous vois ainsi, souhaitant me montrer…
-Le fruit d’un travail de longue haleine, Votre Grandeur. Cette personne est capable de se battre contre tous vos meilleurs guerriers, et de les battre seule… »
Deux rires résonnèrent dans la Salle :
« Te moquerais-tu de nous, Bione ?
-Jamais je n’oserais, Vos Eminences…
-Bon, alors montre nous son visage, que nous voyions de quelle genre de personne il s’agit.
-Si vous me le permettez, Votre Altesse, je souhaiterais qu’elle ne révèle son visage qu’une fois devant ses adversaires…
-Sot !! Tu t’opposes aux ordres du Roi ?
-Jamais !!! Je vous demande simplement une petite faveur, votre Altesse, bien moindre en comparaison de ce que je vous offre…
-Elle est accordée… Soit. Cette… personne ne nous montreras son visage qu’au dernier moment. »
Maïa ressentit bien la gène qu’il mit dans le mot “personne”. Elle n’était plus considérée comme humaine.
Des pas lourds. On entrait dans la Salle. Des hommes en arme. D’un geste, Anen les arrêta, et demanda à Maïa :
« Alors, combien y en a-t’il ? »
Il ne l’autorisait pas à parler… Elle avait noté. Lentement, elle se plaça en position d’écoute. Il y avait plusieurs respiration dans la Salle. Il fallait ôter celle de son Maître, celle du Roi, et celle de son Conseiller. Après une minute d’écoute, elle leva ses dix doigts, laissa retomber une main, et abaissa trois autres doigts. 12. Le conseiller ne put retenir une exclamation :
« Votre Altesse, regardez, il a vu juste… Et pourtant, il leur tourne le dos !
-Permettez, votre Altesse, vous, Conseiller, et vous, Nobles Gardes, garants de la sécurité de notre précieux Souverain, permettez moi de vous présenter… »
Ni ami, ni père, ni mère, ni frère… Tu n’es rien, n’oublie pas, Maïa, tu n’es rien… :
« Maïa. Relève la tête, et ôte ton capuchon. »
Elle s’exécuta, et tous purent voir son visage. Celui d’une enfant fragile.
« Tourne-toi, et regarde tes adversaires. Maïa, tu as 15 secondes pour les mettre à terre.
-A main nues. »
Le roi avait parlé. :
« Si elle est si forte que tu le prétends, elle doit le faire à main nues. Je le veux, et je l’ordonne.
-Il en sera fait selon les désirs de Votre Altesse. Tu as entendu ? A mains nues. Tu n’as pas de temps supplémentaire. Messieurs, ajouta-t’il en se tournant vers les gardes, je vous souhaite de survivre à ses poings. »
Et il s’éloigna. Aussitôt, Maïa ôta sa pelisse, et, d’un geste ample, la jeta sur les gardes qui chargeaient. Ils la transpercèrent de leurs épées, mais ils n’y avait personne derrière. Si. Derrière eux. D’un seul coup, la jeune fille étala 2 hommes. D’un mouvement souple et rapide, elle tourna au ras du sol, jambe tendue, et un autre finit le combat au sol. Deux autres l’avaient empoignés par derrière, et l’avaient relevée brutalement, l’exposant à l’épée des autres. Mais elle se débarrassa d’eux d’un coup d’épaule bien ajusté, et fondit sur les 7 autres, emportée par la rage du combat. En quelques secondes, elle avait mis les 12 hommes de la Garde Royale à terre.
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Liosalfar
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyVen 6 Mai - 12:36

Elle se tourna et salua le Roi en s’inclinant à terre :
« Votre Altesse, voyez ce que je vous offre… »
Il lui tournait le dos :
« Je peux en faire d’autres… »
Il ne s’occupait plus d’elle :
« Et bientôt, ils seront plus puissants qu’elle… »
La commande ? Dans sa main, mais il la tenait négligemment, jouant avec… C’était le moment… ou jamais.
Dans un hurlement de rage meurtrière, elle se jeta sur Anen, sous les yeux horrifiés du Roi et du Conseiller, voyant là un disfonctionnement d’un des composants… D’un coup de pied, elle fit valser la commande, et l’envoya au loin, aux pieds du Conseiller, qui la ramassa et l’enfouit dans les plis de son manteau, mais personne ne le vit. La respiration sifflante, Maïa, profitant de l’effet de surprise, avait plaqué son ancien Maître au sol et avait placé ses doigts sur le cou vulnérable de l’homme, l’étranglant doucement. Il respirait de plus en plus faiblement, et elle s’entendit dire :
« Jamais, jamais plus tu ne poseras tes sales mains sur moi, espèce de porc !!! »
Il sombra dans l’inconscience, mais il n’était pas encore mort. Elle leva ses poings, et, dans un hurlement de rage, les abattit sur la mâchoire d’Anen, redoublant de forces. Il se réveilla sous les coups, et tenta de se libérer, mais elle le maintenait fermement. Elle continuait de le frapper, chaque coup emportant avec lui une part de sa souffrance passée. Enfin, il ne bougea plus. Il ne bougerait plus. Elle se leva, et regarda le Roi et son Conseiller, qui, malgré leurs positions, tremblaient de peur :
« Majesté ».
La première fois qu’elle parlait librement. Librement… Ce mot, dont elle avait rêvé depuis si longtemps, prenait enfin toute sa signification :
« Votre Grandeur, je vous en prie, ne me rejetez pas pour ce que je viens de faire. Vous ignorez ce que cet homme m’a fait subir depuis que j’ai 5 ans, et qu’il m’a enlevé à ma famille. Je ne lèverais jamais la main sur Votre personne, ni sur une autre… »
Et, comme preuve de ses bonnes dispositions, elle s’inclina, et posa le front sur le sol :
« Raconte, enfant, ce qu’il t’a fait. Relève la tête, et raconte. »
Elle obéit, et les années de souffrance s’échappèrent dans ces paroles, au fur et à mesure que les visages du Roi et de son Conseiller pâlissaient devant tant de violence et si peu d’états d’âme. Mais quand elle arriva à ce qui s’était passé la veille, elle ne put continuer, et sa voix se brisa. Mais elle n’eut pas besoin de continuer. Ils savaient. Le roi se leva, et appela de jeunes servantes :
« Occupez vous de cette femme. Elle sera hébergée dans le palais.
-Majesté… »
La voix de Maïa s’était de nouveau élevée, faible, presque inaudible dans la Salle pourtant silencieuse et attentive à ses paroles :
« Votre Altesse, si vous me le permettez, j’aimerais retourner dans mon village… Je souhaiterais revoir mes parents. »
Le sultan sourit d’un air bienveillant, et, d’un geste, signifia que cette faveur lui était d’avance accordée :
« Mais j’aimerais vous avoir à ma table ce soir. »
Il sortit, marquant la fin de la discussion.
Les servantes relevèrent la jeune fille et se retirèrent, l’emmenant dans un appartement, où elle fut lavée, parfumée, habillée et parée d’atours. Puis on la laissa seule, afin qu’elle se repose. Elle s’accouda à la fenêtre, et promena son regard sur la place de la Haute-Ville. Très peu de personnes s’y promenaient, et pourtant, le parc était superbe. La vue sur la totalité de la ville était surprenante :
« Elle est belle, n’est-ce pas, petite femme ? »
Une vieillarde était entrée dans la chambre, et s’avançait vers elle. Son regard doux et son sourire franc affichaient ses bonnes intentions :
« Le Conseiller m’a demandé de venir te voir, petite femme… Il m’a raconté ton histoire…
-Et en quoi pouvez vous l’aider ? Vous savez aussi bien que moi que l’on efface pas le passé, Dame… », dit Maïa, les yeux humides, se retournant pour voir la cité.
La vieille s’assit en poussant un soupir de soulagement :
« Je suis celle qu’on nomme au palais La mère des mères… La fin de ton histoire m’intrigue, petite femme… Tu ne sais pas s’il t’a touchée il y a quelques nuits…
-Je suis sûre qu’il l’a fait… Vous ne l’avez pas vu comme il me regardait… On aurait dit…
-Un loup, je sais, petite femme… J’ai moi-même été touchée par ce genre d’homme… Tu n’es pas seule dans ta souffrance… Beaucoup de jeunes filles, dans les campagnes surtout, se laissent faire par des fermiers peu scrupuleux, qui leurs promettent mariage et vie heureuse, et après, les quittent sans regrets… Elle viennent alors voir la mère des mères…
-C’est vous…
-Pas de “vous”, petite femme, je n’ai jamais été qu’une fille de la Cité Basse, qu’un don a permis d’emmener à la Haute-Cité…
-Un talent ?
-Je ne saurais te le nommer… J’ai reçu plusieurs surnoms grâce à lui, mais je pense que celui qui le présente le mieux est : « la femme-grossesse »
Et elle se mit à rire, simplement… Maïa esquissa un timide sourire. Mais elle ne comprenait pas. La vieille femme se reprit, et expliqua :
« Je suis capable de dire, en posant ma main sur ton ventre, si cet homme t’a oui ou non touchée… Et si tu portes un enfant de lui. Je veille sur les femmes enceintes, j’ai chez moi une sorte de harem de futures mères, prêtes à l’accouchement, et qui souhaitent qu’il se déroule sans problèmes. Cela relève plus du domaine de la sage-femme, mais bon… Souhaites-tu que je t’examine, petite femme ?»
Le cœur de Maïa bondit dans sa poitrine. Si… si il ne l’avait pas touchée… Elle pourrait rentrer chez elle la tête haute… Elle pourrait se dire qu’elle avait gagné, qu’elle ne craindrait plus rien… Lentement, elle hocha la tête :
« Allonge-toi sur ton lit, petite femme, et ferme les yeux… »
Elle s’exécuta, et bientôt sentit les mains douces et chaudes de la vieille femme glisser sur son ventre, doucement… Elle se souvenait de ce contact… Sa mère l’avait ainsi soignée, un jour où elle était tombée malade, lors de la Grande Epidémie Infantile. Malgré elle, une larme coula. Mère… Mère, vous ne verrez jamais la femme que je suis devenue… Vous ne me verrez plus… Il vous a volé vos yeux… La main de la mère des mères se confondit avec celle de sa propre mère, et elle se revit, enfant, brûlante de fièvre dans son lit, gémissant… Mais le regard de sa mère posé sur elle, le chant doux qu’elle murmurait pour la calmer, les baisers qu’elle posait sur son front brûlant pour la réconforter… Mère… Maman…
Elle ouvrit les yeux. La vieille femme avait retiré ses mains, et l’invitait à s’asseoir :
« J’ai réveillé en toi des souvenirs, petite femme… »
Instinctivement, Maïa recula, en affirmant :
« Non, non, je vous assure…
-Si… Tu n’est pas la seule qui ait survécu à la Grande Epidémie, le ciel nous en protège… Toutes ont le même souvenir, petite femme… Celui de leur mère qui les soigne… C’est par lui que j’ai acquis le nom de mère des mères… Et j’ai une nouvelle pour toi, petite femme… »
Maïa retint son souffle… :
« Tu as de la chance, il ne t’as pas touchée… Tu es vierge, jeune fille… »
Le visage souriant, elle s’apprêta à partir :
« N’oublie pas, petite femme, que le Roi t’as convié à sa table, ce soir… Tu devrais t’y rendre, il va être temps…
-Attendez ! »
Elle avait presque refermé la porte, mais elle entra pour l’écouter :
« Attendez… Pourriez vous me dire qui vous a demandé de venir… Je souhaiterais le remercier… »
La vieille hésita un instant, puis annonça :
« J’ai été mandée sur l’ordre de Sa Majesté, par le Conseiller lui même. Il est venu me chercher chez moi il y a une heure. Il m’a tout raconté.
-Mais… pourquoi aurait-il fait cela ?
-Demande lui, petite femme… »
Et elle partit.
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Cette nuit, j'ai fini l'histoire de Maïa... Il ne manque plus que celle de Tow !!!

Le tout va faire environ 40 pages Word, si je continue sur ma lancée... happy
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Tsukki
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyVen 6 Mai - 17:19

Tu fais de beaux rêves alors... et en plus tu as la chance de pouvoir t'en souvenir!
moon
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptySam 7 Mai - 21:28

Ouïa... Pour de très beaux rêves... Je n'aimerais pas être à la place de mes persos... ^^ Je les fais souffrir comme c'est pas permis...

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Quelques minutes plus tard, Maïa faisait son entrée dans la Salle du Repas, guidée par les servantes. Le roi discutait avec quelque nobles, et son Conseiller, situé à l’entrée de la Salle, commandait l’arrivée des plats. Un goûteur était assis à côté du roi, et prélevait de ses couverts une minuscule part de chaque plat qui était destiné au roi, avant de le porter à sa bouche. Semblant enfin remarquer la jeune fille, il lui fit signe d’entrer :
« Messieurs, permettez moi de vous présenter Maïa. Je vous en prie, asseyez-vous »
Elle s’installa et baissa la tête, humble devant ces hommes de haute lignée qui déjà ne faisaient plus attention à elle. Seul la Princesse Royale engagea la conversation avec elle, et elles dialoguèrent tranquillement, parfois interrompues par le sultan demandant à son invitée si le repas lui plaisait, ce à quoi elle répondait que jamais elle n’avait mangé de mets aussi délicieux, jusqu’au dessert, un plateau de fruits frais issus de tout le Royaume. Le Roi lui-même la conseilla, et elle se laissa guider. Elle se régala. Lorsque enfin le repas fut terminé, les courtisans se retirèrent, faisant force courbettes, mais jetant des regards noirs à cette jeune fille qui paraissait bien mieux accueillie qu’eux… Le Roi se tourna vers sa fille :
« Mon enfant, je vais parler avec cette personne de choses qu’il ne vaut mieux pas que tes oreilles fragiles entendent. Je te demande donc de te retirer dans tes appartements. Mais avant, viens donc embrasser ton vieux père…
-Père, à mes yeux, vous ne serez jamais âgé », dit la jeune princesse en se jetant à son cou.
Puis elle se retira, saluant Maïa d’un signe amical de la main. Le Conseiller s’approcha d’eux :
« La mère des mères est-elle venue te voir ?
-Oui, Vos Grandeurs, et je vous remercie de l’avoir envoyé m’examiner. Elle m’a ôté un poids de l’esprit. Mais…
-Parle sans craintes, nous n’avons jamais mangé une personne souhaitant poser une question, dit le sultan en riant.
-Votre Altesse, puis-je vous demander pourquoi vous avez fait cela ? »
Le Roi sourit, et répondit :
« En écoutant ton histoire, mon conseiller et moi-même avons été frappés par ce qui t’es arrivé. Mais nous avons remarqué que le matin où vous êtes partis, tu ne t’es pas demandé si il t’avais réellement touchée… D’avance, tu l’avais jugé. Ton jugement, pour une fois, était faux. Nous étions hésitants, mais ta détresse nous a ému, et j’ai suggéré au Conseiller de faire appel à la mère des mères pour te soulager. Je vois que mon idée n’a eu que de bons effets. Elle pouvait en avoir de mauvais, mais heureusement, tout s’est passé pour le mieux.
-Je vous remercie pour votre aide…
-Inutile de remercier. Le rôle d’un roi n’est-il pas de comprendre son peuple, et de faire au mieux pour le rendre heureux ? Y aurait-il une chose que je pourrais encore faire pour toi ?
-Merci, votre Altesse, mais vous m’avez été d’un grand secours. Je ne vais pas abuser de votre hospitalité, et repartit dès demain chez moi. Je n’ai pas vu mes parents depuis une éternité…
-Une vie, jeune fille.. Une vie… Tu peux te retirer. »
Il ordonna au Conseille de la ramener à sa chambre, et de veiller à ce qu’aucun des courtisans ne viennent troubler son sommeil. Il avait bien noté les regards furieux de sa Cour lorsqu’elle était partie, et ne souhaitait pas voir la jeune fille victime d’un quelconque “accident”, malgré sa force et son agilité impressionnante.

Cette nuit, pour la première fois, Maïa ressentit un réel besoin de sommeil, et elle dormit comme un enfant. Le lendemain, lorsqu’elle sortit de sa chambre, elle se retrouva nez à nez avec un garde :
« Ah, vous êtes réveillée, mademoiselle ? Je vais appeler les servantes qu’elles vous apportent un petit-déjeuner »
A ses pieds gisaient trois corps inanimés :
« Des courtisans qui voulaient venir vous “voir”. Mais à la Cour, lorsque l’on va visiter quelqu’un au milieu de la nuit, ce n’est pas pour lui amener des fleurs… ».
Elle sourit, et referma la porte. Merci, Votre Majesté…
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Liosalfar
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptySam 7 Mai - 23:41


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Dès qu’elle eu terminé, elle fut conduite à la Salle d’Audience. Elle remercia une fois encore Le Roi et le Conseiller pour leur générosité, avant de prendre la route. Elle parcourut la distance qui la séparait de son village bien plus vite qu’avec Anen, et, à peine un jour et demi plus tard, elle se trouvait en surplomb du village.
Elle eût soudain peur de leur réaction. Ils la croyaient morte… Qu’adviendrait-il lorsqu’ils la verraient ? Peut-être ne la reconnaîtraient-ils pas, mais l’un d’eux finirait par se rappeler d’elle, reconnaître dans son visage les traits de l’enfant perdu… La verraient-ils comme une héroïne, ou bien comme un fantôme ?
Elle soupira, et leva bien haut la tête. Se poser des questions ne servirait à rien. Le seul moyen de savoir, c’était d’entrer dans le village. D’un pas sûr, elle commença à descendre.

Ce fut un enfant qui l’accueillit. Puis deux, puis trois… Bientôt, une ribambelle de gamins faisait la farandole autour d’elle, l’invitant à jouer. Ils furent bientôt dispersés par quelques parents soucieux d’accueillir la jeune fille :
« Bonjour, étrangère, bienvenue, en notre village.
-Je vous remercie de votre accueil.
-Pouvons nous vous aider ?
-Je cherche la maison d’une famille qui connut un drame il y a un certain temps… Cela devait faire 10 ans environ…
-Beaucoup de familles ont perdu un proche dans cette période… Une enfant a été enlevée, et nous nous sommes unis pour aller la délivrer, mais très peu en sont revenus…
-C’est la maison des parents de cette enfant que je cherche…
-Que leurs voulez-vous ? Il n’est jamais bon de remuer la vase qui stagne au fond de l’étang. L’eau finit par se brouiller
-Que voulez-vous dire ?
-Je vous demande de laisser cette famille en paix… Leur enfant leur a été ravie, et ils ne l’ont jamais oubliée.
-Ne vous en faites pas, je ne cherche pas à leur faire mal…
-C’est souvent en ne souhaitant pas faire de mal que l’on en fait le plus… Leur maison est la dernière du village, de ce côté-ci… Mais par pitié, ne les blessez pas…»
Puis ils retournèrent à leurs occupations. Maïa, le cœur battant, s’avança vers la maison qu’ils avaient désigné, et doucement, frappa le bois dur de la porte. Une voix d’homme s’éleva :
« Entrez… »
Elle poussa la porte, et se trouva dans la salle principale, celle où elle avait pris son dernier repas avec ses parents… La voix la guida jusqu’au salon :
« Je vous en prie, avancez, nous ne pouvons nous déplacer… »
Elle s’avança encore un peu, et, pour la première fois depuis des années, revit ses parents.
Son père était allongé sur un lit, les jambes recouvertes d’un drap sale, taché. Sa mère, aveugle, se déplaçait en se tenant aux meubles, et, à chaque fois, tendait désespérément sa main libre devant elle, de peur de tomber. Ses pieds frôlaient le sol, afin de ne pas se poser sur un quelconque objet traînant. Son père, allongé sur son lit, la guidait du mieux qu’il pouvait. Voyant ses chers parents ainsi misérables, Maïa eut envie de pleurer :
« Qui êtes vous ? », demanda la femme, en s’asseyant. »Veuillez me pardonner, mais mes yeux ont été brûlés, et depuis 10 ans, je ne vois plus rien…
-Je…je suis… »
“Allez, Maïa, s’encouragea t’elle intérieurement, n’ai pas honte de ce que tu es, et présente toi…”
« Je suis… désolée pour vous. »
Elle n’avait pas su…
« Ce n’est pas grave, je m’y habitue, même difficilement, mais bientôt, je pourrais sans doute rendre de menus services à la population qui nous nourrit depuis cette date… »
Son père tourna les yeux vers elle, et la fixa :
« Votre visage me rappelle quelqu’un, étrangère…Mais mes yeux commencent à vieillir, et je peux me tromper… Quelqu’un de très précieux, que nous avons perdu… Notre trésor… Notre enfant.
-Mais hélas, il est mort, et rien ne le remplacera. »
Maïa ne savait comment annoncer la nouvelle à ses parents. Le leur dire abruptement n’était pas une solution…

Elle vint d’elle même. La porte d’entrée claqua, et une jeune fille entra précipitamment, en criant :
« Papé, Momé ?
-Nous sommes dans le salon, Tow !! »
Une jeune fille entra, les yeux apeurés, une cape déchirée qui cachait des habits richement ouvragés nouée autour des épaules. Ses cheveux bleus et sa queue finement décorée indiquaient une ascendance noble. Ses oreilles plaquées en arrière trahissaient une profonde détresse. Que faisaient elle dans cette masure ? :
« Papé, Momé, il faut que vous m’aidiez… »
Elle sembla enfin apercevoir Maïa :
« Qui est-ce ?
-Nous ne savons pas… Une étrangère, qui a eu la gentillesse de nous rendre visite…
-Papé… Vous vous souvenez de la description de votre enfant que vous m’avez faite ?
-Bien sûr, Tow… On n’oublie pas le visage de son enfant…
-Vous allez dire que je me moque de vous et que je souhaite vous voir pleurer…
-Non, mon enfant, dis donc ce qui te tracasse… »
La dénommée Tow prit une inspiration, et s’approcha de Maïa :
« Cette jeune fille… On jurerait la vôtre…
-Tow, cesse de nous faire souffrir…
-Papé, jamais je ne vous ferais tant de mal…
-Elle a raison… Je suis Maïa. »
Le silence empli la salle. Pas un bruit ne filtrait, rien. Enfin, la mère se leva, et, tâtonnante, s’approcha de Maïa. Elle passa sa main sur son visage, dans ses cheveux… Et enfin l’attira à elle, la serrant contre son cœur :
« Ma fille, mon trésor… »
Elle pleurait toute les larmes de son corps, serrant dans ses maigres bras ce qu’elle avait cru perdu à tout jamais il y a bien longtemps :
« Jertab, c’est bien Maïa, je la reconnaîtrait entre mille… »
D’un signe, le vieil homme demanda à sa fille de s’approcher de son lit. Elle s’assit, et prit sa main, la baisant, la couvrant de ses larmes… :
« Père… Que vous est il arrivé ?
-Je… me suis battu contre ton ravisseur… Il était… d’une force phénoménale… Il m’a brisé les jambes… »
Maïa pleura longtemps, la cruauté de son maître, l’infirmité de ses parents, sa propre faute…
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 10:53

Toujours aussi beau!! Continue comme ça!!
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 12:07

snif snif snif snif c'est trop triste et beau...
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 13:36

Je ne sais pas pourquoi, j'écris beaucoup plus facilement les scènes tristes que les jolies scènes... Ca sonne toujours faux dans les jolies scènes...

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Un froissement se fit entendre : Tow se retirait :
« Où vas tu, Tow ? Ne souhaitais tu pas que nous t’aidions ?
-Je… je ne veux pas vous déranger en pareil moment…
-Tu viens de nous redonner notre fille, Tow… Jamais nous ne pourrons assez te remercier… Tu fais un peu partie de la famille, tu viens ici depuis si longtemps… Raconte ce qui t’arrive…
-C’est… trop compliqué… Pour résumer, je me suis enfuie…du château… Si vous pouviez me cacher… »
Maïa parla :
« Te cacher est inutile, aucun villageois n’a les cheveux bleus… Mais on peut te les teindre… » Elle se leva, et sortit. Quelques minutes plus tard, elle revenait, les bras chargé d’une plante nommée henné :
« Si ce que l’homme qui m’a enlevé m’a appris est exact, ces plantes peuvent colorer les cheveux en orange… Mais pour une durée limitée, il faudra que tu songes à te les teindre souvent… Père, Mère, pardonnez moi de partir si vite, je vais l’aider à se changer… »
Et elle s’enfonça dans la maison. Quelques temps plus tard, elle reparut, avec Tow, mais celle-ci était métamorphosée. Nul n’aurait vu en elle une fille de noble. Ses cheveux mouillés étaient devenus foncé, les bijoux qui ornaient sa queue avaient été ôtés, et celle-ci légèrement emmêlée. Elle ne portait plus sa cape, ni ses beaux habits, mais une tenue de voyage simple et agréable à porter. Maïa portait dans ses mains les bijoux et les tissus précieux. Doucement, elle aida sa mère à se lever, poussa son fauteuil et entreprit de creuser un trou dans le sol de terre ferme. Elle y déposa les objets précieux, puis le reboucha, replaça le fauteuil, et sa mère s’y rassit :
« Tu as fait du beau travail, Maïa… Je ne la reconnais pas du tout…
-Merci, père… Maintenant, si vous me le permettez, Tow, écoutez moi : vous venez du château voisin, n’est-ce pas ?
-Oui…
-Les gardes ne tarderont pas à venir fouiller le village… Nous devons faire croire que nous sommes toutes deux vos filles, revenant d’un voyage à l’étranger, au pays des Canis, par exemple… Si ils ne nous croient pas, je saurais les combattre, mais je ne me servirais de ma force qu’en dernier recours.
-Mais… Maïa… qu’est ce que cet homme a fait de toi pour que tu parles ainsi ? »
Les yeux de sa mère, pourtant aveugles, exprimaient l’étonnement… Maïa soupira… Mal… :
« Il a cherché à faire de moi une machine de guerre… Ce n’était rien d’autre qu’un scientifique malade… Les hommes fous qu’il relâchait étaient ceux qui ne supportaient pas ses expériences… Pour mon malheur, je n’ai pas rencontré de problèmes avec toutes les opérations et expériences qu’il m’a fait subir… »
Des coups sourds… On frappait à la porte :
« OUVREZ, ORDRE DU CHÂT-TELAIN !!!! »
Maïa chuchota :
« Tow, va ouvrir… Ca va éloigner les soupçons. «
La jeune fille se précipita, et quelques instants plus tard, une milice entrait dans la maison :
« Le salut sur vous, nobles gardes de notre maître chât-telain…
-Le salut sur vous, famille… N’auriez vous vu la fille de notre maître ?
-Non, garde… Nous n’avons ici que nos deux filles… »
Celui qui semblait être le chef se pencha sur Maïa, puis sur Tow. L’air sceptique, il se releva, et salua avant de partir suivit de ses hommes. Tow se précipita à une fenêtre, et les regarda partir. Elle était soulagée :
« Merci, Papé, Momé, et à toi aussi, Maïa…
-C’est naturel, Tow… Mais tu ne peux pas rester ici… Ils n’ont pas demandé à fouiller la maison. Ils ont deviné que c’était toi. Ils vont revenir, sans doute avec la chât-telain, pour te forcer à rentrer au château… »

A ces mots, les yeux de Tow se brouillèrent, et elle frissonna. Mais c’est d’une voix qu’elle voulait ferme et joyeuse qu’elle annonça :
« Je pourrais me rendre à la capitale…
-Voilà une bonne idée, Tow… Et si tu n’y vois pas d’inconvénients, Maïa t’accompagnera. »
La phrase de son père tomba comme une sentence, et le silence se fit… Maïa osa enfin élever la parole :
« Après vous avoir perdu pendant tout ce temps, devrais-je déjà vous quitter ?
-Hélas, mon enfant, ce n’est pas toi qui nous quitteras… Nous te quitterons bien avant… Un médecin est passé il y a peu dans le village, et nous a examiné tous deux… La cécité de ta mère n’a pas empêché une infection toujours mortelle, et quand à moi, les blessures qui m’ont été infligées ont porté en moi le flot des maladies… Bientôt, nous ne serons que terre, ta mère et moi…
-Et nous ne souhaitons pas que tu nous voie ainsi… Surtout pas… »
Maïa pleurait. Sa mère passa une main sur son visage, et essuya les gouttes salées :
« La source de tes larmes ne se tarit-elle donc jamais, Maïa ?
-Mère, depuis le temps qu’elle gît, enfouie sous des mètres de prudence, elle brûle de voir la lumière du jour…
-Va, mon enfant… Partez, je sens qu’ils vont revenir… Ils n’ont pas été satisfaits… Mais avant, emmène avec toi les atours de Tow. Ils vous seront utiles là bas… »
Elle se leva, et Maïa récupéra les objets. Sa mère la serra contre elle, son père l’embrassa tendrement, et, bien malgré elle, pour la dernière fois, elle ferma la porte du logis familial.

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La fin de l'histoire de Maïa !!

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Liosalfar
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 21:23

Voila le début de l'histoire de Tow !!

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« Voilà… Mon histoire… mon passé…
-Toi… Ce qui a fait de toi ce que tu es… C’est un passé empli de souffrances, mais la joie se cache toujours quelque part dans la vie… Je te souhaite de la trouver. », dit Shade.
Un bruit sec se fit entendre :
« La deuxième vient de lâcher, enfin ! Il n’en reste plus que deux !
-Et il ne retse plus que ton histoire, Tow…
-Minute. »
Les oreilles de Shade s’étaient dressées. Et quand les oreilles de Shade se dressaient, c’était qu’il y avait un gêneur dans les parages :
« Qu’est ce qu’il y a ?
-J’ai cru entendre… Comme un bruit de pièces d’une pile que l’ont fait tomber…
-Sans doute à l’intérieur… Il doit y en avoir quelques une mal agencées… Bon, Tow, à toi… »
Toujours à l’ouvrage, Tow commença à raconter…

La petite châtte-laine ouvrit les yeux, et s’étira dans son lit. Aussitôt, comme si elles avaient veillé en attendant ce moment, les servantes s’approchèrent et la lavèrent, l’habillèrent, malgré de virulentes protestations :
« Je suis assez grande pour m’habiller seule…
-Non, Damoiselle Tow… Vous n’avez que 5 ans… Vous ne savez choisir les habits qui conviendront à telle situation…
-La seule situation que je vis, c’est de rester enfermée dans ma chambre !!
-Patience, Damoiselle… Lorsque vous saurez coudre, broder, composer et chanter, il vous sera peut-être donné de voir l’extérieur…
-Il en est hors de question. »
Une femme sèche, la tête haute, le regard dédaigneux pour les servantes, était entrée :
« Une jeune file de votre rang se doit de rester à l’abri du regard des hommes… Comme elle se doit de savoir chanter, composer et tenir une aiguille !! Maintenant, Damoiselle, voici le programme de votre journée.. »
Tout en l’énonçant, elle s’était mise à marcher dans la chambre, tournant le dos à l’enfant, qui en profitait de bon cœur : elle transformait son visage par d’horribles grimaces, mais dès que le regard de la gouvernante semblait s’orienter vers elle, elle redevenait sage comme une image…
« Et pour terminer, vous dînerez en compagnie de vos parents, avant de vous coucher. Bien, Damoiselle, êtes vous prête à commencer ? »
D’un geste du menton, Tow acquiesça. Elle n’avait pas le choix, de toute façon… Et la journée commença.

Lorsque le soir tomba, après avoir dîné comme prévu avec ses parents, Tow se retira dans sa chambre, et aidée des servantes, se prépara au sommeil. Lorsqu’elle fut couchée, les suivantes s’éclipsèrent. Aussitôt, Tow se releva. Rien ne l’exaspérait plus que ces journées organisées, son lot quotidien… Cours de chant, broderie pour sa mère, cours de matronage… Elle commençait à en avoir réellement assez. Elle décida, dès que tous dormiraient, de faire un tour dans les couloirs du château. “Une petite sortie non prévue”, se dit-elle en souriant. Elle s’assit sur son couchage et attendit. Attendit d’entendre passer devant la porte de sa chambre la gouvernante, qui dormait dans la pièce voisine, puis ses parents, dont le lit se trouvait au bout du couloir. Et lorsque le pas des gardes se fit de plus en plus espacé, qu’elle fut bien sûre que tous dormaient, elle se leva, et, ses pieds nus sur le sol de pierre, ouvrit la porte.

Où pouvait-elle bien aller ? Dans la cour ? Non, elle se salirait, et on remarquerait son escapade. La salle d’arme ? Rien n’interdisait un garde de veille de s’y rendre… De même pour la caserne… Le donjon ? Elle n’aimait pas cet endroit… Il était trop mort à son goût. Le seul endroit intéressant à ses yeux était la salle “du trésor”. Ses parents n’étaient pas des hauts nobles, à la fortune immense, mais la salle où étaient gardées les pièces et les bijoux était malgré tout bien fournie, et elle adorait s’y amuser. Restait à espérer que le garde ne la verrait pas… En catimini, elle descendit l’escalier, longea les couloirs, et, enfin, se trouva dans le couloir menant à la porte du trésor… Gardée par “le dragon aux écailles d’argent”, qui jamais ne dormait… Elle s’avança prudemment… Ah, tiens… Si… Il était affalé de tout son long dans le couloir, son casque par terre. Tow s’en empara et s’en coiffa joyeusement :
« Ceci est le trophée que la vaillante guerrière Tow remporta en terrassant le dragon aux écailles d’argent, gardien du trésor familial volé depuis des siècles !!! »
Le trésor familial n’avait jamais été volé, mais que c’était bon de s’inventer une histoire ! Le casque lui tomba sur les yeux : il n’était pas à sa taille. Mais qu’est ce qu’un aventurier qui ne possédait pas de casque à sa taille faisait ? Il le gardait, et se débrouillait avec. Tow le releva, et, à l’aide d’un morceau de tissu qui traînait dans le coin, le bloqua, de façon à ce qu’il ne lui tombe pas sur le nez lors d’un prochain combat… Puis elle se pencha sur le dragon, cherchant dans ces yeux glauques une lueur de vie. Il n’y en avait aucune. Elle passa sa main devant son visage, pinça son nez, rien n’y fit :
« Je dirais à mon père, demain, que tu ne remplis pas ton service de garde… »
Il ne réagit pas plus. Où était donc son arme ? A son poing. Il ne s’était pas servi de son épée… Seulement d’une dague. Il y avait une trace noire dessus, mais bon, ce n’était pas cela le plus important…Elle s’en empara, et la fit tournoyer et siffler dans l’air. Elle était venue ici pour jouer à l’aventurière !

D’une main résolue, elle abaissa la poignée. La porte, qui aurait dû être fermée, s’ouvrit, mais elle n’y prit pas garde. Elle s’avança parmi les pièces d’or et d’argent, marchant vers le fond de la salle, où étaient entassés les bijoux et les gemmes, beaucoup plus attrayants à ses yeux. Il y avait de la lumière… Ce n’était pas normal…
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyLun 9 Mai - 0:48

wub wub wub wub
Citation :
Vous admirerez le subtil jeu de mot sur Chatelain...Aha, aha
yep Très bon jeu de mots!! lol dent
moon
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyLun 9 Mai - 3:09

yep wub
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyLun 9 Mai - 20:58

Voilà un petit bout que j'aime particulièrement, allez savoir pourquoi... ^^ wub

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Il devait se dépêcher. La main sur son épaule blessée, le voleur s’enfonça dans la salle, grappillant au passage quelques pièces d’argent et d’or, se dépêchant d’aller au fond. Seules les gemmes ne sauraient être reconnues. Prendre les bijoux était trop dangereux, ceux de la châtte-lain étaient bien trop reconnaissables… Il posa sur un tas de bijoux son sac, et de sa main valide, entreprit de les remplir de diamants, de rubis et d’émeraudes. Quand soudain, il entendit un bruit furtif. Il ne fallait pas qu’il soit repéré. Faisant semblant de continuer à remplir son sa,c il chargea son arme, une arbalète miniature qu’il portait à l’avant-bras. Lorsqu’il serrerait le poing, le carreau partirait à une vitesse mortelle, et emmènerait le gêneur dans l’autre monde. Tranquille, il inspira, compta doucement jusqu’à dix, souffla, et, d’un mouvement sec, se retourna. Le carreau partit.

Il s’était attendu à tout, sauf à cela. Une gamine apeurée coiffée d’un casque de garde, portant à la main la dague qui l’avait blessée tout à l’heure. Heureusement pour lui, le carreau ne l’avait pas touchée. Elle avait peur… De lui… Si il voulait partir en vitesse, il avait deux solutions : la tuer froidement, ou bien la laisser partir, avec une promesse de silence. Il la regarda. Elle n’avait pas bougé d’un cheveu. Il soupira. Il était père d’un garçon à peine plus âgé qu’elle… Il ne saurait la tuer. Ile ne le pouvait pas. Restait la seconde solution.

Doucement, il s’approcha d’elle, et s’agenouilla, de manière à aligner ses yeux sur les siens. Il prit de sa main libre les deux petites mains de la fillette, et doucement, lui ôta la dague, qui tomba au sol. Le casque était bien trop grand pour elle, mais elle avait réussi à le faire tenir d’une manière quelque peu orthodoxe, mais efficace… Il sourit : la gamine était débrouillarde… Ce fut elle qui brisa le silence :
« Pourquoi tu saignes ? »
Une voix si douce… Compréhensive :
« Parce que je me suis battu avec les gardes qui veillaient.
-Il y en avait beaucoup ?
-Trois…
-Ce n’est pas énorme », dit-elle en se renfrognant.
« Le jour où tu arriveras à te débarrasser de trois gardes armés jusqu’aux dents en t’en tirant avec une simple égratignure, tu pourras me dire si c’est énorme », lui répondit-il en riant doucement. Ce que les enfants pouvaient être courageux… Et surtout très naïfs. :
« Tu travailles ici ? »
Elle secoua sa tête de droite à gauche :
« Es-tu une visiteuse de passage ? »
Même réponse :
« Tu est la fille d’un lavandière ? »
Idem :
« D’une cuisinière ? »
Itou :
« De qui es-tu l’enfant, alors ? », dit-il, un peu effrayé par la réponse qu’il attendait.
« Je suis la fille du Chât-telain et de sa femme… Et je m’appelle Tow. »
C’était bien ce qu’il craignait :
« Et… que fais-tu dans les couloirs à cette heure ci ?
-J’échappe à ma journée… Je n’ai le droit de rien faire le jour, sinon ce que l’on m’ordonne. Je veux que le nuit soit pour moi.
-Et tu as raison… Il ne faut jamais se laisser commander pas d’autres…
-Et toi ? Qui es-tu ? »
La question qu’il redoutait. Il choisit pourtant d’y répondre, le plus sincèrement possible :
« Je suis un voleur…
-Tu voulais les bijoux de Mère ? »
Il rit, puis se reprit. N’importe qui pouvait passer, et il ne devait pas se faire prendre :
« Non… Je voulais les gemmes…
-Comme moi !!! »
Elle était toute excitée, et avait oublié qu’elle avait devant elle un voleur, un bandit, comme aurait dit sa gouvernante :
« Tu sais, les gemmes, c’est ce qu’il y a de plus joli, mais le problème, c’est qu’elles sont bien gardées par le dragon aux écaille d’argent, et…
-Pardon ? »
Elle était toute à son histoire, et l’air étonné et indigné qu’elle prit en le regardant était comique, surtout avec son casque trop grand. Il ne savait donc pas ce qu’était le dragon aux écailles d’argent ? Elle souffla, de peur d’être entendue :
« Le garde…
-Ah, oui, bien sûr, où avais-je la tête.. »
Elle s’était levée, et arpentait le sol devant lui, trépignant d’excitation
« Mais il ne faut pas faire de bruit, où les autres vont venir… Et ils ne doivent pas nous trouver ici, sinon, ils vont nous brûler et nous dévorer tous crus ! »
Elle avait levé le poing, mais, emportée dans son élan, elle tomba sur son séant. C’était trop drôle. Il ne put s’empêcher de rire :
« Mais, si ils nous brûlent d’abord… Ils ne pourront pas nous manger tous crus… »
Cette remarque la plongea dans une profonde réflexion… Enfin, elle leva le doigt, signe qu’elle avait trouvé :
« En brochettes, alors ?
-Pourquoi pas ? Mais je ne veux pas finir en brochettes…
-Moi non plus… Je ne sais pas, je ne me suis jamais goûtée, mais je suis sûre que je suis totalement indigeste… »
Cette gamine était hilarante. Et soudain, il comprit, et ne trouva plus cela drôle du tout. Elle avait dit qu’elle n’avait aucun droit le jour… La nuit devenait son domaine, celui où elle s’inventait les histoires qui la feraient échapper à son quotidien-prison… Mais à se promener ainsi seule dans la nuit, elle pouvait faire de mauvaises rencontres. La chance avait voulu qu’elle tombe sur lui, blessé, et père, au lieu que ce soit sur un voleur en pleine possession de ses moyens et sans cœur. Elle mettait sa vie en jeu, à cause de cette éducation. Il se leva, et la regarda. Elle parlait toujours, seule, donnant des conseils farfelus sur comment échapper aux dragons… Il n’était pas son père, mais il se sentait coupable de voir cette gamine seule face aux dangers de la nuit.
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyLun 9 Mai - 23:31

wub wub C'est tendre et plein d'humour clap
moon
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyMar 10 Mai - 23:34

À la hauteur du reste dent yep
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyMer 11 Mai - 20:23

Je suis heureuse que cela vous plaise... wub

===============================================
« Tow…
-Oui ? »
Il s’agenouilla devant elle :
« Je dois partir… Je ne peux pas rester. Je suis parti depuis longtemps de chez moi, et j’avais promis de rentrer le plus tôt possible. Si je ne reviens pas, on va s’inquiéter…
-Qui ? Qui t’attend ?
-Une femme…Et un fils, à peine plus grand que toi…, dit-il en lui passant la main dans les cheveux
-Tu reviendras, et tu l’emmèneras avec toi, qu’on joue ensemble ? »
Il soupira. Elle le regardait avec tristesse, mais il sentait que, quoi qu’il annonce, elle ne dirait rien…
« Tow… Je ne risque pas de revenir ici avant longtemps… Je suis blessé à l’épaule, et je ne pourrais escalader les murailles avec aisance…
-Reviens, s’il te plaît… »
Elle avait presque les larmes aux yeux… Il réfléchit… Quoi lui promettre, qui lui permettrais de partir vite, mais de l’empêcher de parcourir les couloirs la nuit ? Il eut une idée :
« Tow, promis, dès que je vais mieux, je reviens, et je t’apprends pendant la nuit à devenir une voleuse de talent… Ca t’intéresse ? »
Il n’en fallut pas plus. Tow sauta de joie, et à son cou :
« Merci, merci, merci !!! »
Si il était surpris, il n’en laissa rien paraître. Il se dégagea doucement, et ajouta :
« Mais en attendant, promet moi de ne pas sortir de ta chambre la nuit.
-Pourquoi ?
-Je ne suis sans doutes pas le seul voleur qui va venir… Mais d’autres peuvent te tuer sans états d’âme. Pour eux, tu ne serait qu’un obstacle, qui risquerait de les dénoncer…
-Alors… Pourquoi tu me fais confiance ?
-Parce que si tu me trahis, ton père va me faire pendre, et jamais tu n’apprendras à voler les colliers que ta mère porte au cou pendant une fête…
-Oh non, pas ceux de mère, plutôt ceux de la gouvernante !!!
-Va pour ceux de la gouvernante… »
Il sourit indulgemment.
« Maintenant, Tow, je vais avoir besoin de ton aide. Mon sac va être plus lourd, et je ne pourrais pas affronter de nouveaux gardes si jamais il en vient…
-Je connais un passage qui mène dehors, si tu veux…
-Ca m’arrangerait, oui…
-Alors viens !!! »
Ils sortirent, fermèrent la porte, et Tow guida son nouvel ami dans les couloirs du château, jusqu’à atteindre un long couloir aux murs couverts de tableaux, tous représentant la même chose, le château à différentes heures du jour, à différentes vues. La petite fille se mit à chantonner :
« Un, deux, trois, nous irons au bois… »
Il se demandait bien ce qu’elle pouvait faire… Elle avançait en sautillant doucement, mais était très concentrée… Il la laissa faire.
« Quatre, cinq, six, cueillir des cerises…
Sept, huit, neuf, dans mon panier neuf…
Dix, onze, douze, elle seront toutes rouges ! »
Et à rouge, elle s’arrêta devant un tableau représentant un lever de Soleil sur la donjon, au milieu de tant d’autres. Elle se retourna pour lui expliquer :
« Il y en a trop, je me perds toujours… Mais avec la chanson, je m’en souviens !
-Et comment connais-tu ce passage ?
-Je l’ai trouvé dans les livres… Père n’ a pas pris la peine de le faire surveiller, il pense qu’il est bouché…
-Et… il l’est ?
-Non ! Ca m’est arrivé de sortir dans la campagne en l’empruntant. »
Cette enfant était vraiment inconsciente. Elle enfonça un des coins du tableau, et aussitôt, le mur disparut, simplement. Un passage dissimulé par magie :
« Et pour mes cours, tu vas faire comment pour venir ?
-Il faut que je sache quelle est ta fenêtre… Demain, je passerais devant le château, et j’en ferais le tour. Essaie d’y pendre un tissu voyant, que je sache où aller…
-D ‘accord ! Au revoir !
-Au revoir, Tow… »
Il l’embrassa sur le front, et, son sac dans la mian, s’engagea dans le passage. Aussitôt, les briques se reformèrent, et on n’entendit plus rien. Faisant demi tour, Tow alla se coucher en baillant. Quelle nuit riche en aventures !!! Mieux que de combattre un dragon… Elle prit soin d’enlever le casque et de le déposer loin de sa chambre avant de rentrer et de s’allonger. Elle s’endormit aussitôt, dans un sommeil peuplé de chevaliers, aventuriers, rôdeurs et magiciens parcourant les contrées et sauvant des vies.

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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyMer 11 Mai - 21:18

J'en redemande!! C'est super!! yep clap
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyMer 11 Mai - 22:26

Oups...

J'ai pratiquement tout posté ^^

Je vais essayer de continuer ce soir... Sans doute en posterais je vendredi...
Je fais une étude pour les 3 filles, pour l'instant, les croquis sont pas géniaux, mais dès que ca me plaît, je vous montre... ^^
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Lunamoon
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyJeu 12 Mai - 14:59

Ouh la la , je prends en cours et j'en suis au milieu de la page 2 (Maia vient d'échapper aux envies du vilain rale )

Je trouve ça génial et je trouve que tu as vraiment du talent et de l'imagination (mais ça on le savait déjà dent )

J'admire ta façon de décrire les événements et surtout les sentiments. J'aime beaucoup l'humour que tu mets au sujet des 3 voleuses !

C'est vraiment super et je reprendrai ma lecture dès que possible !!

BRAVO !!!!!!!!!!!!!!!!
fl
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyJeu 12 Mai - 15:36

Liosalfar a écrit:
Je fais une étude pour les 3 filles, pour l'instant, les croquis sont pas géniaux, mais dès que ca me plaît, je vous montre... ^^
J'ouvre tout grand mes yeux pour voir ça et je trépigne d'impatience accessoirement en attendant lol dent
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyJeu 12 Mai - 19:49

Lunamoon a écrit:

J'admire ta façon de décrire les événements et surtout les sentiments. J'aime beaucoup l'humour que tu mets au sujet des 3 voleuses !

C'est vraiment super et je reprendrai ma lecture dès que possible !!

Wow, je ne sais plus où me mettre ^^ Mais Aqua, t'as trouvé ton petit trou ???? Je t'y rejoins... ^^

Tsukki a écrit:
J'ouvre tout grand mes yeux pour voir ça et je trépigne d'impatience accessoirement en attendant

^^ Je suis vraiment heureuse que cela vous plaise...Un tout petit plus... Comparé au reste... C'est là que je me rends compte que je n'ai pas écrit beaucoup...
===============================================
Le temps passa. Un mois. Puis deux. Mais elle attendait toujours avec espoir. Elle tint sa promesse de ne pas sortir pendant la nuit, et jamais ne parla de cet homme et de sa promesse. Un soi pourtant, lorsqu’à l’accoutumée elle congédia les servantes d‘un geste, et qu’elle se hissa avec peine sur le coffre qui donnait sur sa fenêtre pour guetter l’arrivée probable de l’homme, elle eut peur. Pour la première fois, elle eut peur qu’il ne vienne pas. Qu’il manque à sa promesse… Elle jeta un coup d’œil dehors. Il n’y avait personne… Personne… Elle se mit à chuchoter doucement :
« Personne… personne… »
Comme une chansonnette, et s’assit, commençant à sa balancer, quelques picotements dans les yeux. Elle n’entendit pas le froissement du tissu contre la pierre, le souffle doux d’une personne discrète, pas plus qu’elle ne vit l’homme entrer dans sa chambre :
« Et bien, Tow… Qu’est-ce qu’il y a ? »
Il était devant elle, bien là… Aussitôt, les picotements se firent plus ardents, et une larme roula sur sa joue :
« Je… J’avais peur que tu ne viennes pas…
-Je t’ai fais une promesse, Tow… », dit-il en déposant un sac sur le sol « Pourquoi ne l’aurais-je pas tenue ?
-Personne ici ne tient ses promesses… Personne… Sauf Sylvain. »
Il la regarda, intrigué :
« Sylvain ?
-Un garde… Il m’a plusieurs fois surprise dans les couloirs, et jamais il ne l’a dit à Père et Mère… Au contraire, il m’a appris à me promener sans me faire prendre…
-Voilà un bien gentil homme… Tiens, Tow… Je t’ai amené quelque chose… »
Aussitôt, l’enfant quitta la place qu’elle avait sur le coffre, et s’approcha, curieuse et excitée à la fois :
« C’est quoi ??? »
Il ouvrit son sac, en sortit une sorte de trousse de cuir qui sentait bon le neuf, et la lui tendit :
« Ca va te servir… »
Elle l’ouvrit, et y trouva parfaitement rangés des dizaines d’outils qui n’avaient à ses yeux aucun sens. Il s’agenouilla, et la regarda dans les yeux :
« C’est un set de passes… Ils vont te servir à ouvrir les serrures… C’est la première chose que je vais t’apprendre… »
Une bonne partie de la nuit se passa à expliquer le rôle et la situation adaptée à chaque passe. Loin de s’ennuyer, Tow prenait ce nouvel apprentissage très à cœur. Lorsque le voleur décida qu’il était temps pour lui de partir, Tow connaissait déjà une bonne partie de ces instruments. Elle apprenait si vite… Il lui fixa rendez-vous le lendemain, et lui recommanda de bien cacher cette trousse. Puis il disparut dans la nuit.

Tous les soirs, il revenait. Et tous les soirs, elle l’accueillait avec le sourire, prête pour une nouvelle leçon. Tow se révéla très douée pour cette discipline, et, au bout de quelques mois, se mir à crocheter les serrures du château pendant la journée.
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Héhé, je vais bientôt attaquer ma partie préférée ^^
Tout est déjà rédigé dans ma tite tête, par contre, pour taper... C'est la corvée ^^
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Lunamoon
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyJeu 12 Mai - 22:14

Ca y est!!! yep

J'ai rattrapé mon retard et je t'avoue que tu m'impressionnes!!!!!!!!!!!! choc choc choc

C'est bien écrit, drôle et incisif, très dynamique!!!!!!!!!!!!

Je suis en plein dans l'histoire et j'attends la suite avec impatience !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

cart
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Maybel
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 EmptyVen 13 Mai - 4:14

C'est vrai que cart wub Bravo ! =)
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MessageSujet: Re: [Mini Roman] Y a pas de titre ^^   [Mini Roman] Y a pas de titre ^^ - Page 2 Empty

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