[Mini Roman] Y a pas de titre ^^

Bon, d'accord, très original...

Voilà, je l'ai écrit pour une copine...

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Tow posa la main sur la poignée de la porte et l’abaissa sans un bruit. Fermée. Mais ça n’était pas un réel obstacle pour elle. Elle examina soigneusement l’intérieur de la serrure et choisit, parmi l’un de ses nombreux passes, le plus adapté. Dans un cliquetis quasiment inaudible, la serrure céda. La jeune fille, un éclat de malice dans les yeux, appuya de nouveau sur la poignée. La porte s'ouvrit, mais elle sentit une résistance infime. Passant la main par l'ouverture, elle découvrit un mince fil, qu’elle détacha prestement. Elle ouvrit doucement la porte et la franchit. Elle avait vu juste. Le fil était attaché à un vase précieux. Si elle avait poussé, elle l’aurait fait tomber.
Sa victime était allongée sur son lit, et sa respiration faible et régulière indiquait qu’elle dormait. Tow avança avec beaucoup de précautions, ne souhaitant pas échouer si près du but… Arrivée près du lit, elle prit une grande inspiration….

Et cria : “DEBOUT !!!!” aux oreilles de la dormeuse.
Celle-ci se redressa en hurlant, et commença à invectiver Tow :
“ Tow, je te DETESTE !!! T’as pas honte, il est trop tôt…”
La jeune fille-chat se tordait de rire. Shade était une de ses victimes préférées. Mais un projectile lui frôla la tête et se brisa contre le mur derrière elle. Shade avait beau être aveugle, elle avait l’ouïe fine…
“Ohoooo…. Retraite stratégique !!!”, hurla t’elle en sortant, Shade sur ses talons.
“Je vais t’ôter l’envie de recommencer ça !!”, lui répondit l’autre Catgirl.
Elles couraient dans tous les couloirs, Tow riant et trébuchant, Shade s’orientant à ces bruits.

Depuis sa chambre, Maïa entendait Tow rire. C’était son réveil-matin depuis longtemps, et elle s’y était facilement habitué. Rapidement, elle se prépara. Quelques minutes plus tard, elle se tenait droite devant sa porte, la main sur la poignée. Les deux jeunes Catgirl se rapprochaient de sa chambre, elle l’entendait. Elle avait pris l’habitude de régler leur conflit d’une certaine manière… 3….2…1…

Soudain, une porte s’ouvrit juste devant Tow. Elle tenta un écart, pour l’éviter, mais elle ne réussit pas, le couloir étant trop étroit. Elle se retrouva à genoux, les mains plaquées sur son front. Le visage innocent de Maïa apparut de derrière la porte, ses oreilles félines remuant doucement, indiquant que, sous un masque d’apparente tranquillité, elle s’amusait énormément :
“Traîtresse”, souffla Tow entre ses dents, se relevant pour reprendre sa course. Trop tard. Shade était sur elle, et versait consciencieusement le pichet d’eau glacée qu’elle tenait à la main.
Grelottante, Tow lança :
“C’est malin, maintenant, il faut que je me rechange…
-Avoue que tu l’as cherché…, dit Shade, en passant un bras autour des épaules de la Catgirl…
-Toi, je te jure que tu me le paieras, dit Tow en regardant Maïa dans les yeux…
-Je t’attends, ma grande… Une course sur les toits, pour décider qui l’emporte ?
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Vala, je vous posterais la suite si ca vous plaît !! happy

mignon

Merci...

Voilà la suite !!

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-D’accord… N’oubliez pas que c’est aujourd’hui que l’on s’occupe du bijoutier… Alors, dans 5 minutes, rendez vous sur le toit.”
En 5 minutes, elles y étaient toutes, Maïa portant sur son épaules, avec une étonnante facilité, une énorme faux, qui dissimulait un bâton de mage ; Shade, qui emportait dans son sac un stock de poisons et d’antidotes ; et Tow, armée de tout son attirail d’acrobate. Silencieusement, elles se mirent à courir. Lorsqu’elle arrivèrent au premier obstacle, une rue à traverser, Tow se tourna par habitude vers Shade, et lui prit la main. Shade ne pouvait pas estimer les distance. Plusieurs fois, ne souhaitant pas encombrer ses amies, elle avait manqué de tomber. Maintenant, elle se laissait guider. Tow lui chuchota à l’oreille :
“ Rue principale. Le saut fait environ…
- 10 mètres, Tow, je sais… On la saute au moins une fois par nuit… »
Dans un même effort, elles s’élancèrent, et atterrirent sur l’autre bâtiment, sans aucun dommage… Leur avancée ne rencontra aucun obstacle. Qui pensait à surveiller ses toits, la nuit ? Rapidement, elles atteignirent celui qui les intéressait. C’était à Tow d’entrer en scène. Négligeant toute prudence, elle sauta dans le vide et se rattrapa à la margelle d’un balcon. Souple comme un serpent, elle se hissa sur celle-ci, sans poser un pied sur le sol… Elle devait d’abord examiner le balcon. Le jugeant trop poussiéreux, elle en choisit un autre. Par jeu, elle décida de ne pas s’accrocher au mur, et de sauter directement. Sans difficulté pour elle… Elle atteignit le balcon voisin, et se glissa doucement jusqu’à la fenêtre… Elle entraperçut des rayons, une table, des lampes éteintes… Elle était dans un bureau. Elle crocheta la serrure, et fit signe à ses amies de la rejoindre. Pendant qu’elles descendaient, Tow explora avec méthode la pièce, désactivant tous les mécanismes qui auraient pu trahir leur présence, et déverrouillant toutes les serrures.

Shade posa un pied sur le parquet de la pièce, et aussitôt, ses oreilles se murent. Il y avait un être vivant, qui faisait du bruit, pas loin… Un animal. Un chien sans doute…De son sac, elle sortit une lanière de viande séchée, d’apparence anodine, mais qui était en fait saturée de somnifère, à l’odeur indétectable par n’importe quel nez. Doucement, Shade ouvrit la porte. Un énorme molosse grognait derrière. Elle lança la viande, chuchotant :
« Attrape ! »
Le chien se jeta sur la nourriture providentielle, et, quelques secondes plus tard, dormait profondément. Enjambant le corps inanimé, les jeunes filles explorèrent la maisonnée, toujours Shade en tête. D’autres chiens et plusieurs gardes terminèrent ainsi la nuit sur le sol froid et dur, endormis par quelque drogue.

Les trois amies arrivèrent enfin à la porte de la salle où étaient conservés l’or et les pierreries que l’orfèvre utilisait pour confectionner ses bijoux.
« Tow, à toi, lança Maïa
- La serrure est complexe, ça va prendre du temps.
- On s’y attendait, c’est bien pour ça que nous avons endormi toute la maisonnée…
- Il va me falloir environ une heure… Trouvez un endroit où vous reposer en attendant… »
Et elle se mit au travail. Il y avait plusieurs serrures imbriquées, elle allait avoir du mal… Mais aucune serrure et aucun piège ne lui avait encore résisté. Et cela n’allait pas commencer ce soir.

Shade et Maïa s’assirent un peu plus loin dans le couloir pour laisser leur amie travailler. Elles s’appuyèrent contre le mur, et bientôt, commencèrent à discuter :
« On ne va pas passer la soirée à regarder les mouches qui pendent au plafond… »
Tow, toujours occupée avec sa serrure, lança :
« Nous n’avons jamais cherché à savoir qui chacune de nous était réellement… C’est une bonne occasion pour se raconter notre passé… Ca vous évitera de vous ennuyer, et moi, ça m’intéresse…
-D’accord, soupira Maïa… Mais si ça ne te dérange pas, Shade, commence, je n’ai pas encore la force d’évoquer mon passé… »
Consentante, Shade leva la tête, et commença :
« Je n’ai pas toujours vécu à la capitale … Autrefois, j’habitais la province la plus éloignée de ce pays… »
Et au fil des mots, les images se mirent en place…
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Voila, pour le moment...

Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

C'est très joli wub

Merci ^^

Voila encore un petit peu...

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« JE NE L’EPOUSERAIS PAS !!! »
La jeune Catgirl se retourna, marquant ainsi la fin de la discussion. Son père éleva la voix :
« Shade, tu es…
- Aveugle, oui, merci de me le rappeler, père !
- Tu as besoin de quelqu’un qui… »
La jeune fille se mit à singer son père
« Qui sauras prendre soin de moi, me guider dans la vie, prendre soin de mes enfants, et pourvoir à mes besoins… »
Pâle de colère, le père cria :
« Je t ‘interdis !
-Quoi donc ? De l’épouser ? Avec plaisir, mon père…
-Espèce de gamine gâtée… »
Il sortit de la pièce en claquant la porte, laissant la jeune fille seule avec son prétendant, un jeune Catmen, qui paraissait confus :
« Je…
-Oui, je sais, vous êtes désolé d’être la cause de cette dispute… Et moi, je m’excuse de me comporter ainsi.
-Vous êtes toute pardonnée.
-Comprenez-moi, je ne vois rien. Vous pourriez aussi bien être un vieillard que je ne le saurais pas…
-Et… Comment vous savez que je ne suis pas si vieux ?
-C’est simple, pour qui écoute…Votre respiration est aisée, ce qui n’est pas le cas d’un vieillard, et votre voix ne tremble pas.
-Ah…Cela ne vous dérange pas ? Je veux dire, de ne rien voir…
-Pas le moins du monde… Je ne vois rien, mais j’entends mieux que quiconque, j’ai un odorat très fin, et je suis capable de faire la différence entre plusieurs types de soie rien qu’en les touchant.
-La Nature vous a bien pourvue », dit le jeune homme en souriant.
« Oui, et je la remercierais, si je le pouvais. Mais mon père croit qu’il a tous les pouvoirs sur moi, et me propose de me marier avec une personne différente chaque jour. Vous êtes au moins la quarantième…
-Je ne le supporterais pas…
-Je vois que vous êtes compréhensif… », dit la jeune fille, heureuse de trouver enfin une personne qui la comprenait.
« Pourquoi ne pas tenter de prouver à votre père que vous êtes capable de vous débrouiller seule ?
-J’essaie, chaque jour… Je me promène seule depuis que je suis gamine, si bien que je connais la région comme le dos de ma main, jusqu’à la grande ville la plus proche.
-Vous êtes téméraire. Je pourrais vous aider, si cela vous va… Sans engagement ! » ajouta t’il voyant le visage de la jeune Catgirl se fermer.

« Et… comment comptez-vous m’aider ?
-Je suis herboriste… Je pourrais vous apprendre. »

La jeune fille releva la tête. Elle souriait :
« Shade
-Je suis Ayvan. »
Chaque jour, le jeune Catmen rendait visite à la famille, et emmenait Shade faire de longues promenades dans la nature, lui apprenant à discerner chaque plante au toucher ou à l’odeur. Le père de Shade était au comble du bonheur, pensant que sa fille avait enfin accepté de prendre un mari.
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Voila ^^

Bon, bah, je sais, je suis pas douée, j'aurais dû préciser avant... L'histoire se déroule dans un pays, dont les habitants sont mi homme, mi chat...
D'où les Catgirl qui apparaissent souvent dans le texte... C'est pas terrible, mais j'ai rien trouvé de mieux, comme nom... dodo

Ange de la lune Nombre de messages : 427 Date d'inscription : 16/12/2004

C'est super, y a une suite prévue?

Je trouve ça original... cette partie donne envie de connaite la suite happy

Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

Continue!! On veut la suiteeeeuhh!!! yep

Merci pour vos commentaires...

N'hésitez pas à faire des critiques, si un passage vous paraît inadapté... happy

Voilà la suite !!

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Dans la campagne, Shade suivait en toute confiance Ayvan, désireuse d’apprendre. En quelques mois, elle sut distinguer toutes les plantes de la région. Après un petit test concluant, Ayvan lui proposa de lui enseigner la préparation de quelques filtres et potions, ce que la jeune fille accepta avec grand plaisir. Ils s’enfermaient de longs moments dans la cuisine familiale, et il lui apprenait comment doser, adaptant son enseignement aux qualités et défauts de la jeune fille :
« Tu ne pourras pas vérifier la quantité de liquide que tu verses… Voici un petit moyen… »
Il fit tinter sur plusieurs récipients de même contenance, remplis à différents niveaux, une petit baguette de fer.
« Mémorise bien ces sons, ils vont te permettre de ne pas te tromper. Et utilise toujours les mêmes récipients. T’apprendre les sons que produisent une grosse marmite de cuivre ou un simple verre serait bien trop compliqué… »
Il lui enseigna comment estimer le poids des feuilles qu’elle tenait dans sa main, puis à les peser précisément à l’aide d’une balance spéciale. Il avait fait fondre un peu de fer sur l’axe d’équilibre de la balance. Ainsi, elle saurait lorsque les plateaux étaient à l’équilibre :
« Pose ta main bien à plat sous l’un des plateaux, celui où tu as mis les feuilles, juste contre cette borne. Et note dans ta mémoire les différentes mesures que tu poses sur l’autre. Lorsque tu sens le plateau se poser sur ta main, arrête d’ajouter des poids, et calcule. »
L’apprentissage dura de longs mois, pendant lesquels Shade souffrit réellement de son handicap. Mais la gentillesse d’Ayvan et son enseignement précis et bien adapté lui firent bientôt oublier sa cécité, et elle se mit bientôt à confectionner seule ses filtres. Elle commença à en créer de nouveaux, qui étaient souvent bienvenus dans sa région : potions de soins contre les maladies du bétail, engrais, et autres. Bientôt, Ayvan sut qu’il n’avait plus rien à lui apprendre :
« Tu te débrouilles aussi bien que moi, Shade…
-Merci beaucoup, tu m’as rendu un fier service… Je pourrais, je pense, bientôt partir pour la capitale et m’engager quelque part comme guérisseuse…
-Bon… Je vais devoir t’abandonner, alors… »
Il souriait gentiment, oubliant qu’elle ne le voyait pas. Il l’aimait bien, au fond, cette fille… Elle était forte, décidée… Et ne voulait pas de cage. Même aux barreaux dorés…Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle prit la parole :
« Oui, je sais, normalement, je devrais obéir à mon père, et épouser le premier venu… Mais je ne veux pas finir ma vie dépendante de quelqu’un. Bien sûr, je le serais toujours… Mais moins, grâce à ce que tu m’as appris… Je te remercie, Ayvan… Tu vas me permettre de m’évader de mon futur tracé, et de m’en construire un neuf. »
Et elle lui déposa un baiser sur la joue. Surpris, il ne sut comment répondre, et la seule chose qu’il put faire, ce fut bégayer :
« Euuuh… Je.Je…
-Bah dis donc… Je ne penserais pas que cela t’impressionnerais autant… »
Et elle se mit à rire. Gentiment… Elle ne se moquait pas de lui… Vengeance…
A son tour, il l’embrassa. Aussitôt, elle se tut, rosissante, ne sachant que dire…
« Et c’est moi qui doit être gêné ?
-Idiot… »

Quelques mois plus tard, elle l’épousait, faisant la fierté de ses parents. Elle était enfin heureuse. Un mari agréable, compréhensif… Et lui était au comble du bonheur. Comme le voulait Shade, ils déménagèrent à la capitale, et rapidement, se firent connaître dans toute la ville pour l’efficacité de leurs soins. Shade s’habitua très vite aux dédales de la ville, et put bientôt se déplacer seule. Le roi même eut recours à leurs services. On avait tenté de l’empoisonner, à l’aide d’un poison latent, et les meilleurs alchimistes de la cour ne pouvaient rien. Un des filtres que Shade avait inventé rendit au roi, au bout de quelques semaines de traitement, toutes ses couleurs.

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Ange de la lune Nombre de messages : 427 Date d'inscription : 16/12/2004

Suite!Suite!Suite! yep

je trouve ça très bien, encore =)

Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

L'histoire est : yep

De plus je trouve que raconter l'histoire des personnages indépendamment de l'histoire principale est intéressant. En effet, cela permet de s'attacher à chacun des personnages suivant la sensibilité du lecteur (pour le moment à Shade, j'espère que les autres viendront vite, je suis impatiente de connaître la suite!! dent

). Par ailleurs, la trame principale est bien choisie!! clap

Merci beaucoup, je suis contente que cette histoire vous plaise...

En voici encore un bout...
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Mais un tel bonheur ne dure jamais, même dans les contes… La société qui avait tenté d’empoisonner le roi, croyant que c’était Ayvan qui l’avait sauvé, l’assassina, une nuit où Shade avait été appelée pour un accouchement délicat : la sage femme avait besoin des drogues de l’herboriste pour ne pas faire souffrir la jeune mère. Lorsqu’elle rentra, elle n’entendit pas l’habituel “Bonsoir” que lui lançait son mari. Il était peut-être dans leur chambre… Il était si fatigué, ces temps-ci… Mais elle ne l’entendait pas plus dans la chambre. Elle fit le tour de la maison, s’affolant… Lorsqu’elle buta sur un corps inanimé. Elle porta ses doigts sur le corps, et les enleva aussitôt. Ils étaient devenus gluants… Au contact d’une substance qu’elle connaissait bien… Elle venait d’y toucher… Du sang… Elle promena ses doigts sur le visage, et reconnut sans peine les traits de son mari. Il respirait faiblement, mais son souffle s’épuisait rapidement, elle l’entendait…
« Ayvan…Ayvan, qu’est ce qui t’es arrivé ? »
Il ne répondit pas, mais posa sa main sur la joue de sa femme :
« Tu ne peux pas partir, Ayvan… Je… J’ai besoin de toi… Ayvan, la sage-femme a profité que je sois venue pour m’examiner…
-Un troisième cœur bat en toi… , dit il en souriant
-Je suis enceinte… Ne pars pas, s’il te plaît… »
Elle pleurait toutes les larmes de son corps, en silence. Doucement, Ayvan l’attira contre lui, et ils passèrent le reste de la nuit ainsi prostrés, sur le sol même de la pièce. Lorsque les premiers rayons du Soleil vinrent réveiller la jeune femme, son mari avait déjà rendu le dernier souffle.

« Tu étais enceinte ? », lança Tow, abandonnant sa serrure.
« Retourne au boulot, Tow », souffla Maïa… « Shade, dis, cet enfant… »
Les yeux de la jeune fille repartirent dans le vague…

Désespérée, Shade n’avait plus quitté la maison. Leurs domestiques essayaient bien de la réconforter par tous les moyens, mais la perte de son mari l’affligeait plus que tout. Elle perdit l’appétit, et sombra dans la dépression. Chaque jour, son ventre s’arrondissait, et les servantes la forçaient à manger pour ne pas faire périr l’enfant :
« Pensez à lui, madame… Vous n’avez pas le droit de disposer ainsi de lui… Laissez lui sa chance de vivre… »
Elle avait suivit leurs conseils, et se nourrissait, plus pour son futur enfant que pour elle… Un jour, bien trop tôt, elle sentit venir les douleurs de l’enfantement. Elle appela la sage femme, et la nuit qui suivit fut une nuit de souffrances. Le lendemain, le verdict tomba : fausse couche. L’enfant était décédé.

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Je ne l'ai pas terminée, on approche du moment où je me suis arrêtée... Encore une page ou 2 de Word... Mais j'y travaille... dent

Ange de la lune Nombre de messages : 427 Date d'inscription : 16/12/2004

O.O TROPPPPPBIIIEEENNNN! continue continue!

Je me demande vraiment comment tu fais pour penser à tout ce que Shade peut faire en etant aveugle... c'est ce que je trouve le plus impressionant Razz

C'est assez simple, je cherche comment Shade pourrait résoudre certains problèmes de la vie quotidienne, et, si besoin est, je me bande les yeux pour chercher...

Les solutions viennent en général assez rapidement... happy

Je fais la même chose pour les paraplégiques, les sourds... Bref, dès que j'écris quelque chose sur un handicapé, je me met dans sa situation... Et ca marche... dent

Je te trouve vraiment très bonne de faire ça clap

Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

Magnifique!!! Elle a bien de la chance ton amie à qui tu écris des histoires!! wub

1 millions de bravos!!! Mais que va-t-il se passer!?!??
moon

Merci !!
A chaque fois que je commence une histoire, je fais toujours une intense activité documentaire, ca permet à mes textes de sonner plus crédibles, et si jamais une personne spécialisée dans un domaine que j'évoque passe et lit, elle ne pourra pas me faire de reproches.. ^^

Voila un peu la suite !!!

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Plus rien n’avait goût à ses yeux désormais. Elle se laissait périr de faim, de soif, et ne parvenait plus à trouver le sommeil. Bientôt, elle attrapa une fièvre maligne, et une servante restait, chaque soir, lui baignant le front de compresses humides, la rassurant, et tentant de lui remonter le moral.
Elle survécut à sa maladie, mais elle était complètement éteinte. Vide. Jusqu’à ce jour où le roi, trop vieux, organisa le couronnement de son fils et l’invita à y prendre part. Elle accepta de s’y rendre, uniquement pour ne pas fâcher son souverain. Pendant le discours de bienvenue qui précédait le dépôt de la couronne, elle entendit un bruit furtif derrière elle. Deux respirations. Qui n’étaient pas celles lourdes et pesantes des courtisans incommodés par la chaleur qui l’entouraient. Non. Deux jeunes filles, qui se dissimulaient, pour faire on ne sait quoi. Jugeant cette découvert plus intéressante que le discours du roi, elle parvint à s’éclipser, et suivit les respirations. Elles semblaient vouloir se débarrasser d’elle, mais elle ne lâchait pas prise. Soudain, elle entendit :
« Halte, que faites vous ici ? »
Mais ce cri ne lui était pas destiné Un coup sourd s’ensuivit, et le bruit de chute d’un corps pataud et couvert de plaques de ferraille d’un garde :
« En voilà un d’endormi… Mais il va falloir accélérer le mouvement, il ne va pas tarder à être découvert… »
Curieuse, Shade continua de les suivre, jusqu’à ce qu’elle reçut un coup d’une puissance phénoménale, qui la propulsa à plusieurs mètres :
« Et voilà pour la deuxième empêcheuse de dérober en rond… Allez, il faut y aller, vraiment. »
Mais Shade ne s’était pas évanouie. Certes, elle s’était fait très mal, mais elle se releva, et se mit à courir pour les rattraper, sans une seule fois trébucher ou se tromper :
« La peste !!! Maïa, ton coup ne l’a pas flanquée au tapis !
-C’est pas possible, des gêneurs pareils… Toi !!, lança-t ‘elle, se retournant, Arrête tout de suite de nous suivre. Je ne veux pas te blesser, mais si tu tentes quoi que ce soit qui pourrait gêner notre entreprise, tu le paieras cher.
-Et en quoi consiste votre entreprise ?
-Nous n’avons pas le temps de t’expliquer. De toute façon, tu nous trahirais. »
Shade se mit à rire :
« Aucun risque… Je suis aveugle.
-Quoi ?
-Je ne plaisante pas… Je suis complètement aveugle, vous n’avez rien à craindre de moi…
-Comment fais-tu pour nous suivre ?
-J’ai l’ouïe fine…
-Bon… d’accord, suis nous… »
La jeune fille les suivit, se guidant à leurs bruit de pas sur le pavé :
« Que comptez vous faire ?
-Le roi est tout d’abord accueilli par le peuple. Et non pas par ces courtisans idiots et cupides qui tournent autour de lui, vidant les coffres, et abusant de l’hospitalité royale…
-C’est donc le peuple qui couronnera le nouveau roi, et non pas un de ces vieux gâteux.
-Nous avons décidé de dérober la couronne, et de la déposer au centre de la place, pour q’une personne du peuple puisse couronner le roi… Ca ne devrait pas poser de problèmes »
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Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

Ce qui est bien, hormis l'histoire que je trouve yep

, c'est la façon que tu as de mêler plusieurs sentiments (tristesse, humour, action...). Cela demande beaucoup de pratique d'écriture. Alors : clap

J'avoue que je ne sais où me mettre...
J'ai bien avancé, j'en suis à une bonne partie de l'histoire de Maïa... Allez, je vous poste 2 pages Word !!

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Mais lorsqu’elles arrivèrent à la salle du trône, leur enthousiasme fut freiné par une cohorte de gardes qui surveillaient la couronne :
« Aille…
-Que se passe t’il ?, demanda Shade
-Il y a au moins 10 gardes pour veiller sur la couronne… Nous n’en avions pas prévu autant…
-Qu’à cela ne tienne, je m’en charge. »
Shade retira une de ses bagues, et ôta la pierre de son chaton. Elle en gratta l’extrémité, et la lança dans la pièce, recommandant aux autres jeunes filles de se couvrir le museau à l’aide d’un morceau de tissu. En quelques minutes, toute la compagnie dormait. Toujours protégées par leurs chiffons, les Catgirls s’emparèrent de l’attribut royal et sortirent discrètement :
« Tu as un talent, dis donc…
-Je suis herboriste.
-Ca te dirait de travailler avec nous ? On manque d’une personne qui s’y connaît en somnifères et contre-poisons.
-Ma foi, ça m’intéresserait… Ca me changerait de mon quotidien…
-D’accord. Mais il faut que tu saches que nous ne volons que l’argent mal acquis… Si nous n’en trouvons pas, ce qui est rare, on s’amuse à déplacer les richesses, tableaux, ranger quelques pièces… Juste pour montrer notre passage… Notre but est seulement de nous fixer des défis, sans nuire aux autres. »
Enchantée, Shade souriante, se présenta :
« Shade, herboriste
-Tow, acrobate…
-Doux euphémisme pour cambrioleuse… Et moi, c’est Maïa… mage guerrière. »

« La suite, vous la connaissez, les filles… Je vous ai hébergé chez moi, et nous avons dérobé plusieurs trésors…
-Ben dis donc… Tu as eu une sacré histoire, chuchota Tow, les yeux dans la serrure. Ah, la première vient de céder !!! A ton tour, Maïa ! »
Maïa ferma les yeux, et malgré elle, une larme coula sur sa joue. Parler de son passé lui faisait mal… Très mal…

« Maïa, reviens tout de suite !!! »
L’enfant courait dans les hautes herbes, inconscientes du danger, encore moins des cris de sa mère inquiète…
« Maïa, il y a des serpents…
-Y en a pas, y en a pas !!!
-Maïa, reviens, je t’en prie !! »
Riant et trébuchant, la gamine futée s’enfonça un peu plus dans les hautes herbes. Arrivée devant un grand rocher, elle s’assit, et sortit une poupée de chiffons simples, commençant à jouer avec. Elle n’avait aucune crainte d’être dérangée : les autres ne rentraient jamais dans les hautes herbes. Ils avaient trop peur du « dévoreur d’âme ». Ce serait un vieillard, hantant ces hautes herbes, plus hautes qu’un homme, qui s’emparerait des villageois, petits et grands, pour leur absorber leur âme… Et qui les relâcherait quelques temps après… Pff, racontars de parents pour faire peur aux enfants !!! Mais elle n’était pas dupe, et entendait bien rester longtemps sur son terrain de jeu favori.

Elle s’amusa pendant quelques minutes avec sa poupée, se réjouissant aux cris d’angoisse de ses parents qui n’osaient pénétrer le royaume du fantôme… Lorsqu’elle entendit un froissement derrière elle. Cela pouvait être n’importe quoi, aussi bien un loin des savanes, amis des hommes-chats, qu’un aspic géant, à la morsure mortelle. Décidée cependant à rester, elle se retourna, prête à chasser l’intrus à grand renfort de cris.

Mais le seul qui sortit de sa bouche mourut étouffé quelques secondes plus tard… La « chose » qui se tenait devant elle n’était ni un lion des savanes, ni un aspic géant. C’était un vieillard. Et le seul vieillard qui pouvait exister ici, c’était le « dévoreur d’âme. » Il tendit sa longue main décharnée vers elle, mais avant qu’il ne la referme sur son bras, elle s’enfuit, laissant tomber sa poupée, son « enfant ». Le vieillard la ramassa, et contempla, le sourire torve, la trace que laissait l’enfant dans les hautes herbes. Il reviendrait la chercher…

Maïa se fit gronder et punir, et, curieusement aux yeux de ses parents, ne s’approcha plus des hautes herbes. Une semaine passa, et Maïa oublia l’incident.

Un soir, alors qu’ils dînaient tranquillement dans leur maison, on frappa à la porte. La mère ouvrit sur un homme, d’apparence miséreuse et d’âge indéfinissable :
« Bonne dame, je suis pèlerin, et la nuit m’a surpris alors que j’avançais vers la grande ville… Auriez vous l’amabilité d’accorder un toit au malheureux que je suis ? »
La femme fut touchée, et fit entrer l’homme, l’installa confortablement dans la pièce principale, et pria Maïa de lui apporter une assiette de soupe.

L’enfant se hâta, et déposa le bol fumant devant le vieillard, qui lui sourit :
« Vous avez là une charmante enfant, madame..
-C’est notre trésor le plus précieux, pèlerin… Nous avons plusieurs fois manquer de la perdre, mais elle s’est assagie…
-Méfiez vous…Les péchés de l’enfant turbulent ne s’oublient pas, même lorsqu’ils deviennent sages… Votre trésor vous sera ravi, madame, et plus jamais vous ne poserez les yeux sur lui… »
Doucement, il sortit de sa besace une poupée de chiffon, sale, quelques brins de paille coincés dans les coutures… La poupée de Maïa… :
« Je n’oublie jamais mes proies, l’enfant… »

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Voilà, à partir d'ici, vous avez l'avantage...
Vous connaissez ce que je n'ai pas encore pu lui donner...

Voici la deuxième page ( je poste en 2 mess, c'est plus lisible, et ca fait moins mal aux yeux... (Aux miens, en tout cas, lol... )

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D’un geste brusque, il repoussa la mère, et empoigna Maïa, qui s’était mise à hurler. D’un revers de la main, il la fit taire, et, d’une force surprenante pour un homme normal, envoya le père d’un coup de poing magistral rejoindre sa femme sur le sol.
Il ouvrit la porte et sortit, alors que la femme criait :
« Rendez moi mon enfant, dévoreur !!! »
Le cri fut repris par tout le village. C’était la première fois que le dévoreur s’en prenait à un enfant. Les portes s’ouvrirent, les flambeaux s’allumèrent, les fourches se dressèrent… Et pour la première fois, les villageois pénétrèrent dans la plaine d’herbes hautes. Mais déjà l’homme appelait :
« Va, ma chérie, va… Quelques malheureux s’aventurent sur ton territoire… »
Un monstre hideux, à la tête et au corps de femme, mais aux jambes de serpent apparut dans les herbes, et s’engouffra dans le mur de végétation. Maïa hurlait, exhortant les villageois à fuir… Mais un cri retentit dans la nuit noire, un long cri de terreur qui se termina dans un gargouillement inhumain. L’homme était resté, pour écouter les villageois mourir, braver leur peur pour un si petit enfant… Et mourir… Trois autres villageois terminèrent sous la mâchoire du monstre. Soudain, les herbes s’aplatirent, et toute une bande de villageois apeurés, mais furieux apparut, à la lumière des torches. Parmi eux, Maïa reconnut son père et sa mère. C’étaient ceux qui criaient le plus fort, ceux qui s’avançaient maintenant, près à mourir pour récupérer leur enfant… :
« Je t’avais dit, femme, que jamais tu ne reverrais ton enfant !
- Monstre !! Rends moi ma fille !! »
L’homme fit un geste de la main, un simple geste, le regard dédaigneux… Et la femme s’écroula, les mains sur ses yeux, hurlant de douleur :
« Mes yeux, mes yeux !!!! Je n’y vois plus !!
-Mamaaaaannnn !!! »
Maïa bravait les mains de l’homme qui l’arrachait à sa vie, pour rejoindre sa mère, la consoler… Elle ouvrit grand la bouche, et mordit de toutes ses forces le poignet du misérable. Mais la seule chose qu’elle obtint fut un soufflet, qui l’envoya rouler à plusieurs mètre, hors d’atteinte des villageois. Il n’avait rien senti…
L’homme siffla, et une seconde femme-serpent apparut dans les feuillages. Un villageois s’écria :
« Ma femme, c’est ma femme !!! »
C’était bien sa femme… Ou plutôt ce qu’il en restait. Sans un regard pour son ancien mari, la créature s’empara de l’enfant évanouie, et se retourna vers son maître :
« Emmène-la dans le complexe, et enferme-la dans le cachot. Je la dévorerais pour mon petit déjeuner. »
Et il se tourna vers les villageois, prêt pour la bagarre. Il y eut des morts cette nuit-ci. Beaucoup de morts.

Le lendemain, Maïa se réveilla avec un affreux mal de crâne. Sur une table.
L’homme qui l’avait ravie était assis sur un fauteuil confortable, quelques mètres plus loin, et lui tournait le dos. Maïa avisa près d’elle un lourd bâton. C’était l’occasion idéale pour l’assommer, et s’enfuir. Retrouver son père, sa mère… Le village…
Sans bruits, elle se glissa à terre, et s’empara de la massue improvisée. Elle s’approcha silencieusement du fauteuil, et leva bien haut le bâton.
Mais soudain, le fauteuil pivota, révélant le visage narquois de l’homme :
« Je ne suis pas content de toi, l’enfant… »
Il tenait une télécommande à la main. Sans un regard pour elle, il appuya sur un bouton.
Aussitôt, Maïa s’effondra, la tête en feu, les larmes aux yeux. Jamais elle n’avait ressenti pareille douleur. Sa tête allait exploser, sous l’assaut de milliers de coups.

Pendant que l’enfant se tordait de douleur sur le sol, l’homme se leva, et commença à marcher autour d’elle, parlant :
« Ici, c’est moi qui commande, l’enfant… Et tu n’as pas intérêt à désobéir !! Je t’ai greffé un circuit électrique, nommé “Punisher”, commandé par cette télécommande. Dès que tu feras un pas de travers, tu recevras une décharge de plusieurs centaines de volts, modulés pour que tu ne meures pas, bien sûr… Ici, j’ordonne et tu obéis, tu as compris ? »
Toujours sous l’emprise de la douleur, Maïa hurlait, et ne répondait pas. Il l’empoigna sans ménagement, et la secoua comme un prunier :
« AS TU COMPRIS ??? »
Les larmes dans les yeux, en reprenant son souffle, Maïa réussit à émettre un son qui ressemblait à un « Oui ». L’homme s’en satisfit, et la reposa, ou plutôt la lâcha à terre. Elle atterrit avec brutalité sur le sol de granit, mais au moins la douleur avait disparu :
« Je suis Anen Bione, scientifique. Je dirige ce complexe souterrain, et toute créature qui y entre est à mon service. Toi y compris ! Ne t’avise pas d’essayer de t’enfuir, je lâcherais mes bêtes avec pour mission de te ramener, et tu souffriras… beaucoup… longtemps… »
Toujours pleurant, Maïa se pelotonna contre un pilier de cette table, qu’elle savait maintenant être une table d’opération, et attendit :
« Ecoute, et retiens : tu n’as ni parents, ni frères, ni sœurs, ni amis. Tu n’as pas de présent, pas de passé, et encore moins d’avenir personnel… Ton avenir, c’est moi qui le choisirais. COMPRIS ? »
Et il posa le doigt sur le bouton. Levant le bras dans un geste de protection, Maïa hurla : « OUI !! » avant qu’il n’appuie.

Satisfait, Anen retira son doigt, éloignant la menace :
« Il y a quelques temps encore, je pratiquait en laboratoire toutes les expériences que je souhaitait… Mais sur des animaux. Quand j’ai voulu m’attaquer aux hommes, j’ai été hué, banni, chassé… Mais j’ai continué… Pour l’instant, tu sembles bien supporter la greffe. Nous verrons plus tard si tu es plus apte que ce bonhomme à en recevoir d’autres… »
Une créature était entrée, poussant devant elle un homme au regard hagard, qui pâlit à la vue de la télécommande à la main d’Anen :
« Non, pas la télécommande, Maître, pitié, je n’ai rien fait »
Et il se mit à se rouler à terre, la bave aux lèvres, sans qu’Anen ai appuyé sur un quelconque objet. D’un regard dédaigneux, il désigna l’homme à la créature, puis la sortie. Elle savait ce qu’elle avait à faire. L’homme était fou, il pouvait entretenir la légende du « dévoreur d’âme »… Libéré dans le champ, il ne tarderait pas à trouver la route, le village, et les villageois ne tenteraient plus de le visiter… Ou alors il périrait sous les dents d’un animal, cela n’était plus son problème. Il se retourna vers Maïa :
« Autre lieux, autres règles : ici, tu me vouvoie, et tu m’appelle Maître, est-ce bien clair ?
-Oui…
-Oui, oui… c’est bien beau, tout cela… Je ne crois pas que tu m’écoutes, enfant, il va falloir te punir… »
Maïa hurla : « OUI, MAITRE ! » avec l’énergie du désespoir, mais c’était trop tard. Il avait appuyé de nouveau, et de nouveau Maïa se tordait de douleur sur le sol. Lorsqu’il relâcha la pression, Maïa resta prostrée sur le sol, en sanglot, le front en sang. Anen s’approcha d’elle, et sans ménagement, attrapa ses cheveux et la força à relever la tête :
« J’aurais dû penser que tu ne résisterais pas au réglage des adultes… Enfin, cela t’a servi de leçon, n’est-ce pas ? »
Sanglotante, Maïa trouva la force de répondre :
« Oui, maître…
-C’est bien l’enfant… Dis moi ton nom.
-Je suis… je suis Maïa, Maître…
-Pas de “je” ici !!! Tu n’es plus rien, tu n’existes pas… As tu compris, Maïa ?
-Oui, maître…
-Bien… quel est ton nom, l’enfant ?
-… Maïa, maître… »
Il se tourna vers elle, le sourire aux lèvres, et lui passa la main dans les cheveux, comme un animal de compagnie que l’on flatte :
« Tu es plus compréhensive que certains… C’est bien… Demain, tu subiras trois autres greffes de circuits électroniques : l’un augmentera ton potentiel musculaire, l’autre ta force d’esprit, et le troisième créera en toi un potentiel magique. Sais-tu ce que je veux faire de toi, Maïa ? »
Elle ne répondit pas. Elle avait peur de la réponse… Il l’ignora et continua, un éclair de folie dans les yeux :
« Je vais faire de toi une machine parfaite. »

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Y a un peu plus, parce que je ne pouvais pas me permettre de couper ces passages, ils sont trop liés... clin

Ange de la lune Nombre de messages : 427 Date d'inscription : 16/12/2004

Tout simplement merveilleux!!! bravo!

Alors là, je ne sais vraiment plus où me mettre ^^ bisous

Voici encore un petit bout...

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Maïa a maintenant 18 ans. Contrairement aux autres villageois, elle n’a pas rejeté les greffons électroniques, elle les a même complètement intégrés. Ce qui a concentré les efforts d’Anen sur elle, et au dehors, le « dévoreur d’âme » avait cessé de faire parler de lui. Elle était devenue une guerrière accomplie, capable de vaincre à elle seule quantité d’adversaires. Elle avait appris à se battre à main nue, ou avec une faux énorme, désormais son arme favorite. Un soir, il était venu la voir dans son cachot avec l’arme dans les mains :
« Voici l’arme que tu devras maîtriser d’ici quelques jours. C’est une faux normale, d’apparence seulement. »
D’un mouvement souple, il souleva une plaque qui recouvrait la lame de la faux, révélant un fouillis électronique :
« Elle dissimule un bâton de mage, contrôlé pour le moment par ces circuits. Avec l’implant de force, tu ne devrais pas avoir de mal à la soulever. Lorsque tu sauras bien maîtriser la faux et le bâton, j’augmenterais progressivement sa puissance, jusqu’à son maximum. »
Elle avait appris. Elle avait appris aussi à lui obéir lorsqu’il la regardait, et à l’injurier dans son dos. Malgré tous les coups et les décharges qu’il lui faisait subir, il n’avait pas réussi à lui ôter l’idée qu’elle existait, qu’elle était Maïa, être vivant capable de pensée, de réflexion et de choix, et non pas un jouet qu’il manipulait à loisir. Mais cela, il ne s’en était jamais rendu compte…

Anen était content. Maïa était la première véritable créature qu’il réussissait. Il allait l’emmener à la capitale, la montrer au roi, lui proposer une armée de ces jeunes aux pouvoirs exceptionnels… Il ne pourrait pas refuser, il lui accorderait de nouveau des crédits, il pourrait rouvrir son laboratoire, il reprendrait ses expériences… L’avenir lui souriait enfin. Il tourna son regard vers la jeune fille.

Il y avait un problème. Pas aux yeux d’Anen, non. Aux yeux de Maïa. En grandissant, elle était devenue très belle. Belle, et dangereuse. Anen avait toujours tout contrôle sur elle, et elle n’ignorait pas les regards significatifs qu’il lui lançait lorsqu’elle s’entraînait. Elle ne voulait pas qu’il la touche. Il ne fallait pas qu’il la touche…
A chaque fois qu’il la croisait dans les couloirs, c’était toujours dans les endroits les plus étroits. Et à chaque fois, elle s’écartait pour le laisser passer, comme il le lui avait appris… Mais il arrivait toujours à la frôler, à poser sa main sur ses hanches… Toujours “involontairement”. Elle ne savait pas ce qui la retenait de le tuer, dans ces moments-là. Elle était seule, faible contre son maître… Elle arrêta son entraînement, et se tourna vers lui. Il avait un autre regard. Un regard… de loup. Il la voulait. Et ce soir, il allait tenter de la prendre.

La clef claqua dans la serrure du cachot, et les pas de son maître s’éloignèrent dans le couloir. Maïa s’assit sur le sol dur et froid, se forçant à ne pas dormir. Il pouvait revenir n’importe quand… N’importe quand…Ne pas dormir, ne pas dormir… Ne pas céder à l’appel insistant du sommeil… Ne pas dorm…ir…

Dans sa chambre, Anen jouait avec sa commande, détentrice de tous ses pouvoirs… Comment devait-il s’y prendre avec cette fille ? Prendre son instrument avec lui la soumettrait à tous ses désirs, mais il aimait jouer avec les femmes … De plus, la ration de somnifères qu’il avait injecté à son cerveau par l’intermédiaire du Punisher devrait suffire à la maintenir dans un état de léthargie pendant tout le temps qu’il désirait…
Malgré tout, il hésita. Combien de fois s’était il jeté sur les femmes ainsi, et combien de fois s’en était-il lassé en quelques minutes ? Maïa était la seule qu’il pouvait toucher, sentir…, dans ces lieux. Les autres n’étaient que des monstres, aux formes vaguement humaines, qui n’éprouvaient plus de désir… Il aurait pu effectuer un raid sur le village et choisir deux ou trois femmes pour le satisfaire, mais les villageoises étaient trop rudes, leurs mains dures d’avoir lavé le linge, fauché les herbes… Travaux que Maïa n’avait jamais eu à faire…
Elle ne se rendait pas compte de la chance qu’elle avait. Il l’avait soustraite à une vie de labeur, et lui en offrait une de combats aisés… Il soupira, et décida de la ménager. Si il voulait conserver cette petite femme entière pour lui, tout à son désir, il ne devait pas la “consommer” ainsi… Il jeta négligemment la commande sur sa table de chevet, et dans un soupir, se jeta sur son lit. Demain, il y aurait une longue route… Demain…
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L'histoire de Maïa est la plus longue pour le moment, mais je crois que vu comme je suis aprtie, celle de Tow va être au moins aussi longue ^^
Tsukki>> Pour la longue pratique de l'écriture, je ne crois pas que ce soit ça... ^^
J'écris depuis moins d'un an, et encore, irrégulièrement
Je pense plutôt à des lectures nombreuses et variées ( j'ai appris à lire toute seule !!! Merci Môman ^^ ), des magazines d'enfants aux classiques ( certes moins maintenant, jai une préférence pour les "lectures inutiles" lol

), qui m'ont permis d'écrire facilement ( en fait, quand on y regarde bien, c'est du recopiage, que je fais... wack

)

Je me permet, même si c'est pas l'endroit.... Sinon, je mettrais une autre partie du texte...

Une illustration de Maïa, qui commence à dater ^^

[Mini Roman] Y a pas de titre ^^ Maia4yb.th

» Pas de titre [texte]
» [Couture] Mini ours
» [Roman] Eragon
» EWILAN, LE ROMAN
» [Roman] Liosalfar