[Texte] Mon fantasme de néant

Etat second... c'est magnifique. Je n'ai rien pris, non, et de toute manière cette sensation n'as rien a voir avec la douce euphorie qui m'as parfois vidée la tête après avoir fumé.
Non vraiment rien a voir. Je ne pense plus, c'est tout, ou en tout mon sens critique, ma raison et mon instinct primaire ont momentanément disparuts et je suis très calme. Momentanément. Ils ne faut pas que j'y pense, tout semble si clair sur l'instant.

Depuis quelques instant je suis sur le rebord de la fenêtre, le béton m'appele, 25 étages plus bas. Pourtant ça fait des heures que mon coeur en sent la gravité écrasante. Et c'est mon coeur qui dira tout à l'heure a mon cerveau en léthargie d'actioner les muscles. Il enverra un message nerveux, et je ferrais un pas en avant.Un tout petit pas suffira.

Je ne pensais pas que c'était ça le summum de la douleur: le Néant. Mais en y pensant je crois qu'arrivé au summum de tout sentiment, c'est Lui qu'on trouve, il me semble que c'est logique bien que je ne puisse pas l'expliquer.Voyons ça sous un autre angle: je suis une petite conne qui crève de douleur et j'ai décider de m'envoyer en l'air littéralement.Je ris, je ne pensait pas que mon ironie me suivrait jusqu'ici.

J'ai toujours sut que ça finirait comme ça, "Le grand saut", c'est assez drôle pour que je sourisse, je cherche dans ma mémoire; je crois que pas une seule fois je n'ai regardé du haut d'une fenêtre d'au moins 10 étages sans m'être doucement penchée...Mais à cette époque heureuse ce n'était qu'un joli rêve, un doux fantasme de cette attirance. Aujourd'hui c'est une délivrance, un cadeau.

Je viens de me souvenir d'une jolie phrase de mon père "Les morts te gardent".. Les morts! Je ris. Ca serait une vision sinistre s'il y avait un spectateur. Une gamine qui se tient a un pas de la corniche, le mascara coulé redessinant son visage et riant en disant "les morts" comme si c'était une bonne blague. Mais il n'y a personne pour voir et penser ce qui se passe ici à part toi.
C'aurait déjà été terrible sans toi, mais ce serait impossible avec lui qui te remplacerait. Je ne ressent même plus de révolte. Tout à l'heure je disait "mais à quel siècle on vit pour qu'on vende encore une femme en mariage" Maintenant je ris c'est tout. Désolée pour Papa, il n'y aura pas de dot! Il n'aurait pas dut te faire ça, il n'aurait pas du croire que je n'était rien.

Je comtemple le paysage. Enfait papa a raison: je ne suis rien. Mais cette affirmation ne se limite pas a ma personne, elle englobe toute la masse pensante et s'agitante que nous sommes, c'est l'immensité de la mer devant moi qui me le dit.La nature me le prouve; on ne peut pas regarder l'immensité du monde en pensant qu'on est quelque chose....

La jeune fille leva une dernière fois les yeux vers le ciel, à travers ses larmes, les rayons du jour mourant déformés. Des étoiles multicolores dansaient dans ses pupilles.
Il lui semblat voir un ange.

Doucement elle ferma les yeux, sourit aussi doucement, et se jeta dans le vide.

Vraiment très joli

j'en ai des frissons.... magnifique...

lolll et bah les filles je trouve qu'une chose à vous répondre: .. merci!!

Je confirme ma première impression : tu écris vraiment bien. Tu arrives parfaitement à faire passer les sentiments. Ouinnn!! c'est triste

Moi aussi j'ai eu des frissons

Tu écris superbement bien

Bravo !!!!

C'est vrau que c'est tres beau !
C'est un peu ce qu'on ressens dans des moments d evides mais elle , elle n'en peu plus

merci beaucoup vous me faites trop plaisir lol (oula kesski m'arrive?..lol) merci!!

C'est sûr que ton texte ne laisse pas indifférent ! Beaucoup de force ,de "senti", un mélange de violence et e tendresse. Bref c'est du bon !
PS Sur le fond ... il me semble que c'est en face d'image de l'infini ,comme la mer ou l'horizon, que l'on sent aussi le mieux son existence, et le plaisir simple d'être irremplaçable !
Bon , OK, vaut mieux que je m'arrête !

Philvinte a écrit:

il me semble que c'est en face d'image de l'infini ,comme la mer ou l'horizon, que l'on sent aussi le mieux son existence, et le plaisir simple d'être irremplaçable!

ah bon?peut être le plaisir d'exister mais en tout cas la sensation d'être importante je trouves pas (tiens ça pourrait faire un débat ) lol enfin ça prouve qu'on a des natures essentielement différentes lol sinon merci de ton commentaire!

j'aime beaucoup, vraiment bien ecrit et avec des sentiments forts que l'on ressent parfaitement !

Citation :

C'est sûr que ton texte ne laisse pas indifférent ! Beaucoup de force ,de "senti", un mélange de violence et e tendresse. Bref c'est du bon !

Tout à fait d'accord !

Bravo !

moua aussi j'aime beaucoup...

Kikou,

C'est beau !
Ca percutte !
C'est imagé !

Mais avant tout c'est génial car cela nous rappelle qu'il y encore aujourd'hui des filles, des ados, des femmes, qui, sur notre monde, ne sont pas libres de choisir qui elles veulent §
Au nom d'une tradition séculaire, qui n'a jamais évoluée, ni même pris en compte la reconnaissance de la liberté de penser, et l'intégrité de la femme dans sa totale plénitude, il y a encore des jeunes filles, qui finissent sur des corniches d'immeubles parcequ'elles sont promises à des gens qu'elles ne connaissent même pas !

Mille bises

Gaëlle

merci beaucoup à toutes!!

Citation :

Mais avant tout c'est génial car cela nous rappelle qu'il y encore aujourd'hui des filles, des ados, des femmes, qui, sur notre monde, ne sont pas libres de choisir qui elles veulent

merci Gaelle!! oui c'est aussi un intérêt du texte! mais j'avoue que je l'ai écrit bcp plus pour essayer de retransmettre les pensées qui peuvent passer par la tête d'un être qui a décidé d'en finir, et qui sait que ce sont ses dernières secondes, que de dénoncer les mariages forcés (même si comme tu le dis bien c'est encore un gros pb de société, et qu'il faut en parler)