OCTOBRE: CREA TEXTES & RESULTATS : UNE NUIT DE SAMHAIN

Et voila le résultat de vos belles oeuvres

RAPPEL CONCOURS :
Matière : Rédaction d'un texte (et non poésie)
Thème : "Une nuit de Samhain"
Racontez votre visite dans l'entre-deux mondes en cette nuit du 31 octobre...



Durée du concours : Mois d'OCTOBRE. Vote jusqu'au LUNDI 31 OCTOBRE à 00h00

Procédure : Pour éviter toute inspiration abusive, les textes ont été envoyés par MP à un membre NEUTRE Psyché FineLune qui n'a pas participé au concours.
Elle seule connait les textes qui appartiennent aux auteurs.
Elle me les a envoyé par mail sans les noms des artistes.

5 PARTICIPANTS :

Tiphereth
mariounette
¤Asuka Saruwatari¤
Gaëlle
Liosalfar



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CONDITIONS DE VOTE

Conditions de vote
Comme expliqué dans le topic d'annonce du concours, nous devrons établir un classement.
Nous classerons les oeuvres de notre préférence en leur donnant donc un rang.
Comme il y a 5 oeuvres, nous attribuerons aux oeuvres une note de 1 à 5 (5 étant la meilleure note)
Bien évidemment, nous pourrons assortir nos notes de commentaires

1ère phase : le vote des auteurs
Afin que les auteurs puissent aussi voter et apprécier les autres textes, ceux ci vont voter en 1er. Mais sans inclure leur texte dans leur classement. Note de 1 à 4 donc.
C'est pour cela que ce topic est verrouillé jusqu'à temps que cela soit fait.
Les votes des auteurs seront à envoyé à Psyché FineLune par MP qui les révèlera le dernier jour..
A la fin du vote, nous connaîtrons les auteurs des textes...

2e phase : Nos votes
Dans ce topic les non-auteurs établissent leur classement (même si cela va être très difficile!!!) et postent leurs commentaires. Pas de flood dans ce topic, uniquement nos votes et commentaires.
Psyché FineLune peut établir un classement mais pas de note car elle connait les auteurs.

Présentation des votes
N° du texte + titre = x point(s)
(à mettre dans l'ordre de vos préférence si possible)

Durée du vote
Le vote sera terminé le LUNDI 31 OCTOBRE au soir afin que le maximum de monde puisse voter. De mon coté j'enverrai un email de masse aux membres du forum. Il faut que les auteurs se dépèchent de voter afin que je puisse ouvrir le vote aux autre le + vite possible.

Voila les règles, si vous avez une question, postez dans l'autre topic du concours.

Bravo pour les magnifiques textes réalisés !!! Et surtout aux auteurs qui ont bien voulu partciper au concours!!!!


Voila place aux textes...

Bonne Lecture...

TEXTE 1 de Mariounette
Les préparatifs de Camomille

La nuit tant attendue arrive enfin… je suis tout excitée !
Et je ne suis pas la seule. Je vois la mère Verruoné qui astique frénétiquement son balai depuis au moins trois heures. Et la vielle madame Rabougriz ne lâche plus son chaudron depuis près d’un quart de lune !
Il va être temps que je me mette en route. Tout semble prêt : mon balai m’attend tout frétillant au pas de la porte, Matou restant tout près de lui de peur que je l’oublie. Ce pauvre Matou commence à perdre ses dents, il va être temps que je lui fasse une potion…
Mon grimoire… mon chaudron… mes herbes… mes pattes de crapaud séchées… je crois que j’ai tout !
Ooooh ! Non ! Ça recommence ! Ce satané chaudron attend toujours que je sois pressée pour se mettre à courir partout dans la pièce. Je dois le poursuivre pendant un quart d’heure avant de le rattraper, et enfin de le ficeler solidement au bout de mon balai. Ce dernier au moins est sérieux et loyal.
Enfin, je peux m’en aller. Je survole maints ruisseaux, mares et forêts, rochers enchantés et collines sacrées, cercles de pierres et fontaines aux fées, avant d’arriver au lieu de réunion. Je sens que la fête de cette année va être formidable ! À peine arrivée, je sens déjà le délicieux fumet des sangliers à la citrouille et le parfum savoureux des oranges au chocolat.
La cabane à balais est quasiment pleine… il y a déjà beaucoup de monde !
Je retrouve mes amies Hibouchouette et Belladona que je n’ai pas vues depuis Imbolc. Bella me raconte comment Atropa, sa mère, a fait exploser la cheminée en voulant essayer son nouveau chaudron Chobulle. Elle a voulu y faire une potion à la lavande, or il est bien connu que les Chobulle sont allergiques à la lavande ! À mourir de rire.
Une rumeur enthousiaste parvient enfin jusqu’à nos oreilles, annonçant le début tant attendu de la fête.
Tout le monde est là : le grand enchanteur Hiboufou (un cousin éloigné d’Hibouchouette), la vielle folle Lunatica, et même cette peste de Tarentula !
« À vos baguettes ! » tonne le Grand Hiboufou, élevant la sienne dans un geste grandiose.
La suite, je ne peux pas vous la raconter, c’ets un secret de sorcière… Un sabbat ça se vit, ça ne se raconte pas !


TEXTE 2 de Liosalfar
Seconde chance

Samhain. Halloween. Bah, j’avais mal au crâne. Je suis sortie de chez moi, pour me vider l’esprit autrement qu’en massacrant des monstres de trois mètres sur un écran pixellisé. Alors que je traînais les pieds dans les rues, les gamins, affublés de costumes du dimanche achetés à trois francs six sous dans un magasin, sonnaient à chaque porte, puis lançaient le « Trick or Treat » américain pour récolter bonbons et friandises. Ecœurée par ces citrouilles orange fluo, monstres verts pâle et sorcières caricaturées, je suis sortie de la ville. J’ai marché, longtemps, cherchant dans ce monde de cris et de lumière un peu de repos et d’obscurité. Un cimetière à l’extérieur de la ville a exaucé ma requête. Tout était calme et repos. J’ai tout de suite adoré cet endroit.

« Hé, tu veux te joindre à nous ? »
Un jeune de mon âge me désigna un groupe, assis en cercle entre les tombes, et m’expliqua qu’ils se réunissaient ainsi chaque année, pour se raconter des histoires et fuir le Halloween commercial. Je les rejoignit avec plaisir.

Mes hôtes s’avérèrent être de captivants conteurs à la conversation agréable. Mais lorsque vint mon tour…
« Je… je n’ai rien à raconter, je ne connais rien d’intéressant…
-On a toujours quelque chose à raconter…»
Alors je racontais ma vie, mes études mortellement ennuyeuses, mes fins de mois difficiles, ma solitude… L’ensemble les fascina.


« Ecouter une vivante fait toujours le même effet, n’est-ce pas ? », lança l’un d’eux à l’auditoire lorsque j’eu terminé. Des soupirs envieux emplirent l’air. Moi, effrayée, j’espérais qu’ils allaient m’oublier.
« Eh, petite sœur, tu as peur de nous ? Tu n’as aucune raison… D’accord, nous sommes morts. Et nous regrettons notre vie d’antan. Cela ne veut pas dire que nous allons t’emmener avec nous visiter les Enfers ! »
Un autre reprit :
« Il a raison, tu sais… L’éternité, c’est très ennuyeux… Nous remontons quelques fois l’an, mais la nuit de Samhain est la seule pendant laquelle on ne hurle pas en notre présence… »
J’écoutais, attentive.
« Nous ressentons à peu près la même chose que toi, petite sœur… La solitude… La présence d’un humain nous fait du bien. Mais allons, il est temps de redescendre… »
Les morts se sont levés, et lentement, se sont dirigés vers un caveau.
Le meneur, voyant que j’étais un peu choquée, est revenu vers moi et m’a aidée à me relever.
« C’est… c’est impossible… »
Il m’a regardé gentiment, puis m’a appuyé sur le front avec l’index, comme un frère qui taquine sa cadette :
« Tu sais, petite sœur, tout est possible, il suffit de le vouloir… »
Il m’a retournée, et m’a désigné une fleur solitaire dans le cimetière. Y dormait une chérubine. Il m’a soufflé à l’oreille :
« Tu ne seras plus jamais seule, petite sœur… »
Et il est parti. La chérubine s’est réveillée, et voletant, est venue sur mon épaule. Muette présence, qui a totalement changé ma vie. C’est à ce moment que je suis décédée. Et que j’ai repris vie, comme une chenille qui meurt pour devenir papillon.

Je n’ai plus jamais été seule.


TEXTE 3 de Tiphereth
La Nuit Eternelle

Assise entre deux gouffres, les pieds se balançant dans le vide.
Tic. Tac. Tic. Tac.
Souviens- toi.
De sa voix d’insecte, la pendule égrène chaque ultime seconde, la noyant dans un maelström de cendres. Hier devient demain, tandis qu’à l’ombre des aiguilles s’endorment toutes les heures qui attendaient d’être vécues.
Assise au milieu des poupées de cire et de porcelaine mêlées, je regarde sans les voir les yeux de la lune, icône immaculée qui déploie ses longs rayons d’ivoire, dessinant sur le sol des chrysalides d’argent.
Mes iris sont coquilles vides. Elles attendent depuis trop longtemps que l’Horloge se taise, qu’elle s’arrête enfin, avec sa gangue de métal, pour laisser au Temps le temps de vivre…
Minuit.
Plus de secondes, ni aucun « souviens-toi » scandé à chaque minute.
Minuit, l’Aurore des Dames Blanches, et l’horloge s’est tue.
Etrange poussière, je lève les paupières et porte mon regard vers le sol miroitant. Sur le marbre froid, les chrysalides diaprées se déforment, s’accouplent et se mutilent, engendrant un papillon multiple, aux ailes de verre. Membranes translucides, éternelles éphémères, elles volent autour de moi dans un bruissement cristallin. A présent, même le vent fait taire son murmure glacé ; je reste seule, avec les messagers de l’au-delà, particules infinitésimales parées de leur minuscule linceul. S’étend le chant des insectes, aux notes de milliers d’ailes. Mon corps frissonne, imperceptiblement, tandis que j’aperçoit une ombre, pâle danseur de brume, perchée sur l’escalier. Mon regard se voile, à demi-devinant, à demi-esquissant, du coin de l’œil, craignant de la perdre. Juste un ombre, presque rien, rien qu’un œil de néant qui suinte jusqu’au plafond.
Le murmure approche, et se répète en écho. Autre ombre derrière moi, spectre silencieux attendant son heure. Il sont là ! Bientôt, le multiple m’encercle, de ses ailes miroitantes, pour délivrer son message, tandis que les fantômes chantent leur long lamento …
Bientôt, l’univers se déforme, tout se brouille et se trouble, peinture diluée, que la pluie ferait se faner. Tout est maintenant maquillage fondu, épuré, qui couvre les visages des poupées. Avec moi, elles regardent, désormais le champ de ruines qui n’est plus mon monde. Immobile, sise dans un entre deux, une antre des deux Terres, où s’entrelacent les vieux arbres, qui lancent aux cieux leurs bras décharnés, éternels pleureurs, griffant les nuages avec leurs longs doigts crochus. Au dessus de mes yeux, iris incandescents, se pavane l’Horloge suspendue dans le temps, me laissant aux prises des instants d’éternité, ces secondes immobiles où se rejoignent les morts.
Ces fantômes ivres tournoient autour de moi, parés de leur âmes de lumière, dans une valse macabre. Toutes ces ombres diaphanes, sylphides faméliques, prennent des faciès difformes, et dans leur folle ronde, se maquillent des visages des défunts oubliés. Je suis prise dans la danse, le plus éphémère des arts, je file et j’étincelle, et mon rire éclatant tonne comme un millier de bombes. Je chante au milieu des fantômes, implacables tueurs de vie, masques morbides.
Reflets des morts.
Entre deux tourbillons, j’aperçois djinns, kobolds et korrigans, murmurant les antiques chants. Sur la morne plaine, les épouvantails font la girouette au gré du vent, et se joignent au cortège funèbre, célébrant leurs éternelles noces. Je suis épouse ultime, la mort mon fiancé, pour lequel s’achève tout ce qui naît avec moi. Eternelle poupée, je n’en peux plus de voir, je n’en peux plus d’entendre, tous ces murmures sanglants, ces princesses Gaïa, ces sorcières de vent.
Doucement, sans un bruit, j’en viens à me voir dans ce qui a péri.
Moi-même devient d’argent, ma robe de vanité poussière, impassible enfant, j’ai rejoint les malades, les vieillards et les morts.
Un dédale inextricable, impénétrable, plein de bruit et de fureur, peuplés des papillons de verre, devenus masques, difformes et pitoyables, pleurant des larmes de sel. Autour de moi les Nornes, qui filent le Destin. Implacables, elles ont tissé le mien pour des temps infinis. J’ai regardé trop longtemps dans les yeux du néant, je les vois enfin, souveraines inhumaines, couper le fil d’argent qui ternissait la trop belle Toile-Monde. Tenue entre leurs mains, ma vie décharnée se tait, devenue presque ombre, poursuivant son inlassable tourbillon, elle murmure « Je t’attend … »
Et je ne suis plus seule. Partie de Mémoria, je n’ai plus de souvenirs, je ne suis plus qu’un rien, ni vivante, ni morte. Sise dans l’entre deux aubes, dans l’antre des crépuscules, là où les soirs ne sont jamais morts.
Là où les aurores n’ont jamais vécues.
J’ai rejoint la danse, ombre parmi les Ombres, je suis sur la Frontière et en garde l’entrée. Sur le chemin des morts, juste sur le chemin …. avant d’aller rejoindre la cité des néants.
Une nuit de Samhain, la nuit éternelle. Le Bal des vivants et des morts, ou chacun fait son choix…
Tic.Tac.
L’Horloge maîtresse marche, arpente rêves et songes. Je demeure au seuil des mensonges où, à tout jamais, les ombres messagères ne sont plus qu’esquisses, tandis que de ces matins ne restent que des mots morts, à tout jamais figés.
Souviens-toi.
Et plus personne n’attend en haut de l’escalier …

TEXTE 4 de Gaëlle
Sublime quintessence des mondes

La roue qui roule sur le bitume chaud, deux roues qui se suivent, côte à côte, au delà des murailles de l’oubli et de l’indifférence. Un trottoir trop haut, et ce reste de jour qui se nimbe dans sa superbe, le choc puissant contre l’asphalte, et la douleur qui ravive mes folles errances…
Lentement les lumières s’éteignent, les voix semblent baisser et finissent par se taire, le calme, enfin, au delà des maux.
J’ai peur, seule, perdue dans cette foule noire, comme une forêt d’hiver, sévère, et tous ces gens qui me dominent, ils sont debout, eux.
Quel étrange paysage, landes perdues sous la neige qui semble tomber depuis une éternité, recouvrant les folles étendues d’un linceul en blanc seing, et ces voûtes en volutes, qui dansent sur les ondes dormantes, des ailleurs noctambules. Une meute de loups noirs court derrière ses proies, je l’aperçois parfois, au hasard du relief tourmenté de ces rares collines, dômes évanescents qui émergent ça et là des ouates profondes de ces fils de brume. Et ces lumières bleues vacillantes, qui me hantent, qui me hantent …
Elle s’approche doucement, elle est grande, dans sa houppelande blanche et ses yeux verts en amandes me fixent sans ciller. La louve de mes songes est là, devant moi, elle s’assoit, docile, et m’attend, invite discrète à la folle aventure. Je me redresse doucement, et mes jambes me portent, enfin, il y avait si longtemps … je regarde derrière moi, un instant, la ville grouillante, les engins de secours, et ces gens en blouses blanches qui se penchent sur moi tandis qu’une petite fille essaye de redresser mon fauteuil roulant. J’ai peur, et je m’enfuis, derrière ma louve, jamais plus je ne me retournerai.
L’air est frais, mes poumons trop longtemps enchaînés se grisent de liberté, et mes pas dans la neige, inscrivent l’indélébile ordinaire de ce surprenant théâtre.
Je pleure de joie, de rire, de folie, et ma louve, excitée et complice, dévale les pentes neigeuses, et m’entraîne derrière elle. Mon rire résonne encore par delà les falaises, alors que la princesse des boréales ralentit son allure. Elle se fond avec la neige, glissant discrètement dans les talus soyeux, retenant son pas, comme hypnotisée. Elle se couche soudain, et glapit comme un petit chien, se roulant dans la neige épaisse à l’approche de la dame.
Sublime quintessence de mes rêves les plus fous, elle est là, juste devant moi, et m’invite d’un sourire et d’une main tendue, à la suivre à mon tour, par delà les ailleurs. Belle à en mourir dans sa robe saupoudrée d’argent aux filaments de givre. Mille papillons blancs l’entourent avec tendresse, se posant parfois sur ses cheveux étincelants comme des diamants. Son regard d’azur et de cobalt me fixe gentiment, et d’un geste à peine esquissé, elle semble me montrer le chemin merveilleux des ailleurs bucoliques. Derrière nous la louve hésite à s’engager à son tour sur la passerelle de chrysalides, au dessus d’un néant aux éclairs bleutés. Mille fées s’approchent alors de nous, dansantes et mutines, chevauchant des libellules grandes comme des avions à fleurs. Lutins, farfadets, korrigans, gnomes et kobolds nous ouvrent la route toute pleine de rosée, en lançant des gerbes de perles, et des monceaux de pétales. Les grandes licornes cavalent, aériennes, dans les halliers bruissants comme des carillons sublimes, derrière les rouets infatigables et les écheveaux ordonnés des vieilles tisseuses de rêves. D’un baiser magique elle me souhaite la bienvenue, et la fête redouble de clameurs, et je m’échappe un instant pour regarder ma louve alors qu’un prince extraordinaire s’incline devant moi et m’entraîne dans une danse merveilleuse, imité bientôt par tous les habitants de ce monde magique. La fête bat son plein, et je danse encore et encore, encore et encore, encore et encore, jusqu’à l’épuisement.
Il m’embrasse, et me serre dans ses bras, je hurle mon bonheur, encore quelques instants, au croisement des mondes, et des mille ailleurs.
- Elle est sauvée, elle respire à nouveau !
Dans le brouhaha des rues de la ville, toute baignée de soleil, les gens applaudissent. Je ne les connais même pas. Le jeune homme me sourit, heureux de me voir le regarder enfin. J’ai envie de rire, et de reprendre ma danse, quel drôle de costume pour aller au bal, un uniforme blanc et cette croix rouge, entêtante !
J’ai mal au cœur, il m’embrasse gentiment, presque gêné maintenant, reboutonnant maladroitement mon chemisier ouvert tout grand sur ma poitrine dénudée. Il est beau, tout auréolé des flashs bleutés du gyrophare de l’ambulance.
On me dépose sur un brancard, je ferme les yeux, il n’y a plus personne, pas même ma louve, ni même ma dame, alors qu’on me sangle sur ce lit étrange, il glisse sa main dans la mienne, et son sourire figé me donne du courage. Mais je le reconnais, c’est mon prince, oui, il est habillé autrement, mais c’est lui, j’en suis sure, je m’agrippe à sa main, je ne le laisserai jamais plus me quitter, on a tant de danses encore, à partager !


TEXTE 5 de Asuka
La Danse

Une petite fille se promenait dans la forêt lointaine des Allibis, petit coin obscur du monde que personne ne connaissait mise à part ces vingt habitants. Cette jeune enfant de huit ans était ce que l'on pourrait appeler quelqu'un de tout à fait normale. Elle était rêveuse, et totalement saine d'esprit, son innocence conjuguée à son ignorance plaisait à tous les adultes qu'elle croisait.
Il était tard dans la soirée, et elle avancait à petit pas, soufflant longuement de sa petite bouche sèche. Il faisait froid, on était déjà en début d'octobre et dans son pays du nord, les températures chutaient très vite dans la soirée. Or, la petite fille n'était vêtue que d'une fine robe de velour, et un manteau de laine qui la réchauffait à peine. Son inquiétude faisait battre son coeur à toute allure, elle avançait toujours, pas à pas, sans jamais voir la sortie.
Parfois lorsque des bruits venaient s'ajouter à ceux de ces pas, elle s'arrêtait, et serrant ses mains sur son coeur, elle regardait fébrilement, peureusement autour d'elle. Mais, il n'y avait rien, rien que des arbres et des arbres s'alignant par centaine. Puis, elle repartait, et s'arrétait de nouveau jusqu'au moment où un bruit énorme jaillit de nulle part. Un son mélodieux, mais terrible, grave et aigu. Elle s'arréta. Erreur. A ce moment-là, un voile la prit en otage, et ce fut le noir. L'obscurité et le silence donnait une de ces ambiances glaciales qui donnent assez de frayeur pour vous paralyser.
La petite fille ne sentait rien, c'était comme si ce voile s'était contenté de la plonger dans le noir sans même la toucher. Elle se redressa et avança doucement, puis elle s'arréta. Des notes de musique, des cris, des champs parvenaient à ses oreilles. Cela semblait se rapprocher de plus en plus. Elle se figea, et s'arréta de respirer, comme si l'air pouvait être empoisonné, comme si on lui avait interdit de le faire. Mais, on ne la laissa pas ainsi trop longtemps. Des nuages de fumées vinrent brouiller ses yeux, et des ombres jaillirent. Elles étaient informes, mais on pouvait reconnaître des signes particuliers.
Des cornes rouges, des cheveux longs qui finissaient en pointe dansaient de part et d'autre de la fumée, un nez crochu et un chapeau pointu, les sorcières étaient aussi de la danse. Mais, d'autres créatures vinrent l'entourer et danser tout doucement au fil du rythme qu'un son inconnu faisait jaillir dans cet endroit.
Et puis, plus rien. Le noir revint, et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se retrouvait dans son lit, en sueur et essouflée. Cette nuit qu'elle venait de passer n'était pas banale, elle l'aurait cru "réelle", elle aurait cru "magnifique", étrange mais belle. Lorsqu'elle se leva, sur ses cheveux était accrochée une pince rouge et noir, une broche en souvenir...

N'ayant pas de nouvelles de Psyché au niveau du votes des auteurs, j'ouvre quand même les votes à tout le monde en rappelaant aux auteurs d'envoyer leur vote en mp à Psyché.

Bons votes et il durera plus longtemps que la date initiale prévue !

le mien a été envoyé...

Ah lala!!! Tous ces textes sont magnifiques
Voici donc mon vote (et c'était pas facile ) :

Texte 1 : "Les Préparatifs de Camomille", 5 points
Texte 4 : "Sublime Quintessence des Mondes", 4 points
Texte 2 : "Seconde Chance", 3 points
Texte 5 : "La Danse", 2 points
Texte 3 : "La Nuit Eternelle, 1 point

Ils sont tous fabuleux!!!!!!!!!!

J'en ai eu des frissons en les lisant tous et je les ai tous adoré

C'est très dur de les départager

Voici mon classement et encore bravo à toutes pour votre créativité et la façon de la mettre en forme

Texte 1 : "Les Préparatifs de Camomille", 5 points
Texte 4 : "Sublime Quintessence des Mondes", 4 points
Texte 3 : "La Nuit Eternelle, 3 points
Texte 5 : "La Danse", 2 points
Texte 2 : "Seconde Chance" , 1 point

(Jai repris ta mise en forme Tsukki, ca m'a évité de ressaisir )

Lunamoon a écrit:

(Jai repris ta mise en forme Tsukki, ca m'a évité de ressaisir )

(hooouuu!! la petite tricheuse!!)

J'avoue que j'ai eu du mal à départager les textes !! Ils sont tous beaux !!! J'ai donc bien envoyé mon vote
Rah, à chaque fois j'écris quelque chose qui me plait, mais quand je lis les textes des autres ça m'énerve car je trouve le mien alors que passable!!!

voui, moi aussi c'est toujours pareil...

Waw c'est très très dur de departager !! Ils sont tous vraiment beau et je les ai tous aimé seulement il faut choisir. Bravo à tout le monde !!

1) Texte 4 : Sublime quintessence des Mondes 5 points
2) Texte 2 : Seconde chance 4 points
3) Texte 3 : La nuit Eternelle 3 points
4) Texte 1 : Les preparatifs de Camomille 2 points
5) Texte 5 : La danse 1 points

PROLONGATION DES VOTES

Jusqu'au 7 novembre (puisque les votes ont été ouverts tardivement)

Bravo ! Les textes sont vraiment intéressants, beaux ,touchants , bref du "bel ouvrage"
texte 3 : 5 pts
texte 2: 4pts
texte 4: 3 pts
texte 5: 2 pts
texte 1: 1 pt

Mon vote :

Texte 3 --> 5 points
Texte 4 --> 4 points
Texte 1 --> 3 points
Texte 5 --> 2 points
Texte 2 --> 1 point

Bravo à tous les auteurs

Voici donc le classement

Texte 4 "Sublime Quintessence des Mondes" : de Gaelle avec 33 points !

Texte 3 "La Nuit Eternelle" de Tiphereth= 28 points !

Texte 2 "Seconde Chance" de Liosalfar avec 26 points !

Texte 1 "Les préparatifs de Camomille" de Mariounette avec 22 points !

Texte 5 "La Danse" de Asuka Saruwatari avec 16 points !

Bravo à tout le monde pour vos superbes textes !!!!!!!!!

Et à Gaëlle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Félicitations, ma jolie Gaëlle !!! Il fait dire que tes texte ssont toujours aussi beaux

Gros bisous.
Tiphereth

Je me suis perdue un instant dans les rêveries éphémères des insondables arborescences de vos exquises créations, juste un moment précieux, juste un éclat de beauté pure... juste un peu de vous

Mille mercis

Mille bises

Gaëlle

BRAVO Gaëlle!!

Félicitations Gaëlle, tes textes sont toujours très beaux!!
Bravo à tous les participants

Bravo Gaëlle

Mille mercis à vous toutes, mais je n'ai quelque inspiration qu'au travers vos magnifiques lignes, tissées avec diligence sur la toile d'argent de ce somptueux écrin aux reflets lunaires ...


Mille bises

Gaëlle