[Mini Roman] Y a pas de titre ^^

Alors là, c'est le plus beau compliment que vous puissiez me faire... wub

Merci beaucoup...

C'est vrai, c'est genial ce que tu ecris !!! yep

Et bien vous savez quoi ?

Je l'ai enfin terminée, cette bêtise ^^

Voici les dernières pages...

===============================================
La colère déformait ses traits, et Sylvain se surprit à avoir de mauvaises pensées à l’égard de son suzerain qui, à ses yeux, avait bien peu de cœur… :
« Sylvain, tu iras surveiller le remise en état de la cour, ainsi que la mise en terre du corps. Où as-tu ordonné de l’installer, d’ailleurs ? »
Sylvain eut une légère crispation : il ne savait absolument pas où se trouvait le corps :
« Je… je m’en chargerais, Monseigneur. J’ai ordonné aux gardes de dépendre le corps et de le déposer à l’extérieur des murailles du château pour le moment. Ils le mettront en terre au village, sauf…
-Sauf ? Parle sans crainte, Capitaine.
-Sauf si, avec votre permission, Monseigneur, vous m’autorisez à m’en charger seul. »
Le Chat-telain haussa un sourcil devant la requête un peu spéciale de son serviteur, mais ne chercha pas à comprendre, et acquiesça de la tête avant de se lever et de quitter la salle principale.

En quelques minutes, Sylvain fut dehors. Déjà, des soldats s’occupaient de démonter l’échafaud. D’un ordre, il les arrêta, et s’en approcha : il n’oubliait pas le manège spécial de la personne qui avait récupéré le corps.

Après un examen minutieux du support, il se releva, et ordonna durement aux gardes de s’occuper de l’échafaud : il se chargerait lui-même du corps. Il avait remarqué quelques mots gravés discrètement sur la perche qui maintenait le corps pendu… Un remerciement. Soupirant, il s’éloigna vers le village. Il avait besoin de se vider la tête…

Sylvain se laissa aller contre le dossier de son siège dans un soupir, n’osant regarder la chatte-laine en face. Devant son silence, il finit par lever les yeux : elle était appuyée contre le montant du lit, et, malgré les larmes qui sillonnaient son visage, elle souriait. Elle parla doucement :
« Je vais partir, Sylvain… Je ne peux pas rester ici.
-Damoiselle, vous ne pouvez…
-S’il te plaît, Sylvain… Laisse moi partir. Je ne te demande pas de m’aider. Même, si tu me retrouves au dehors du château, ramènes moi ici si mon père t’en a donné l’ordre. Je veux juste partir. »
Le garde baissa la tête et se leva :
« Damoiselle, je ne ferais rien pour vous arrêter. Je vais ordonner qu’on vous laisse seule le temps de vous préparer…
-Merci, Sylvain… »
Un ami précieux…

La nuit était tombée. Dans sa chambre, Tow s’activait. Les habilleuses, les servantes, tous ses serviteurs dormaient. Elle attrapa quelques bijoux, des étoffes, qui lui seraient d’un précieux secours pour se procurer de la nourriture, et les fourra dans un baluchon. Elle eut un pincement au cœur en s’emparant de ses clefs et passes-partout que lui avaient offerts son maître, et les accrochant à sa ceinture. Elle prit le maximum de matériel pour poser des pièges, elle en aurait besoin… Arrivée devant son armoire, Tow hésita. Le poignard d’Iso y était toujours enfoncé jusqu’à la garde. Elle ne voulait pas partir sans une arme pour se défendre, mais si elle avait eu le choix, jamais elle n’aurait porté celle-ci. Mais elle ne pouvait pas se passer d’une lame. Elle prit une profonde inspiration, posa ses mains sur la garde, et, d’un coup sec, tira. A sa grande surprise, la lame vint avec facilité, et, emportée par son élan, Tow tomba à terre, faisant tinter l’acier sur le sol. Anxieusement, elle retint sa respiration, espérant que nul n’avait été réveillé. Mais seuls des ronflements lui parvinrent. Soupirant d’aise, elle se releva et passa la dague à sa ceinture. D’un geste ample, elle fit passer une cape autour de ses épaules, et ramena la capuche sur sa tête, pour cacher ses cheveux bleus. Une dernière fois, elle engloba sa chambre de son regard, puis elle sortit dans le couloir faiblement éclairé. Elle se faufila dans les couloirs, ombre parmi les ombres, fuyant les torches et aspirant à l’obscurité, et parvint à un couloir recouvert de tableaux. Elle prit une petite inspiration et, par jeu, commença à chanter d’une voix douce et pleine de souvenirs :
« Un, deux, trois, nous irons au bois…

Quatre, cinq, six, cueillir des cerises…

Sept, huit, neuf, dans mon panier neuf…

Dix, onze, douze… »
Elle ne termina pas… Elle pleurait. Elle savait parfaitement où se trouvait le passage. Mais elle avait éprouvé le besoin de chanter de nouveau la petite comptine qui l’avait aidée pendant longtemps à se retrouver ici. Et le fait de la chanter avait éveillé en elle le souvenir de son maître au regard franc et au sourire paternel, et de son fils… Un gémissement lui échappa.
« Qui va là ? »
Le garde remonta le couloir à toute vitesse. Il était sûr d’avoir entendu quelqu’un, près d’ici, sans doutes dans le couloir aux tableaux.… Pourtant, lorsqu’il y parvint, il n’y avait personne… Seulement quelques peintures. L’une d’elle, représentant le château illuminé par un coucher de Soleil, semblait briller de sa lumière propre, mais il n’y prit pas garde. Laissant échapper un « Suis trop fatigué, moi… », suivit d’un long bâillement, il reprit sa ronde.

Tow courait dans la campagne. Elle savait où aller… A quelques kilomètres d’ici, dans un pauvre village, vivait un couple de miséreux… Une aveugle, et un homme qui ne pouvait plus marcher. Elle savait qu’ils pourraient l’aider… Elle atteindrait les maisons vers le milieu de la matinée, demain… Elle serra dans sa frêle main la dague d’Iso, et curieusement, elle le sentit presque avec elle. Courageusement, elle se mit en marche.

« Voilà… C’est moi…
-Tu… tu étais noble ? », murmura Shade, la seule à ignorer cette particularité…
« Oui, mais j’ai renoncé à tout… Et je dois avouer que je crois avoir fait le bon choix… Je ne me suis jamais autant amusée qu’avec vous deux !! »
Les trois jeunes filles sourirent ensemble. Leur amitié était sincère, et elle avait outrepassé bien des obstacles jusqu’à présent. Maintenant qu’elles se connaissaient mieux, elle n’en était que renforcée.
« Ca y est !! »
Dans un cliquetis sonore, la serrure abandonna la partie devant les efforts de Tow.
« Bien joué, Tow !
-Il ne reste plus qu’à pousser la porte !!, dit Shade joyeusement en se levant.
-D’accord… Mais… Ensemble ? », proposa Maïa.
Sans avoir besoin de se concerter, elles posèrent en même temps leurs mains sur le système d’ouverture du coffre, et, dans un même effort, tirèrent à elles la lourde porte.

Derrière elle, se trouvaient des montagnes de pièces, des lingots, des rubis, des diamants, des perles et tous les objets précieux dont un voleur aurait pu rêver. Mais rien de tout cela ne captiva le regard de Maïa et de Tow, et l’odorat de Shade.
Devant elles, presque à leurs pieds à présent, gisaient quatre objets. Une fiole, remplie d’un liquide noirâtre, dont l’étiquette avait jauni, au point qu’on ne pouvait plus lire ce qu’elle contenait. Une poupée de tissus, vieillie par les rayons de lune, quelques brins de paille encore coincés dans ses coutures, et, dessus, une télécommande. Une splendide dague de jet, qui aurait pu sembler neuve, mais dont la lame avait été ternie par un long séjour en terre.

« Je crois que… ces objets vous appartiennent ? »
L’homme qui venait de parler se tenait devant elles, dans la pénombre du coffre, de manière à cacher son visage. On devinait à ses doigts de nombreuses bagues, et la richesse des étoffes de ses habits trahissait sa haute ascendance. Dans la pénombre, on distinguait un autre homme, plus petit, plus gros, que les jeunes filles reconnurent comme le bijoutier.
Maïa tomba à genoux la première, posant son front sur le sol, suivie immédiatement de Shade, puis de Tow. Elle pensait savoir qui se cachait dans l’ombre :
« Monseigneur Conseiller… »
Malgré tout ce temps, elle n’avait pas oublié les voix bienveillantes du Roi, de son Conseiller et de sa Fille, la Princesse Royale. Elle sentit dans son dos Tow et Shade frissonner de peur : elles avaient été prises en flagrant délit de vol, le châtiment serait exemplaire.
« Maïa… Relevez-vous, et prenez ce qui vous appartient… Avez vous une pièce ou un salon dans lequel nous pourrions discuter ? », dit il, se tournant vers le bijoutier.
Celui-ci sortit tout de suite, suivit par ces personnes, le Conseiller affichant sur son visage une impassibilité royale, mais dont les yeux trahissaient une joie profonde, Maïa, serrant contre son cœur son vieux jouet, mais tenant loin de son corps la télécommande, Shade, serrant dans son poing la fiole noire et humant de temps à autre sa fragrance, et Tow faisant glisser sur sa paume la lame qui avait conservé tranchant et chaleur réconfortante.

Le bijoutier découvrit avec un œil effaré ses gardes et ses chiens endormis, mais s’il était fâché, il n’en dévoila rien devant le Conseiller. Il les conduisit dans un salon fastueusement décoré, et, sur un geste du Conseiller, sortit en fermant derrière lui les tentures et les battants des portes.
« Sachez que je suis sincèrement heureux de vous revoir, Maïa…
-Le plaisir est partagé, Monseigneur », répondit-elle en souriant.
« Je savais que vous étiez revenue à la capitale, mais j’ignorais que vous y viviez…
-Nous y sommes depuis quelques années. Mon amie Shade nous héberge », dit-elle en désignant la jeune fille aveugle, qui esquissa un signe de tête poli.
« Puis-je vous demander pour quelles raisons êtes-vous revenue ? »
Le visage de Maïa se crispa inconsciemment, elle ne pouvait répondre…
« N’ayez crainte, je me suis permis, pendant que vous essayiez d’ouvrir la porte du coffre-fort du bijoutier, d’écouter vos histoires…
-Vous savez donc pourquoi nous sommes revenues…
-Je vous posait la question par simple politesse… » dit-il en haussant les épaules, perdant son regard sur les bâtiments endormis de la Cité.

Un coup retentit à la porte, et, après réponse du Conseiller, le bijoutier refit son apparition. Il portait sur un plateau finement ouvragé de nombreuses petites assiettes à la décoration stylisée, remplies de douceurs onéreuses. Il les disposa sur un guéridon de bois aux gravures orientales, puis se retourna. Une servante à l’air endormi le suivait, portant un plateau plus sobre, contenant deux théières, une d’argent et une d’étain, qui semblait pleine d’eau chaude, cinq verres finement ciselés et trois boîtes de bronze de taille différente. Sur un signe de sa part, elle le déposa près du petit salon où étaient assis ses invités, puis s’approcha d ‘une cheminée où agonisait un feu. Elle en raviva les braises, puis elle les déposa avec précautions dans un récipient de terre cuite qu’elle apporta à son maître avant de se retirer, inclinée dans un dernier salut. Le bijoutier éleva doucement la théière en argent, puis la fit passer au dessus de chaque verre, murmurant des paroles de bienvenue avec la plus grande ferveur, accomplissant ainsi une ancienne cérémonie. Il ouvrit la première boîte en bronze, en sortit une petite poignée de feuilles séchées qu’il déposa en murmurant dans la théière. Chacun le regardait faire tranquillement, assistant avec respect à la cérémonie. Il ajouta ensuite ce qui semblait être de la menthe fraîche, puis des pétales de rose, qu’il recouvra de sucre en morceau. Enfin, il prit délicatement la théière d’étain, et versa son contenu dans celle d’argent, en l’élevant de plus en plus haut. L’eau tombait en cascade, faisant mousser le liquide, mais pas une goutte ne tacha le plateau. Enfin, pour terminer, il déposa la théière pleine que les braises, et les aviva de son souffle, avant de se tourner vers ses invités, et, d’un sourire franc, les inviter à manger quelques gâteaux.
« Monseigneur, si je puis me le permettre… », commença Tow.
« Je vous en prie , répondit-il poliment, une sucrerie à la main.
-Pourquoi vous trouviez vous avec le bijoutier dans son coffre ? »
Le bijoutier, tout en surveillant l’infusion de son thé, eût un rire discret.
« Question bien légitime… La Princesse Royale va bientôt fêter son anniversaire, et le Roi souhaitait lui offrir une parure. J’étais venu discuter avec le bijoutier des matériaux à utiliser et il m’a proposé quelques esquisses pour les colliers. »
Ce fut Shade qui prit ensuite la parole, désignant sa fiole :
« Comment êtes vous entré en possession de ces objets ?
- Le plus simplement du monde… La fiole que vous portez contient le remède que vous avez mis au point pour ramener à Sa Majesté la santé. Anen Bione a perdu cette télécommande lorsqu’il est venu vous présenter au Roi, Maïa… Je ne m’en suis plus séparé. Votre poupée… Car il me semble que c’est bien la vôtre, n’est-ce pas ?… Je l’ai trouvée en même temps que la dague. J’étais, par le plus pur des hasards, passé par votre village. J’ignorais totalement que c’était le vôtre. On m’a demandé de participer à l’enterrement d’un vieux couple et à la destruction de leur maison. J’ai accepté. Seule la femme était morte, mais son mari avait décidé de la suivre vivant dans la tombe. Lorsqu’il m’a vu, il m’a demandé un entretien avant l’enterrement, ce que je lui ait accordé, bien sûr. Il m’a dit qu’il était votre père, et que vous étiez en route pour la capitale. Si jamais je vous revoyais, je devais vous donner cette poupée qu’ils avaient précieusement conservée, ainsi qu’une dague, que je devais découvrir enfouie sous un fauteuil… Il savait que vous l’aviez oubliée », termina t’il avec un sourire.
Le bijoutier frappa dans ses mains pour attirer l’attention de ses invités : il allait pouvoir servir le thé.
Cérémonieusement, il versa en cascade le liquide ambré dans chaque verre. Puis, il les prit délicatement, tendant le récipient vers chacun de ses invités. Lorsqu’il le prenait, il murmurait : « Bienvenue dans ma maison, et que son toit vous protège des malheurs comme il le fait pour moi ». Ce à quoi chaque invité répondait : « Que grâce soit rendue à notre hôte. »
Ils burent silencieusement le liquide brûlant, puis Tow se tourna vers le bijoutier :
« Je voudrais savoir… Vous n’avez pas l’air de vous comporter avec nous comme avec des voleurs normaux…
-Il est vrai que je me vois difficilement offrir le thé et souhaiter aide et protection à un voleur, répondit le joaillier en riant. Mais d’une part, vous êtes en présence du Conseiller, et, de toute évidence, il vous connaît, vous êtes donc sous sa protection. Et puis, je dois dire que j’ai entendu parler des vols un peu spéciaux que vous effectuiez. Je suis sûr que vous auriez regardé, avant de dérober, si je ne trichait pas sur les quantités d’or et de pierres précieuses à conserver dans le coffre… Vous n’êtes pas vraiment des voleuses… »termina t’il en sirotant son thé. Tow eut un soupir de ce qui aurait pu sembler être du soulagement, et, pour la énième fois depuis qu’elle l’avait retrouvée, elle fit glisser ses doigts sur la lame du poignard. Il chanta presque sous ses mains expertes, et un sourire enfantin naquit sur son visage.
La télécommande gisait sur la table, porteuse de la même menace qu’autrefois… Craintivement, Maïa l’ouvrit , s’attendant à chaque instants à recevoir une décharge accidentelle, mais il n’en fut rien. Avec plus de hardiesse, elle débrancha un à un les éléments, puis, d’un mouvement sec, brisa ceux qui lui semblaient les plus importants. Elle était enfin libre… Elle éleva la poupée sous ses yeux, ôtant les derniers brins de paille qui étaient coincés dans ses coutures, et se surprit à se rappeler ses jeux avec “sa fille”, qu’elle avait affectionné tout particulièrement. Ses cheveux de laine flottaient dans la brise nocturne, et ses yeux la fixaient sans la regarder, semblant lui pardonner ses erreurs…
Shade ouvrait de plus en plus souvent le flacon, le portait à son nez et inspirait les effluves du parfum. Ils lui rappelaient son arrivée à la capitale, alors qu’Ayvan était encore vivant… Par le pouvoir d’une senteur, il renaissait, quelques instants... Et elle ne demandait rien de plus.

Le Conseiller, à la vue de ces jeunes filles ayant retrouvé leurs plus précieux trésors, ne put s’empêcher de sourire. Il avait accompli le devoir de son Roi : le rôle d’un roi est de comprendre son peuple, et de faire au mieux pour le rendre heureux …
L’aurore rosissait déjà le ciel à l’horizon. Il fallait repartir. Le Conseiller et les trois jeunes filles prirent congé du bijoutier et, dans l’activité naissante des rues de la Cité, remontèrent vers le palais :
« Où vivez-vous ?
-J’héberge mes amies dans ma maison de la Cité Médiane, près du Parc du Cygne…, répondit Shade.
-Vous n’êtes donc pas loin de la Haute-Cité… Je vais informer le Roi que vous habitez par ici, Maïa… Je pense que votre visite lui ferait plaisir, ainsi qu’à la Princesse Royale… Je dois vous avouer que depuis que vous êtes partie, votre absence est un creux difficile à combler…
-Mais… Je ne lui ai parlé que pendant quelques heures… , murmura Maïa, rosissant sous le fait de tant d’honneurs.
-Cela ne change rien. Vous lui manquez beaucoup. Je pense que vous devriez venir et lui présenter vos amies. La Damoiselle Tow doit savoir ce que cela fait d’être une personne de haut lignage… »
Tow savait.
Le groupe se scinda devant les portes d’or de la Haute-Cité, après la promesse d’une visite prochaine.

Les amies se dirigèrent vers leur habitation. Passant près du Parc du Cygne, l’envie leur prit de se rafraîchir le visage à la fontaine. Elles s’y dirigèrent lentement, et passèrent l’eau glaciale sur leur peau. Comme à son habitude, le regard de Tow s’emplit de malice, alors qu’elle joignait ses mains en coupe, attendant patiemment qu’elles soient pleines d’eau… Pour la faire couler dans le dos de Shade. La jeune fille hurla de surprise, avant de rire et d’asperger ses amies à son tour. Bientôt, ce fut une gigantesque bataille d’eau, à qui serait la plus mouillée, sous le regard bienveillant de cinq oiseaux au plumage blanc comme les nuages.

Ils regardaient, certains avec tendresse, d’autres avec amour, parfois les deux sentiments se mêlaient dans les yeux des volatiles, les trois jeunes filles s’amuser alors que la ville s’éveillait à peine.
« Regardez !! »
Tow tendit le doigt en direction des oiseaux. Il était rare de voir des volatiles au pelage aussi pur dans le pays. Shade fut mise au courant de ce qui arrêtait une si belle bagarre, et, comme ses amies, se tut.

Les deux groupes s’observèrent pendant quelques secondes, puis les oiseaux prirent leur envol. Mais ils ne s’égaillèrent pas. Au contraire, ils plongèrent vers les jeunes filles.
Ils se mirent à voler harmonieusement entre elles, faisant battre leurs ailes doucement, créant, pour quelques secondes, un espace de quiétude et de paix, seulement pour elles… De nul part s’élevèrent alors des voix familières, brisées par le temps, qui amenèrent des larmes de joie dans les yeux des jeunes filles…

“Je suis herboriste… Je pourrais vous apprendre”

“Maïa, mon trésor…”

“Tow, promis, dès que je vais mieux, je reviens, et je t’apprends pendant la nuit à devenir une voleuse de talent…”

“Quelqu’un de très précieux, que nous avons perdu… Notre trésor… Notre enfant.”

“Sois heureuse… Je voudrais t’entendre rire de là où je vais…”

Les trois jeunes filles pleuraient de joie maintenant, et se sentirent entraînées par les oiseaux. Dansant, elles se joignirent à eux pour un dernier ballet. Les bras écartés, tournant dans les premiers rayons du Soleil, sachant que nul n’assisterait à ce spectacle privilégié. Les plumes qui leur frôlaient le visage et les bras prenaient pour elles la douceur d’une peau, la chaleur d’un baiser, la tendresse d’une accolade…

Ce court instant sembla durer une éternité, mais même l’éternité n’aurait pas été assez longue pour que les personnes perdues se retrouvent… Harmonieusement, le ballet prit fin, alors que les oiseaux s’élevaient dans le ciel. Les jeunes filles tournèrent leurs regards vers le bleu du ciel, et leurs mains s’agitèrent dans un dernier geste d’adieu. Les oiseaux s’élevèrent toujours plus haut, s’éloignant… Et il sembla aux filles qu’ils devenaient plus grands, qu’ils reprenaient forme humaine, en conservant leurs ailes…

Le vent porta un dernier message aux oreilles des trois filles. Chacun était unique, tout en étant semblable. Trois fleurs, qui avaient quitté leur arbre d’origine… Qui délivrèrent les derniers mots de tous ceux qui avaient été les êtres les plus précieux à leurs yeux…
« Mon enfant, puisse les cieux t’apporter ce que tu souhaite… Notre trésor… »
«Vis, Shade, et soit heureuse… »
«Tu as le plus beau rire de la terre… Je t’aime Tow… »
La jeune fille n’attendit pas la fin du message. Elle se tourna vers les cieux, car il n’y avait plus trace des oiseaux désormais, et hurla sa joie.

Les premiers passants commencèrent à déambuler dans le Parc. La magie de l’instant était rompue. D’un même mouvement, les trois amies firent demi-tour, vers leur maison.
Tow, qui était au milieu, passa l’un de ses bras sur les épaules de Shade, le second sur celles de Maïa. Ses amies lui rendirent son étreinte, et c’est bras dessus, bras dessous, qu’elle pénétrèrent chez elles, leurs rires entremêlés s’élevant dans les cieux et charmant les oreilles des anges.

The End

===============================================

Vous m'excuserez, c'est un peu beaucoup long XD ^^

Voilà !!!

il faudra que je prenne les temp de tout lire !!!

moi aussi je vais me lmettere pour créé 1 roman !! Smile

tout ceci doit demander énormément de travail. Bravo à toi Liosalfar.

Merci Liosalfar pour cette fin d'histoire

Voilou, je reviens un peu sur cette bêtise... happy

En tant que lecteurs, est-ce que vous pourriez me dire où se trouvent les "coquilles" de mon histoire ? Du style une phrase qui tourne mal, ou qulque chose comme ca, je les vois difficilement... ) dent

Lune silencieuse Nombre de messages : 1478 Date d'inscription : 15/10/2004

C'est une très belle bêtise, j'aimerais pouvoir faire les mêmes clin

Je suis contente que cela te plaise, Tsukki... roug

Mister Jeanba, si l'envie de créer un roman te titille, j'ai écrit, à destination des gens qui veulent démarrer une entreprise de ce genre un petit texte sans grande ambition, ma méthode à moi, avec quelques conseils et des trucs dans le style... Si cela t'intéresse, je te l'envoie... happy

Liosalfar, je ne cesse de remarquer que tu as beaucoup de talent clap

Est-ce que tu comptes te faire publier, un jour ? Celà serait vraiment génial !!!

Oulah, vous me faites rougir, tout le monde !!! roug

Et bien, pour te répondre, Tiphereth, la publication a bien un jour effleuré ma ptite tête, mais franchement, je ne pense pas que mes écrits puissent intéresser les éditeurs.
C'est un peu du déjà exploré dans tous les sens...

Je pense que tu devrais quand même essayer ^^ Ou même te faire publier à compte d'auteur .... mais là, c'est plus cher car tu dois tout prendre en charge ....

Ah ben le compte d'auteur, c'est pas pratique...

Pas d'ISBN (c'est le numéro du bouquin...)
Les frais sont à ta charge
Faut parcourir toutes les librairies pour distribuer ton bouquin...

Que de boulot, que de boulot !!! dent

Bon, et bien... Je vais suivre ton conseil, enlever mon dernier "roman" (Magic vs Technology), et le travailler jusqu'à dénouement... Allons-y gaiement !! happy

(si tu y arrives, sois rassuré qu'il y aura au moins une personne devant les librairies pour l'acheter dent

)

Rho, je suis touchée, merci beaucoup !!! bisous

De rien ^^
(Puis pour faire mon intéréssante je dirais à tout le monde que je connais l'auteur, lol)

» Pas de titre [texte]
» [Couture] Mini ours
» [Roman] Hara