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Poussières de Lune, le forum sur la lune, la femme, la mythologie, la magie et l'ésotérisme.
 
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 [Roman] Hara

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¤Asuka Saruwatari¤
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MessageSujet: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyDim 17 Juil - 10:59

Projet : J'avais, il y a un an, commencé un projet qui n'était pas très important à l'époque, j'avais commencé une histoire comme ça sans avoir vraiment les caractéristiques ou une idée.. Et depuis, j'ai continué à créer d'autres histoires, mais toutes se rejoignent toujours, on y voit la même idée, alors récemment, lorsque je suis retombée sur ces histoires, j'ai décidé de les reprendre en main.
Et ca commence à prendre forme. Si j'y met vraiment du mien cela pourrait former un véritable "projet" qui me tient à coeur, un projet que j'ai toujours rêvé... Écrire un livre fantastique... Je ne pense pas encore avoir le niveau réel, c'est pourquoi je vous demanderai d'être critique (bon et mauvais), cela pourrait toujours m'etre utile !
Merci d'avance, et bonne lecture !

Luma, fille d'Hara


Chapitre 1 : La Trahison.

« J’ai découvert un monde », m’a dit un jour Sally.

C'était un drôle de jeune fille. Elle avait l'allure d'une femme adulte, mais elle n'avait encore que 16 ans. Elle portait des talons hauts, des robes noires, d'ailleurs tous ses vêtements étaient noirs. Elle était étrange, mystérieuse, imprenable, j'avais beaucoup de mal à la cernée. Mais, elle me fascinait. Tout en elle m'attirait. Et, en même temps, elle me faisait un peu peur, son regard sombre, neutre, dénué de tout sentiment, son visage lisse comme l’eau pure. Pas une vague d'émotion ne l'atteignait. Mais, elle était très belle.
Elle avait beaucoup de succès auprès des garçons, et par sa beauté, et par son excès de maturité. On aurait dit qu'elle venait du monde adulte, on aurait dit qu'elle n'avait jamais été en enfance. Je ne la connaissais que depuis deux ans, mais j'avais l'impression de ne rien savoir d'elle. Elle ne parlait pas souvent d'elle, mais elle m'écoutait toujours avec son petit sourire attendrissant, mais vide. Elle avait toujours de bons conseils que je suivais à la lettre. Elle m'a été d'un grand secours... Et pourtant, jamais elle ne m'a dit ce qu'elle ressentait. Je n'avais jamais vu ses parents, en avait-elle encore ?
Le soir, elle parcourait la ruelle opposée à la mienne, et avant de me quitter, elle se retournait et me disait des mots troublants, des mots que jamais je n'ai sus oubliés encore aujourd'hui... Et ce soir-là comme tous les autres, elle se retourna vers moi, avança de quelques pas. Mais, c'était différent, sa démarche était la même, mais je sentais au fond de moi que c'était autre chose que d'habitude. Quelque chose en elle semblait avoir changé, non, plutôt semblait s'être "réveillé". De ses yeux noirs et profonds, elle me fixait et m'englobait dans un étrange univers inquiétant. Elle ouvrit la bouche, puis la referma. Ce qu'elle avait à me dire devait être très dur pour elle, mais moi je ne comprenais rien. J'attendais, c'est tout.

Moi, Asuka Saruwatari, 16 ans, jeune fille d'origine Japonaise, moi orpheline depuis l'âge de 7 ans. Moi, qui vivais dans une profonde solitude dans cette grande maison, moi l'héritière de parents fortunés mais vide de toute vie, je ne comprenais pas, avec mes mains sur les bretelles de mon sac, droite dans cette ruelle étroite, éclairée par les dernières lueurs du soleil, j'attendais. Quoi ? Je n'en savais rien. J'attendais, c'est tout.
Elle s'avança encore, son visage prenait une autre forme, une couleur que je n'avais jamais vue sur elle. Elle semblait si... inquiète. Elle était à présent face à moi, et je pouvais sentir son souffle irrégulier et saccadé me parcourir le visage. Elle, avec ses longs cheveux blonds et frisés, elle, aux traits si beaux, elle voulait me le dire. Elle le voulait de toutes ses forces, de celles qui lui restaient encore. Ses mains qu'elle posa sur mes épaules, ses mains glacées tremblaient de toute part. Quelque chose de terrible était en elle. Comme une serrure noire, celle que l'on ne souhaite jamais ouvrir était prête à céder.

"Asuka... Ce que je vais te dire... Promets-moi... De ne jamais le dévoiler à personne..., me dit-elle d'une voix faible, basse et lointaine.
_ Je te le promets, lui répondis-je d'un souffle.
_ J'ai découvert un monde... Terrible, et effrayant... Un monde, un voyage sans retour... Tu vois, la vie n'est pas si simple... Mais, promet-moi..."

Et elle se tu, ses yeux semblaient se vider de toute leur énergie. Ses mains avaient arrêté de trembler. Son corps devenait de plus en plus gelé. Sa bouche se crispa, et de ses yeux sortirent des larmes... De sang. Et elle poussa un cri perçant, un cri qui vous transperce le coeur, effrayant, horrifiant. Un spectacle d'épouvante. Je reculai et la laissai tomber, mon esprit se brouilla, je n'étais plus maître de mon corps. Je m'enfuis...
Mon esprit était vide, aucune pensée ne m'atteignait, j'étais comme dans une pièce où l'on aurait coupé le son. Je ne sentais plus rien, ni le vent qui fouettait mon visage, ni mes cheveux qui volaient derrière moi, ni même le contact de mes pieds sur le sol. Un son dans ma tête, c'est tout ce qui restait de mes sens l'ouïe, mais à ce moment-là, j'aurais tout fait pour perdre ce sens. Cet horrible cri me parcourait encore mon corps, mon coeur qui battait à toute vitesse. Mes yeux qui s'embrouillaient légèrement. Tout, c'était fini. Tout était noir.

~|~



"... Ma tête..." soufflai-je en me levant.

Était-ce un rêve ou une réalité ? Ce regard qu'elle m'avait lancé, ce froid qui nous entourait, et ces paroles... Simples, mais troublantes. Je me souvenais de ses paroles en détail. Mais, soudain, plus rien. Je ne me rappelais pas de ce qui s'était passé ensuite, comme un rêve interrompu. Ou plutôt un cauchemar… Je me souvenais juste que je m'étais en fuite comme une lâche, comme un traître...
Encore embrouillée par une brume lourde dans ma tête, je me levais avec lenteur comme si j'avais un poids sur les épaules. Je pris d'un geste maladroit mon réveil et fis tomber un journal, que je trouvai étrange sur le coup. Ce n'était pas Mon journal. Car je n'en écrivais plus depuis bien longtemps. Je le pris d'une main gardant le réveil que je n'avais toujours pas regardé de l'autre. Je le reposai même. D'un doigt, j'effleurai la couverture mauve et lisse de ce cahier. Il y était écrit "Luma, Fille d'Hara". Luma ce n’est pas mon nom, et ma mère ne s'appelle pas Hara, son nom est MaYa Asuyanami, et, après son mariage, elle est devenue Maya Saruwatari.
C'était étrange. Sûrement une erreur de la poste, pensai-je. Mais comment s'était-il retrouvé là ? Je devrais demander à Isa, pensai-je. Isa était ma domestique avec qui j'avais beaucoup d'affection. Je repris le réveil, et je m'aperçus avec horreur dont j'allais être en retard si je ne bougeai pas.
Je descendis rapidement, et comme à son habitude, Isa avait déjà tout préparé, et pourtant combien de fois je lui répétais qu’il n’était pas nécessaire. Il faut l’avouer, Isa était peut-être bien plus qu’une simple domestique. Ce n’était pas comme une seconde mère, mais presque. Elle me connaissait bien, et devinait mes humeurs, elle savait quand j’étais mal, et elle trouvait les mots qui réconfortent. C’est ça que j’aime chez elle.

« Bonjour, Isa, il vient d’où le journal intime ?
_ Quel journal ? Je croyais que tu avais cessé cela depuis fort longtemps parce que c’était encore trop enfantin, mais si tu recommences aujourd’hui, ce n’est pas plus mal.
_ Je ne recommencerais pas de journal, je te l’ai déjà dis et répété plusieurs fois, je n’en ai pas besoin. Mais, où l’as-tu donc trouvé ?
_ Mais, voyons, je ne l’ai même pas vu ! Comment veux-tu que je sache de quoi tu parles ? Allons, au lieu de me parler de ces balivernes, tu devrais te dépêcher, il ne te reste que très peu de temps, et il ne faut pas que tu arrives encore en retard, parce que tu sais, le professeur, il a encore…
_ Je sais, Isa, tu me le répète cent fois.
_ Mais, c’est pour ton bien, car tu ne sembles jamais vouloir m’écouter…
_ Au revoir Isa.
_ Oh, mais Asuka… Ce n’est pas sérieux ! Attends voir… »

Et je partais. C’était toujours comme ça, mais malgré ces chamailles, on s’aimait bien. Je ne sais pas si avant j’aurais osé l’avouer, mais je crois qu’elle avait déjà compris. Après tout, c’était ma seule famille…
Mon père est mort dans un terrible accident qui avait fait plus de vingt morts, ma mère, quant à elle a disparu deux mois plus tard. J’avais à l’époque 7 ans, c’était un choc pour moi, d’abord de voir mon père, pale dans ce cercueil noir verni, et puis d’avoir guetté la porte pendant une nuit entière pour attendre ma mère qui n’est jamais revenue.
Mais, le temps a passé, et j’étais devenue plus forte que jamais. Enfin, c’est ce que je croyais. À défaut des parents j’aurais pu être très heureuse, je ne manquais de rien. Sally, bien qu’étrange, était ma meilleure amie, et Isa était une grande confidente, et un être très cher à mes yeux. Ma famille m’ayant laissé une immense fortune, je ne manquais de rien, mais je n’étais pas vraiment dépensière, contrairement à beaucoup de jeunes filles, je n’aimais pas perdre mon temps dans les boutiques, tant que mes vêtements m’allaient, je ne voulais pas m’embêter la vie.

Je n’avais pas beaucoup de route à faire pour accéder à mon lycée. Je devais me contenter de prendre le bus, et d’attendre trois arrêts. Puis, je tournais à droite, et l’immense escalier blanc et toujours propre du lycée m’accueillait. Il y avait autour des gens de tout âge, avec leur vêtement traditionnel. Certaines jeunes filles qui étaient tombées sous le charme du Japon portaient des espèces d’uniformes. Ce n’était pas vraiment laid, mais cela faisait très étrange.
Mais, je n’étais pas très bien placée pour le dire. Moi, je m’habillais très souvent à la va vite, je prenais ce que je voyais, et parfois je ne prenais pas la peine, de regarder. Et ce fut le cas pour ce matin-là. Mais si j’avais su ce qui… Oui, si j’avais su, je ne serais pas vêtue de cette manière-là.
J’avais un pull vert et un peu tacheté de couleurs aux manches, avec un pantalon très agréable de couleur marron. Et je terminais avec des chaussures grises puma avec des rayures vertes. Je donnais l’air d’être un sapin de Noël. Lucy et Sylvie n’ont pas tardé à me le faire remarquer.

« Peut-être qu’à ton anniversaire, je t’offrirais une étoile argentée… Ca ferait bien comme chapeau non ? »

Ces deux-là aiment s’entendre dire qu’elles sont intéressantes, mais le problème, c’est que lorsque les personnes leur disent qu’elles sont comme des mouches qu’on aimerait bien se débarrasser, elles le prennent comme un compliment. Surtout qu’elles ont un sacré humour de cochon, mais ça personne n’ose leur dévoiler, car ces personnes sont très violentes, comme des buffles.
Ah, ma classe, de véritables animaux. On pourrait former un véritable zoo dont je serais sûrement le caméléon, un invisible qui se fait remarquer. Je n’y étais pour rien, moi, si je ne faisais pas attention à ce que je portais. Les professeurs mêmes me méprisaient pour cela, mais je leur répondais bien avec mes notes très raisonnables. Peut-être une manière à moi de leur dire que les apparences n’étaient rien si on n’avait pas ce qu’il fallait dans la tête.
D’ailleurs, notre professeur d’histoire, Mme Mullet, une Française, venait d’arriver. Elle avait un sacré accent, ce qui pouvait justifier que l’on dise que les Français sont ceux qui parlent le moins bien l’anglais.
Mais, le plus drôle dans l’histoire c’est lorsqu’elle nous appelle. Surtout Sally Nif’col’soma Dolféma’taslf. C’est un bien drôle nom de famille, j’ai moi-même eu beaucoup de mal… Mais, ça va à présent.

« Sally Nif’Col’soma Dolf…, a-t-elle tenté pour la troisième fois. Enfin, Sally n’est pas là ? »

Ah tiens, je ne l’avais pas remarqué, mais la place traditionnelle de Sally était vide. C’était étrange. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être en retard, ou même absente, Sally a une santé de fer, je ne l’ai jamais vue malade si ce n’est la fois où elle avait eu la grippe. Mais, elle était tout de même venue, cependant les professeurs avaient vite fait de la renvoyer chez elle.

« Je suis là, professeur. »

C’était bien sa voix, mais la manière dont elle venait d’appuyer sur le mot « professeur » avec autant de mépris… Ce n’était pas elle, Sally est distante, mais elle est douce et respectueuse. Instinctivement, par réflexe ou par curiosité, je tournai la tête vers la porte, et je n’étais pas la seule. Nous fumes tous figés par la même direction, par le même point de chute : Sally.
Tout en elle avait changé. De son physique à l’impression, de la voix à sa personnalité. La brise était devenu ouragan, la mer calme était devenue un torrent orageux. Ses cheveux étaient si blancs et si gris, ils étaient tout ébouriffés. Et son visage… C’était là que le changement se reflétait le plus.
On aurait dit une véritable furie, celle qui avait été une louve était à présent une tigresse enragée. Ses yeux avaient viré à un rouge sang, et de la haine sans limites se dégageaient d’eux. Sa bouche était crispée et sa mâchoire était resserrée comme ses poings. Son visage qui me fixait étrangement ne me disait rien qui vaille, où était mon amie ? Cette fille… Était-ce Sally ?

« Et bien, interrompit Mme Mullet. Mademoiselle Sally, qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? »

Il est vrai, je ne l’ai pas encore dit, mais les vêtements de Sally étaient déchirés, noirs, mais ils étaient comme entourés d’un voile qui écartait tout du passage de Sally. Et ce « tout » était au niveau « spirituel ». Je semblais même être la seule à le voir… Quel étrange sentiment. J’avais peur, elle, mon amie, ma tendre et douce Sally, j’avais peur d’elle ![/center]
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[Roman] Hara Empty
MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyDim 17 Juil - 11:01

« Luma, Aïshte sic de la fuma arcis. », rugit la tigresse.

Luma ? Encore ce nom ? Pourquoi ?
Mais, ce qui était encore plus mystérieux c’est que j’avais compris ce qu’elle venait de me dire, alors que ces paroles semblaient être si… Incompréhensible pour les autres, moi, j’ai su ce que cela signifiait. « Luma, tu vas me suivre dehors. » Ce n’était pas compliquée, mais c’était là. J’avais un lien avec cette autre Sally…
Je ne pus retenir mes jambes. Je me suis levée, c’était comme si une force extérieure me l’obligeait. Je suis avancée vers elle.

« Asuka ! Sally !, cria Mme Mullet. Mais, qu’est-ce que vous faites voyons !!!
_ Oh vous, on ne vous a pas sonné ! », hurla encore plus fort Sally qui eut le dessus.

Le visage de Mme Mullet s’était figé, et elle s’était faite comme toute petite, comme si elle voulait disparaître, et ne plus voir Sally, mais une force curieuse la poussait à voir. C’était un peu comme pour nos camarades, ils restaient figer, là, en silence… Tout était si instable, comme si le monde chavirait.
Et moi, j’avançais, mais à présent je pouvais résister. Mentalement. Je disais « Non », et mon corps reflétait ma petite volonté. Mais, comparé à celle de Sally, je ne valais rien.

Notre petite course se termina dans la cour, derrière les arbres de la jardinerie. Si James nous voyait… James c’était le jardinier, un véritable fada, on ne devait rien faire, nous, les pauvres mécréants et stupides gamins… Mais, lui aussi… Lui aussi, il avait figé son corps devant Sally, seuls ses yeux apeurés d’un étrange sentiment bougeaient… Et moi… J’étais sous son emprise. J’aurais voulu crier, j’aurais voulu hurler à la mort, plutôt que de la suivre, mais ma salive était comme inexistante, et je n’avais plus de voix, je n’avais plus de nez, ni de sens. Je ne pouvais que voir et entendre les bruits de Sally, mais rien d’autre. Pas le vent qui chatouillait les feuilles, pas les voitures qui passaient, ni même le chant mélodieux des oiseaux.
Au début, Sally me tournait le dos, comme si me regardait était une épreuve insupportable. J’avoue que cela m’arrangeait. Sally était si effrayante…

« Petite ordure ! Comment as-tu osé me faire ça ?!
_ Sally ?
_ Comment as-tu pu tuer mes parents ?! Moi, qui te faisais confiance malgré tout !
_ C’est… Je… Quoi ? Tes parents ? Moi ? Quoi ?
_ Ne fais pas l’ignorante ! On a vu ta mère près des corps de mes défunts parents avec l’Arme !!
_ Quel arme ? Ma… Mère ?! Maman… »

Ma mère était donc vivante ? Ou est-ce que je rêvais encore ? C’était tellement flou qu’encore aujourd’hui j’ai du mal à réaliser… C’était un jour funeste, la fin et le début de ma vie. Ma mère avait disparu depuis si longtemps que je m’étais déjà fait une raison. Alors, entendre dire qu’elle était vivante était très difficile à admettre. Mais, le pire était d’entendre dire que c’était une meurtrière, ça c’était ce que je ne pouvais comprendre…
Mais, cette fille qui me tournait le dos, ce n’était pas Sally.

« Qui es-tu ?, hurlai-je.
_ Je suis Sally, me répondit-elle plus calmement.
_ Non, tu n’es pas Sally ! Tu es un monstre, mais pas Sally !!!
_ Bien sûr que si je le suis ! Mais, je suis réveillée à présent, je ne tomberai plus jamais dans de telles illusions qui m’ont longtemps aveuglé ! Moi, je suis un monstre ? Alors, qui donc es-tu toi ? La traîtresse que tu es est bien pire que ça !
_ Ne dis pas n’importe quoi ! Je ne t’ai jamais trahi !
_ Ah, si, toi et ta mère, vous avez tué ma famille ! Et à présent je n’ai plus de parent ! J’aurais dû les écouter et jamais ne te faire confiance !
_ Arrête, jamais je n’aurais fait quoi que ce soit à tes parents, je ne les ai jamais vu ! Rends-moi Sally, rends-moi mon amie ! Réveille-toi bon sang, tu ne sais plus ce que tu dis !
_ Ton amie est morte, à présent je suis la vraie Sally grâce à ta trahison ! »

Mes jambes me lâchèrent, je n’avais plus de force. Je ne pouvais plus tenir debout. Mon souffle était coupé, et mes yeux en larmes de douleurs internes. Ce qu’elle me disait… Ses paroles étaient si incompréhensibles et si… Vraies ? Je ne pouvais pas le supporter, ça me faisait tellement de mal. Et tout ça, tout ça passait si vite.

« Tout ça est entièrement de ta faute. »

J’entends encore ses dits, et ces paroles si crues et si terribles. Mes yeux devenaient noirs, tout se brouillait autour de moi, il n’y avait plus rien. Et soudain, mon visage fut agrippé par des mains dont la poigne relevait de la haine. Et le visage de Sally, son visage déformé par la haine, et le désir de vengeance, ce terrible et beau visage tout près de moi… C’était trop, je n’en pouvais plus…

~†~


Que s'était-il passé ? C'était la première question qui me venait lorsque je me suis réveillée dans une petite chambre qui n'était pas la mienne. Elle était beaucoup plus petite, plus sombre, et plus sale. Il n'y avait que peu de décoration, une veille bibliothèque où l'on ne trouvait qu'un seul livre, une plume et un encrier qui pourrait nous faire penser au temps ancestral. Et un tableau que je n'arrivais pas bien à voir. Ma vue était floue, et allongée dans mon lit, incapable de bouger, je n'avais pas beaucoup d'option.
Mon corps était paralysé. Je n'avais toujours pas de force. Seul ma tête et mes yeux pouvaient se déplacer lentement. Mais, je ne pouvais pas me redresser. C'était très inquiétant, des tas de questions venaient se poser dans mon esprit tourmenté. J'étais si fatiguée, et si triste. Mais, les larmes ne coulaient plus, et la peine que je ressentais était comme de la nostalgie. Que s'était-il donc passé ? Et qui pouvait me le dire ?
J'étais seule, j'avais tout perdu. Il semblait que je n'appartenais plus à mon monde, mais ça je ne pouvais pas le savoir. Tout ce que je voulais savoir c'était où je suis, et ce qu'il était arrivée à mon amie... Sally... Pourquoi tant de haine ? Je ne voulais pas admettre que je l'avais perdu. Tout s'était passé si vite, c'était comme si j'avais été enfermé dans une balle et qu'on avait tiré avec un gun surchargé, et moi à l'intérieur qui ne pouvait arrêter le temps, qui ne pouvait s'empêcher de faire souffrir mon petit coeur, et peut-être même celui de Sally, mais c'était moins probable. Mais, où était mon amie ? Où était-elle ? Je voulais la voir comme avant, je voulais que tout s'arrête et qu'on me dévoile la vérité, je voulais une réponse. Je voulais me réveiller dans un lit d'hôpital, ou dans mon lit, et qu'on me dise que tout cela n'était qu'un rêve, qu'un simple cauchemar long mais irréel, je voulais voir Sally près de moi, me tenant la main pour me rassurer, me dire qu'elle était toujours mon amie, me dire que tout était fini.
Mais, j'étais seule, dans cette salle inconnue, dans cette pièce froide. J'étais seule. Perdue dans cet univers, perdue dans mon chagrin, seule... Toujours. J'ai perdu mon père, j'ai perdu ma mère, et je venais de perdre mes êtres les plus chers, Isa... Ma douce et tendre Isa, je t'aime. Toi, qui m'a consolé, ce sentiment que je ressentais était clair : je ne la reverrais plus jamais. Des larmes alors se remirent à couler. Et je sanglotais dans cette salle perdue au milieu d'un monde qui m'étais hostile. Je suis seule, effrayée, et faible. Je ne pouvais pas bouger, et des démons m'attendaient, tout était noir, j'avais tout perdu, c'était fini...

"Alors, tu es enfin réveillée."

Un vieillard ?

**********

Voilà pour le premier chapitre, il y a sûrement beaucoup de fautes qui m'auraient échapé, je ne suis vraiment pas très forte en orthographe... C'est ça d'avoir écrit pendant deux ans en textos même en cours, j'ai finis par perdre mon bon français sad Mais, je fais des efforts, et j'éditerais à chaque coup de balayage !!
J'espère que cela vous a plu, j'ai déjà le deuxième chapitre, mais je vous laisse le temps pour lire celui-ci dent
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¤Asuka Saruwatari¤
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyMar 26 Juil - 8:05

Bon je vais partager le chapitre deux pour que ce soit pas trop long à lire d'un coup dent

(Parce que 10 pages.. dent )

**********

Chapitre 2 : Un nouveau monde.

 

      Ce vieillard…Quel étrange personnage. Il est venu me voir plusieurs sans trop m’expliquer ce que je voulais savoir. Apparemment, c’est aussi bizarre pour lui que ça ne l’est pour moi. De plus, son habit, sa manière de penser et même cette pièce me dit qu’on doit se trouver dans un endroit peu développé… Mais, comment ça c’est fait ? Pourquoi ?

      À chacune de mes questions, à chaque fois que je tentais de me souvenir, une douleur atroce venait percuter ma tête. Alors, découragée, je me suis décidée à attendre une explication, ou plutôt une opportunité de mieux comprendre. Et j’avais l’intime conviction que ma réponse se trouvait dans cet immense château que l’on voit apparaître au loin, mais selon le vieux, il est à plus de 100 kilomètre d’ici. À l’époque cela me paraissait impossible, il n’était pas possible que l’on le voit s’il se trouve à autant de kilomètre à moins qu’il ne soit gigantesque et même pire !

      Je me situe dans la ville d’Harifacs non loin de la prodigieuse cité d’Hasgard… On se croirait dans la mythologie Nordique ! Il ne manquerait plus qu’Odin, Loki et Hell ! Mais je n’ai fait aucun commentaire, sûrement que la découverte de tout cela m’avait littéralement cloué le bec !

      Apparemment, j’étais restée deux jours et quatre nuits dans l’inconscience. Il faut aussi préciser qu’ici, on trouve selon le calendrier (très spécial) deux fois 24 heures de nuit pour une seule journée… Je n’ai jamais vraiment compris tout cela, mais peu m’importer, j’avais décidé de compter les jours de mon absence après le jour de mon Grand Départ, comme ça si je devais revenir dans mon monde j’aurais l’occasion de me retrouver !

À l’époque, tout n’était pas perdu, même si tout le monde ignorait, comme moi, la manière dont je suis arrivée ici. De toute manière, le vieillard ne croyait pas à mon histoire, pour lui j’étais quelqu’un d’apparemment assez important, mais qui par je ne sais quel moyen, a perdu sa mémoire… Pour lui, il suffisait de comparer mes habits aux siens, ça n’était pas difficile.
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyMar 26 Juil - 14:46

choc Ton histoire est très prenante!! yep
moon
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyMar 26 Juil - 16:36

Merci Tsukki !! bisous
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptySam 30 Juil - 11:37

Voilà donc la suite. wub

------------------------------------------------------------------------------------------------

« Alors, on a bien dormi ? »

C’était encore lui. Je devais me reposer, et malgré ma quatrième nuit, j’avais encore envie de dormir… J’étais si fatiguée. Je crois que mon passage du monde réel à ce monde extraordinairement peu développé m’a épuisé, ou peut-être est-ce à cause de…

« Est-ce que je peux vous poser une question ?, lui demandai-je en me redressant.
_ Bien sûr, me répondit-il en posant le plateau sur le bord du lit.
_ Est-ce qu’une certaine S… »

J’hésitais, il était possible que ce ne soit pas vraiment son réel nom. Ici, les choses n’avaient pas le même nom, alors les êtres humains… Mais, il fallait bien que je le demande !

« …Une certaine Sally habiterait ici… ?, finissais-je.
_ Non, nous ne connaissons pas de Sally, mais nous connaissons une Sairy. »

Son visage s’était soudain figé. Il avait perdu son expression de gaieté. Il semblait, au contraire très contrarié comme si ce nom Sairy était une malédiction… Il se leva très vite, si vite qu’il faillit faire tomber le plateau que je retins par réflexe. Et il partit.
Je ne comprenais pas cette réaction qui était cette Sairy qui le bouleversait tant ? Soudain, j’eu comme une vision, une sorte de réponse à cette question que je me posais. Cette peur que je voyais sur le visage de ce vieil homme était la même que mes camarades, que Mme Mullet et que moi-même j’ai ressenti face à… Sally. Serait-il possible que Sairy soit ma Sally ?
Par la suite de cette discussion, je n’avais plus très faim, mais il fallait bien que je reprenne des forces. J’avais dans la tête de partir à la recherche de Sally, et avoir une discussion avec elle, c’était sûrement un malentendu, et peut-être qu’ainsi, je pourrais revenir à la maison, et revoir ma Isa qui me manquait déjà…
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptySam 30 Juil - 11:39

Comme je vais bientôt partir, je fais copier coller, je lirais tout cela tranquillement chez moi !!

En tout cas, j'ai parcouru les premières lignes ca m'a l'aire très sympa !!
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¤Asuka Saruwatari¤
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptySam 30 Juil - 12:19

Merci !! happy
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Ange de la lune
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptySam 30 Juil - 12:43

J'ai lu le premier chapitre, il est super..je lirais le deuxième a mon retour de vacance, parce que la...j'ai pas trop le temps... sad
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyMar 2 Aoû - 11:22

Merci de ton commentaire !!! dent Voilà la suite !!

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La nourriture ici, qui s’appelait « Airkof », était différente que la notre du Japon. Elle était, bien sûr 100 % naturelle. J’ai remarqué qu’ici, j’étais à un temps préliminaire qui ressemble à celui du moyen âge des occidentaux, j’avais lu des bouquins là-dessus. Mais, c’était tout de même différent. Ils ne se trouvaient pas réellement à la même situation que ceux de cet âge de mon monde… C’était un mélange avec aussi, un peu de japonisation dans l’ère précédant Edo. C’était difficile à décrire, rien et tout ressembler à mon monde.

Plus tard, dans l’après-midi, après une longue sieste, le vieillard est revenu, l’air plus calme et décontracté. Il s’est assis sur une chaise qu’il avait ramenée le jour précédent, et il n’a rien dit pendant une dizaine de minutes. Je le sentais qu’il me regardait avec beaucoup de réflexion. Moi, je regardais par la fenêtre attendant qu’il rompe le silence en premier.
Le temps était beau, le soleil ne semblait pas aussi dangereux que celui qui nous couvre en Angleterre. Par-delà la fenêtre brisée à des endroits, on pouvait voir des fleurs que je ne connaissais pas encore. Elles étaient de mille et mille couleurs, de toutes formes, et dégageaient un sentiment si bon que j’aurais pu les contempler pendant des siècles.
Mais, le vieil homme décida enfin à rompre le silence.

« En vue de ce qui s’est passé ce matin, commença-t-il. Je crois que tu ne viens pas d’ici, il serait grand temps que tu nous dises la vérité sur toi, ton nom, et tes origines. Alors, je t’écoute.
_ Mais, insistai-je. Je vous dis la vérité, je viens d’Angleterre de la planète Terre !
_ La Terre ? »

Il semblait contrarier de ma réponse. J’en avais assez, à chaque fois que je leur disais un peu plus sur moi, il semblait de plus en plus fâché… ! Que pouvais-je bien lui dire, je ne connaissais rien de ce monde, comment pourrais-je mentir ?

« Tu te fous vraiment de moi !! », grogna-t-il.

Malgré son ton grave, je sentais qu’il n’était pas vraiment fâché. Peut-être pensait-il que j’étais amnésique ? Alors, je pensais que je pourrais jouer avec ça. C’est un mensonge plus sûr car cela va de soi qu’il leur faudra tout me réapprendre. C’était un plan assez malin, bien que ce ne soit pas correcte. Mais c’était ça ou l’expulsion…

« Vous savez, je ne me rappelle que de mon nom…, mais après je n’ai que des mots qui me viennent à l’esprit…, lui expliquai-je en hésitant.
_ Oui, j’y ai bien réflechi, et il serait probable que tu sois devenue amnésique, dans ce cas, il te faut absolument te souvenir de ton nom, c’est important.
_ Comment ça ?
_ Rima, le docteur Sy est arrivé. »

Rima était donc son nom. Le nom du vieillard et du médecin était bien étranger à mon monde. Le docteur prit ma tension avec un drôle d’engins qui ressemblait plutôt à une machine de radio portable… Puis, il m’ausculta de diverses étranges affaires, et je pus me revêtir. Il regarda un peu dégoûter de mes vêtements, et parla au vieillard.

« Sans aucun doute, elle doit provenir de l’autre monde… », chuchota-t-il.

Le vieillard sembla comprendre, alors que moi je me retrouvais de nouveaux pleines de questions à donner la migraine à n’importe quel scientifique. Je me disais que j’étais folle. Tout ça, je l’avais pris très bien, mais n’était-ce pas une raison de ma folie ? Après tout… Pourquoi pas ? Je n’avais rien à perdre, et si je suis folle, je savais qu’Isa serait près de moi. Mais… Je savais au fond que ce n’était pas de la folie, que tout cela était réel, j’en avais l’intime conviction.
Sy et Rima terminèrent leur longue discussion dehors, je crois qu’ils ne veulent pas que je les entende. De toute façon, je finirais par savoir la vérité tôt ou tard. J’avais alors récupéré un peu de mes forces, et je me sentais plutôt bien. Je pouvais bouger, lentement mais assez bien pour me lever.
Mes jambes tremblaient un peu, mais j’étais contente de pouvoir me mouvoir enfin ! Si je restais tout le temps allongé, je pouvais perdre l’usage de mes jambes, et je n’avais pas envie de faire de la rééducation de mes membres ! J’avançais doucement, mais sûrement. Je me dirigeai vers la bibliothèque pour voir le seul livre qu’ils possédaient.
Je le pris dans ma main, et je l’effleurais de mes doigts. J’avais l’impression de le connaître. La couverture m’était familière. C’est au moment où je le tournai pour voir la première page que je reconnus le carnet que j’avais trouvé dans ma chambre ! Je le lâchai de surprise. Puis, je me penchais, et je restais accroupie en regardant les couvertures.
C’était le même, c’était lui ! Comment était-ce possible pareil chose ?
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MessageSujet: Re: [Roman] Hara   [Roman] Hara EmptyMer 10 Aoû - 13:18

« Il faut que tu te reposes, m’indiqua Rima en m’aidant à me relever. Tu es encore faible, mais le docteur Sy vient de me dire que dans deux jours tu pourras te lever et bouger à ta guise.
_ Deux jours… C’est long, soufflai-je. Je ne pourrais pas juste me mouvoir jusqu’à ma fenêtre de temps en temps ?
_ Je pense que cela n’est pas déconseillé, alors, oui, tu pourras », me répondit-il.

Puis, il me laissa pour aller rejoindre son travail. Je n’aurais jamais pensé pouvoir voir un jour un homme aussi vieux travailler. En Angleterre, cela serait impensable. Enfin, je crois. Quoi qu’il en soit, j’avais alors oublié le livre qui était retourné à sa place. J’étais de nouveau dans le lit qui m’était attribué depuis quelques jours.
Et puis, le temps passa. J’étais plongée dans mes esprits. Pensant à mon monde, et à tout cela encore. Je ne pouvais pas encore vraiment oublié, et éviter d’y penser, car pour moi c’était primordiale de comprendre, alors je remuai tous les souvenirs que je pouvais dans ma tête, essayant d’y mettre de l’ordre, car chaque souvenir était coupé, je n’avais que des brides de ce qui s’était passé.

Deux jours et trois nuits passèrent. Je me sentais alors de nouveau en pleine forme. Je pouvais marcher librement, et je ne souffrais plus de mes membres qui avaient retrouvé toute leur agilité. Le vieux Rima m’apporta de nouveaux vêtements, car les miens étaient à présent sales. J’étais à présent vêtu dans des vêtements de garçons, un long tricot à manches longues. À chaque poignée, ainsi qu’au ventre, je devais mettre un cordon marron pour que cela tienne. J’avais un pantalon marron un peu déchiré, mais il était à ma taille.
Ainsi vêtue, je ressemblais à un paysan. J’appris alors que je me situais dans une salle à part. La maison de Rima était derrière le mur qui était au-dessus de la tête de mon lit. Je devais le rejoindre là-bas pour prendre un petit déjeuné. Puisque je pouvais à présent marcher, il m’avait proposé de faire une petite balade lorsqu’il serait de retour à ce que j’appelle « midi ».
Lorsque je fus prêtre à sortir ma chambre improvisée, je la quittai enfin. La lumière du jour m’éblouit si bien que je dus protéger mes yeux si habitués à l’obscurité de la pièce. Mais, ceux-ci furent vite habitués. Je m’étirai, c’était si bon de pouvoir sortir à la lumière du jour.
De plus, le paysage était magnifique, un champs de fleurs étranges s’étaler à l’horizon, je n’avais qu’une envie : y plonger. Le ciel dévoilait un paysage magnifique de bleu pur avec des nuages blancs d’étranges formes. L’air ici était clairement moins pollué que celui d’Angleterre, et je me doutais qu’il ne l’était même pas du tout.

Puis, je me suis dirigée vers la porte de la maison de Rima, elle n’était pas très grande, haute d’un étage. La porte d’entrée était en bois sculptée, c’était assez étrange de la retrouver sur ce bâtiment qui semblait tout de même appartenir à une famille assez pauvre.
À l’intérieur, j’accédais à un étroit couloir, le planché était en bois usé. Les murs étaient blancs, ils semblaient être de solides murs bien fait, cela pouvait contenir le froid de l’hiver lorsqu’il fait trop chaud en été, et inversement. Ce devait être agréable de vivre ici.

« Ah, te voici Asuka, m’interpella le vieux Rima en ouvrant la porte de droite. Poses des shofas près de la tifa et viens manger avec nous.
_ Bien », répondis-je.

« Nous », ils étaient donc plusieurs. Les « shofas » désignaient les chaussures, et la « tifa » le meuble où on les posait. J’obéis, et le rejoignis sans plus attendre. La salle où je suis entrée était une sorte de salon et salle à manger. Une cheminée sculptée se trouvait de l’autre côté de la pièce. Il y avait deux vieux fauteuils usés, et une petite table ronde d’une trentaine centimètres de diamètre.
Plus près de moi, se trouvait la table où l’on mangeait. Elle n’était pas très grande, mais elle pouvait être utile pour quatre ou cinq personnes. Il y avait trois assiettes, et du pain, ainsi que du lait dans un récipient appelé « Alish ». Rima était en bout de table, il enduisait son pain de miel. À côté de lui, il y avait un petit garçon âgé de sept ans.
Il avait un visage un peu ovale, et des yeux en amandes, de couleurs marron, dégageant une innocence d’enfants. Un petit nez était au centre de son visage, il n’avait que peu de cheveux. Il me regardait, moi, mon visage, mes cheveux. Puis, il descendit de sa chaise, et vint me voir de plus près. Il prit ma main sans rien dire et me tira jusqu’à une chaise juste en face de la sienne. Je m’y assis, et il rejoignit son bol de lait.
Je n’osais rien prendre, je me sentais gêné de m’imposer ainsi dans leur maison. Mais, le vieux Rima incita à ce que je prenne mon aise ici. Il me dit qu’il m’aiderait jusqu’au moment où je retrouverais mes esprits.

« Je te présente Aïko, mon petit-fils, me dit-il.
_ Enchantée Aïko, lui dis-je. Tu as quel âge ?
_ …
_ Il a 7 ans, dans deux jours c’est son chiyo », répondit Rima.

Chiyo signifie anniversaire.

Pourquoi Aïko ne pas parler ? J’ai aidé à débarrasser, mais Rima insista pour faire la vaisselle. Pendant ce temps-là, moi et Aïko étions chargés de nettoyer la table, et de sortir les fleurs. Il nous fallut peu de temps pour le faire, et Aïko ne parler toujours pas.
Une fois cela finit, j’avais proposé à Rima de faire un petit bout de chemin avec moi. Il m’expliqua en route que le petit avait perdu sa voix lorsque ses parents furent tuer. Mais, il ne m’expliqua pas les raisons de ces deux meurtres. C’était triste à entendre. Je pouvais comprendre ce qu’il ressentait, moi aussi j’avais perdu mes parents à cet âge, et j’avais, comme lui, perdu l’usage de la parole. Mais, Isa était là, et elle m’avait beaucoup aidé. C’est pourquoi, dans le chemin du retour, je pris la décision de venir en aide au petit.
Une fois arrivée, je le retrouvais assis dans les fleurs. Il semblait calme. Mais, le paysage était si mélancolique. Il semblait si paisible que je n’osai pas interrompre ce moment. Je repartis donc dans la maison, et je m’assis sur l’un des fauteuils. Je sentais sous moi les déchirures de la couverture. Ces fauteuils étaient réellement vieux. Ces deux êtres étaient donc si pauvres ? Quelle tristesse ! Et dire que je viens d’un monde aisé !

J’avais l’impression d’avoir fait un retour en arrière, d’avoir traversé les âges. Mais, cela était impossible, tout était trop différent de mon univers. Et puis, ce château que l’on voyait si bien malgré la distance qui nous séparait de lui, ce château qui renfermait tant de mystères, il était bien trop étrange. Le temps passa vite, et midi vint.
Aïko était pendant ce temps revenu pour faire à manger, j’avais proposé mon aide, mais il insista beaucoup pour que je reste hors de la cuisine. Je n’avais donc le choix. Mais, je voulais aussi me rendre utile, alors je cherchai au rez-de-chaussée un balai. Je le trouvai dans un petit placard, il y avait aussi un chiffon et un sot d’eau. Je pris le tout, et sortit pour rejoindre ma pièce. Je fis d’abord le lit, puis je fermai les fenêtres pour garder la fraîcheur du matin, et je ressortis pour remplir de l’eau. J’avais vu au retour une pompe à eau, et je me dirigeai donc de l’autre côté de la maison.
Je commençai donc un petit ménage. Lorsque j’eus fini le sol, Rima était de retour. Je l’entendis car il appelait son petit-fils. Je rabaissai mes manches, et les rejoignis dans le salon. Je pris place, et entama l’omelette, ou Riflac, qu’avait préparé le petit. Elle était succulente.

« Rima, vous travaillez les terres ?, demandai-je.
_ Je crois que oui, me répondit-il en souriant. C’est un dur travail, mais nécessaire pour notre survie.
_ Je pourrais peut-être vous être utile, vous n’êtes plus vraiment en âge de travailler, alors que moi, j’ai encore toutes mes forces.
_ Écoute, je ne suis pas assez vieux pour laisser un enfant travailler à ma place, me dit-il brusquement. De plus, seuls les garçons peuvent travailler.
_ Mais, monsieur…, Rima, je peux tout à fait vous aider ! J’en suis capable, je vous assure ! »

Mais, le vieux Rima était formel, jamais il ne me laisserait abîmer mes mains pour lui. Je n’insistai pas plus, mais j’étais résignée à les aider au moins dans les tâches ménagères. Je ne pouvais rester ainsi inactive. Car si je suis condamné à errer dans ce monde, il fallait bien je me rende utile.

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Fin du chapitre 2 !! dent
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