Il existe deux interprétations de la pierre philosophale :
La première, c’est celle que tout le monde connaît : la transmutation du plomb en or.
Mais il existe également une interprétation plus « ésotérique » des textes ayant pour sujet la pierre philosophale : en fait ce serait une métaphore de l’apprentissage, un moyen pour les alchimistes (on pourrait presque parler de philosophes) d’évoluer vers la « Conscience absolue ».
La première partie de cet article sera donc consacrée à la transmutation du plomb en or, tandis que la deuxième partie sera une approche plus philosophique.
La pierre philosophale ou « pierre occulte » est une poudre qui peut être de différentes couleurs, mais qui, si elle est parfaite doit être d’un rouge profond. Elle a pour principale propriété de pouvoir changer le plomb en or, mais ce n’est pas là sa seule vertu. Les alchimistes déclarent que cette pierre est en fait capable d’agir sur les animaux, les plantes et bien sur les minéraux. C’est pour cela que l’on peut la retrouver sous la dénomination de « médecine des trois règnes »
Les trois vertus principales de cette pierre sont donc :
-Permettre de faire pousser, mûrir et germer les plantes de manière quasiment instantanée.
-Guérir de n’importe quelle maladie qui que ce soit.
-Transformer les métaux, comme le plomb ou le mercure en un or pur.
Il y a trois étapes principales pour créer une pierre philosophale :
-Tout d’abord extraire du mercure un ferment particulier appelé « mercure des philosophes »
-Faire réagir de ce ferment sur de l’or et sur le l’argent pour obtenir deux ferments supplémentaires.
-Mélanger le ferment créé à partir de l’or à celui créé avec l’argent et le mercure des philosophes dans un matras en verre, le fermer de manière hermétique et mettre le tout à cuire dans un athanor*
C’est pendant cette cuisson que tout se passe.
Tout d’abord, le mélange devient noir, et semble en état de putréfaction. Cette état est appelé par les alchimistes « phase du corbeau » ou « œuvre noire ».
Puis, subitement, la couleur vire au blanc étincelant « œuvre blanche ». A ce moment la pierre est capable de transformer le plomb en argent.
Mais si on laisse la cuisson du mélange se poursuivre, le blanc cède la place au rouge (on reconnaît là la couleur de la pierre philosophale parfaite) « œuvre rouge »
Mais notre cuisson (qui a déjà duré un an) n’est pas encore finie, car la pierre ne transmute en or que deux fois son poids.
Il faut donc continuer à faire chauffer le mélange (en y rajoutant un peu de mercure des philosophes) pendant trois mois. A ce stade la pierre transmute dix fois son poids.
On recommence une troisième puis une quatrième fois cette cuisson (on appelle cela « multiplication de la pierre ») et enfin la pierre philosophale parfaite est créée, et permet de créer dix mille fois son poids en or !!