Un poème écrit il y a 2 ans, environ, que j'ai retrouvé ce soir... Il reste malgré tout un de mes préférés.
Le Monde
Voyage.
Au pied de l'astre de feu l'étendue bleue paresse.
Nuages.
Accrochés aux cieux, noirs vestiges du jour.
Fusion.
Eau et feu. Jour et nuit. Chien et loup.
Etoile.
Flamme vacillante, étincelle de nuit.
Main.
Nuage noir aux longs doigts effilés.
Mort.
Nuit obscure, grondements de la bête nocturne.
Lumière.
Serpent de feu, lame étincelante de l'obscurité
Goutte.
Eau claire. Pluie soudaine et battante.
Souffle.
Brise douce et froide. Herbe couchée.
Eclair.
Paysage révélé, Arbres tordus, mains noires tendues vers le ciel.
Froid.
Gouttes qui roulent sur les épaules. Corps qui pleure
Départ.
Orage qui s'éloigne. Lumière qui s'espace.
Naissance.
Lune ronde et blance. Ciel constellé d'étoiles.
Calme.
Silence de la plaine. Murmure des vagues.
Loin.
Deux lumières violentes. Voiture.
Vitesse.
Arrivent devant moi.
Musique
Rires, famille. Trouble du silence.
Soupir.
Ils sont maintenant loin.
Hommes,
Vous qui trop vite remuez,
Arrêtez.
Le monde a besoin d'être admiré.
Lueurs rouges qui meurent au loin.
Silence.
Crissements.
Cri.
Le monde n'aime pas les rapides.
Corps qui pleurent des larmes rouges.
Ils se sont arrêtés.
Trop vite.