Coucou !
J'ai toujours eu un projet : celui d'écrire un roman fantastique en plusieurs tomes. C'est un peu ambitieux mais c'est un rêve que j'aimerai réaliser.
Je suis depuis peu sur la construction d'une histoire, et j'ai écris un premier jet... J'aimerais avoir votre avis pour pouvoir progresser et qu'il soit bien !!!
Voilà le premier chapitre comme extrait :
Peut-être qu’un jour quelqu’un lira ce manuscrit…
Ce jour-là sera béni…
Le monde des Miroirs.
Tome 1 : Le voyage d’Ewan.
Paragraphe 1.
La Péninsule du 1er de l’an.Parcouru par d’étranges frissons dans les sombres forêts d’Uranguld, Ewan cueillait des champignons de saison. Il devait faire vite, la nuit des malheurs allait bientôt tomber. Déjà, le froid glacial commençait à s’abattre, contournant les bois et les feuillages des arbres. Le vent avait cessé de caresser le corps du gobs. Tout indiquait qu’il fallait partir, mais Eringuld voulait terminer sa cueillette, et ne se rendait pas compte du danger qui rodait.
C’est au moment où les premiers hurlements des cruels Cragots, des rongeurs affamés, se firent entendre que le jeune gobs décida qu’il était temps de repartir. Avec une agilité incroyable, il sautait d’arbre en arbre le plus rapidement possible ; et pour être en parfaite sécurité, il lui fallait atteindre la rivière d’Orge, et la traverser pour arriver à son village natal : la Tanière.
Une fois devant le cours d’eau, il lui fallait laisser son panier sur la rive s’il voulait atteindre son but. Il plongea alors et nagea de toutes ses forces pour ne pas se laisser emporter par le courant. La rivière d’Orge était reconnue par ses caprices, on l’appelait alors la« dévoreuse ». Une légende raconte qu’un Homme vaniteux qui avait peur de l’eau l’avait insulté pour ne pas s’être écarté de son chemin. Indignée, elle serait sortie de son nid pour se venger et l’avait alors emporté à jamais. On raconte qu’elle l’avait changé en marbre et qu’il restait à jamais au fond de l’eau. Depuis lors, lorsque les Gobs la traversaient, il la remerciait de sa bonté.
Ewan était persuadé qu’il s’agissait d’une stupide légende, mais par une force qui lui était supérieure, lorsqu’il arrivait de l’autre côté, il se tournait et la remerciait. Une fois encore, il fit de même. Puis, d’un geste de sa main droite, il appela son panier. Son index faisait de petits ronds et il se concentra alors sur l’objet. Par magie, celui-ci se mit à flotter dans les airs, d’abord avec de légers tremblements puis, il prit de l’assurance et traversa la rivière comme bercée par une brise.
Il attrapa son panier au vol et se mit à courir vers sa maison. C’était la plus proche de la forêt, elle se situait à l’écart des autres cabanes. Cette disposition était la volonté de son arrière grand-père trop vaniteux pour se mêler aux autres qu’il disait n’être que des moribonds. Ewan avait beaucoup de respect pour cet homme et il avait pris la vilaine habitude de vouloir lui ressembler.
Il regarda par la fenêtre du salon et grogna. On pouvait déjà entendre les premières danses du soir, les Gobs étaient en fête : la péninsule du premier jour de l’an était enfin arrivé, et chacun voulait s’amusait. Tous, sauf Ewan.
_ Je sais bien ce que tu en penses, Ewan, rouspéta une vieille femme. Mais, tu devrais quand même aller faire un petit tour, non ?
_ Grand-mère..., soupira-t-il en allant s’asseoir.
_ Même si tu penses que c’est une perte de temps, insista-t-elle. On n’a pas ton âge deux fois ! 120 ans, c’est jeune, mais c’est l’âge primordial pour l’adolescence !
_ Je sais, grogna-t-il. Mais, si j’y vais, ils vont vouloir que je passe l’Épreuve ! Foutus Gobs !
_ Ewan ! Ne parles pas comme ça veux-tu ? Tout le monde doit passer l’épreuve à un certain âge… !
_ Pas tous !
_ Oui, mais tu es né pendant la péninsule du cent vingtième jour de l’an, Ewan…
_ Et cela veut dire que je dois être l’Élu ? – Il se tourna sur lui-même pour ne plus voir sa grand-mère. Il fixait le feu comme s’il voulait le manger. – Je ne veux pas partir.
_ Et bien, je leur dirai que tu n’es pas encore prêt, soupira-t-elle. Au revoir, Ewan.
Et elle partit, le cœur triste.
Le jeune gobs eut un sentiment de remord, il savait bien qu’il devait affronter ce jour tôt ou tard, mais il refusait de l’avouer. Il savait qu’il était temps pour lui de partir, il le sentait jusqu’à ses petites oreilles de renard. Il se leva et s’approcha du feu, il déposa une bûche et prit sa décision…
Au centre du village, tout le monde était heureux. La fête battait alors à son plein, et chacun trouvait son plaisir. Danses, jeux, bars et nourritures étaient en abondances. C’était le seul jour où ils étaient tous tranquilles, sereins, sans problème. La grand-mère d’Ewan arriva du côté ouest de la Tanière. Quand ils l’aperçurent, le maire et ses compagnons l’invitèrent à leur table.
_ Ah, bonjour mère Dowin, s’élança le maire.
_ Bonjour Owan, lui répondit-elle. Bonjour messieurs.
_ Bonjours mère Dowin, dirent-ils en cœur.
Le maire était un gobs grassouillet, trop gourmand pour sa taille, mais c’était un être intelligent et brave, on lui vouait un immense respect car il occupait son poste avec beaucoup d’ardeur. Grâce à lui, les Gobs avait récupéré un nouveau terrain qu’ils avaient alors emménagé pour leur affaires, ainsi ils pouvaient se nourrir sans craindre la famine.
Il était aussi généreux et honnête, on voulait de lui qu’il garde sa place jusqu’à la fin de sa vie, mais son mandat arrivait à terme deux ans plus tard. A l’étonnement de tous, il ne fut pas réélut par le conseil ce qui provoqua un désastre pour le village, mais ce n’était pas encore pour l’heure. A ce moment-là, tous prospéraient dans un monde qui leur était encore bénéfique.
_ Alors, il n’est pas venu, demanda Owan en sachant la réponse.
_ Non, avoua-t-elle dans un soupir. Il craint le jour de l’Épreuve…
_ Je comprend, affirma le maire. Mais, il n’a pas le choix s’il est vraiment l’Élu…
_ Heu, excusez-moi de vous interrompre mais… Est-il possible que ce ne soit pas l’Élu ? demanda Orgin.
Orgin était le gobs à la droite du maire, c’était un être capricieux et orgueilleux, mais il n’était pas bien méchant. Tant que ses affaires se déroulaient comme il le souhaitait, il pouvait être un gobs des plus ordinaires, mais gaffe à celui qui le dérange…
Contrairement au maire, il était mince mais pas très grand, il portait des lunettes à sonnette, et deux petites moustaches de chat. Il portait ce soir-là, une chemise à carreau noir et vert, un djort noir assez court pour dévoiler ses cuisses trop minces. Il avait toujours eu des goûts des plus étranges et il ne supportait pas qu’on le critique sur ce sujet-là.
_ Rien n’est tout à fait sûr, avoua le maire. Il est possible que ce ne soit pas Ewan, mais, dans tous les cas, il doit partir affronter l’Épreuve… S’il ne revient pas, c’est qu’il n’était pas destiné à être l’Élu.
_ Vous dîtes « destiné » ? demanda Orgin.
_ On sait que l’Élu sera désigné s’il réussit à battre l’Épreuve, répondit mère Dowin. Chaque petit naissant lors d’un péninsule est susceptible de l’être. Rien n’est tout à fait sûr.
_ Mais n’avez-vous rien d’autre qui puisse le justifier au lieu d’envoyer des enfants, enfin, des adolescents mourir pour réussir l’Épreuve ? continua le gobs.
_ Nous n’avons pas réussi à traduire assez de parchemin pour en savoir plus, expliqua un gobs à la gauche du maire.
Il s’agissait de Durkin, un gobs mystérieux. On sait de lui qu’il faisait partir du clan Cower, un gigantesque gang dont les actions étaient plus maléfiques qu’étranges. Ils agissaient dans l’ombre, on ne savait qui était des leurs ni quelles étaient leur intention : le pouvoir ? Ils l’auraient facilement. Alors quoi donc ? Personne n’en savait rien.
Durkin s’était fait avoir un jour et sûrement que son clan l’avait renvoyé. Personne ne sait pourquoi ils ne l’ont pas tué, mais, Owan avait cru bon de l’accueillir dans le village. Tout le monde l’évitait sauf le maire. Il était toujours suspect à leurs yeux.
_ Ah, peut-être en savez-vous plus que nous, Durkin, siffla Orgin. Après tout, vous faisiez partie des Cowers ! Il serait peut-être temps de nous expliquer pourquoi vous êtes là.
_ Oh, mais je l’ai déjà expliqué à monsieur le maire, répondit simplement le gobs d’un air satisfait. Et il me croit, vous devriez en faire autant monsieur Orgin.
_ Je demande à savoir, rétorqua-t-il.
_ Suffit vous deux, rugit le maire et le silence se fit. Vous n’allez pas encore vous disputez ! Ce n’est pas le sujet !
_ Si Durkin a droit de voir les parchemins, je veux les voir, insista Orgin.
_ Moi aussi.
Ils sursautèrent en entendant la voix d’Ewan surgir. Les gobs étaient faciles à faire sursauter, mais difficile à effrayer réellement. Ewan s’approcha d’eux sans dire un mot. Il s’assit à leur table près de sa grand-mère, et continua :
_ Si je suis l’Élu, alors je réclame de droit de voir ces parchemins.
_ Ewan, rouspéta sa grand-mère.
_ Mais, tout à fait, sir, affirma Durkin d’un air malicieux. Je peux m’en charger, si vous le permettez monsieur le maire.
_ Durkin, ne dîtes pas cela comme ça, résista-t-elle encore.
_ Laissez donc, Dowin, interrompit le maire. Monsieur Durkin je vous accorde l’autorisation d’accompagner le jeune garçon. Ils sont vous-savez-où.
_ Bien, s’inclina Durkin.
Durkin emmena donc Ewan dans la salle du trésor. C’était une immense salle dans la tour de l’Est de la Tanière. Chacune des tours contenaient un secret, et Ewan allait en voir un de ses propres yeux : les parchemins d’or dévoilant la Légende Sacrée. Il ne savait presque rien de cette légende, c’était une question de sécurité.
_ Êtes vous sûr de vouloir découvrir les secrets des Parchemins jeune Ewan, fils de Dalatorg le bourru ?
_ Oui, Durkin, répondit-il d’une voix mal assurée.
_ Il ne faut pas hésiter jeune gobs, continua le fourbe. Voici les parchemins d’Or, nous pensions que la grande légende y est inscrite.
Il lui déplia deux des parchemins, des signes étranges y étaient gravés en lettre d’or d’où leur nom. Ewan voulut les prendre dans ses mains, mais l’autre gobs l’en empêcha avec un « Tss, Tss, Tss ». Cette interdiction indigna le jeune qui, cependant, dû obéir.
_ Ces trésors ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains, expliqua le fourbe. Ce qu’ils renferment est un secret trop important pour cela !
_ Que disent les parchemins ? demanda Ewan.
_ Jeune curieux, nous n’avons pas encore pu traduire la moitié de ceux-ci. Je peux néanmoins vous dire ce que vous avez le droit de savoir.
_ Ce que j’ai droit d’entendre ?
_ Vous croyez que je vais tout vous dévoiler ? L’Épreuve est un mystère bien trop grand pour nos misérables petits cerveaux, il ne doit pas être dévoilé à personne, l’Élu même doit le découvrir, pas le connaître d’avance.
_ C’est stupide.
_ Mais pas inutile, imaginez que ces secrets se répondent dans toutes les contrés que ce monde contient, tous voudront posséder le Pouvoir, en particulier les Hommes !
_ Les Hommes ? Quel Pouvoir ? Laisse-moi lire !
_ A ton aise, mais je doute que tu puisses…
_ « Ce message est destiné au peuple des Anciens, les Élus.
_ Quoi ? Tu sais le lire ? Allez, vas-y ! Lis-le.
_ « Au commencement du monde, il y avait deux Peuples provenant chacun d’une Terre différente mais, pourtant, en tout point pareille. Ils vivaient en prospérité durant des décennies, l’un complétait l’autre. Mais au seuil du troisième Pépipleths, les Terres se séparèrent, une guerre effroyable s’abattit entre elles.
Rien ne semblait plus alors pouvoir les arrêter, chacun désirait posséder l’autre, tout était en prise à la haine et au sang. Mais les derniers survivants des Terres, les Élus, se réunirent autour de Naarva, déesse de la sagesse, qui décida de séparer à jamais les deux Terres. Lorsqu’elle termina son œuvre, elle inscrivit dans un lieu secret les dernières marques de l’Épreuve. »