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 [Extrait] Le Monde des Miroirs.

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¤Asuka Saruwatari¤
Maître des Sortilèges ¤Asuka Saruwatari¤


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MessageSujet: [Extrait] Le Monde des Miroirs.   [Extrait] Le Monde des Miroirs. EmptyVen 30 Déc - 19:26

Coucou !
J'ai toujours eu un projet : celui d'écrire un roman fantastique en plusieurs tomes. C'est un peu ambitieux mais c'est un rêve que j'aimerai réaliser.
Je suis depuis peu sur la construction d'une histoire, et j'ai écris un premier jet... J'aimerais avoir votre avis pour pouvoir progresser et qu'il soit bien !!!
Voilà le premier chapitre comme extrait :

Peut-être qu’un jour quelqu’un lira ce manuscrit…
Ce jour-là sera béni…

Le monde des Miroirs.
Tome 1 : Le voyage d’Ewan.


Paragraphe 1.
La Péninsule du 1er de l’an.


Parcouru par d’étranges frissons dans les sombres forêts d’Uranguld, Ewan cueillait des champignons de saison. Il devait faire vite, la nuit des malheurs allait bientôt tomber. Déjà, le froid glacial commençait à s’abattre, contournant les bois et les feuillages des arbres. Le vent avait cessé de caresser le corps du gobs. Tout indiquait qu’il fallait partir, mais Eringuld voulait terminer sa cueillette, et ne se rendait pas compte du danger qui rodait.
C’est au moment où les premiers hurlements des cruels Cragots, des rongeurs affamés, se firent entendre que le jeune gobs décida qu’il était temps de repartir. Avec une agilité incroyable, il sautait d’arbre en arbre le plus rapidement possible ; et pour être en parfaite sécurité, il lui fallait atteindre la rivière d’Orge, et la traverser pour arriver à son village natal : la Tanière.
Une fois devant le cours d’eau, il lui fallait laisser son panier sur la rive s’il voulait atteindre son but. Il plongea alors et nagea de toutes ses forces pour ne pas se laisser emporter par le courant. La rivière d’Orge était reconnue par ses caprices, on l’appelait alors la« dévoreuse ». Une légende raconte qu’un Homme vaniteux qui avait peur de l’eau l’avait insulté pour ne pas s’être écarté de son chemin. Indignée, elle serait sortie de son nid pour se venger et l’avait alors emporté à jamais. On raconte qu’elle l’avait changé en marbre et qu’il restait à jamais au fond de l’eau. Depuis lors, lorsque les Gobs la traversaient, il la remerciait de sa bonté.
Ewan était persuadé qu’il s’agissait d’une stupide légende, mais par une force qui lui était supérieure, lorsqu’il arrivait de l’autre côté, il se tournait et la remerciait. Une fois encore, il fit de même. Puis, d’un geste de sa main droite, il appela son panier. Son index faisait de petits ronds et il se concentra alors sur l’objet. Par magie, celui-ci se mit à flotter dans les airs, d’abord avec de légers tremblements puis, il prit de l’assurance et traversa la rivière comme bercée par une brise.
Il attrapa son panier au vol et se mit à courir vers sa maison. C’était la plus proche de la forêt, elle se situait à l’écart des autres cabanes. Cette disposition était la volonté de son arrière grand-père trop vaniteux pour se mêler aux autres qu’il disait n’être que des moribonds. Ewan avait beaucoup de respect pour cet homme et il avait pris la vilaine habitude de vouloir lui ressembler.

Il regarda par la fenêtre du salon et grogna. On pouvait déjà entendre les premières danses du soir, les Gobs étaient en fête : la péninsule du premier jour de l’an était enfin arrivé, et chacun voulait s’amusait. Tous, sauf Ewan.

_ Je sais bien ce que tu en penses, Ewan, rouspéta une vieille femme. Mais, tu devrais quand même aller faire un petit tour, non ?
_ Grand-mère..., soupira-t-il en allant s’asseoir.
_ Même si tu penses que c’est une perte de temps, insista-t-elle. On n’a pas ton âge deux fois ! 120 ans, c’est jeune, mais c’est l’âge primordial pour l’adolescence !
_ Je sais, grogna-t-il. Mais, si j’y vais, ils vont vouloir que je passe l’Épreuve ! Foutus Gobs !
_ Ewan ! Ne parles pas comme ça veux-tu ? Tout le monde doit passer l’épreuve à un certain âge… !
_ Pas tous !
_ Oui, mais tu es né pendant la péninsule du cent vingtième jour de l’an, Ewan…
_ Et cela veut dire que je dois être l’Élu ? – Il se tourna sur lui-même pour ne plus voir sa grand-mère. Il fixait le feu comme s’il voulait le manger. – Je ne veux pas partir.
_ Et bien, je leur dirai que tu n’es pas encore prêt, soupira-t-elle. Au revoir, Ewan.

Et elle partit, le cœur triste.
Le jeune gobs eut un sentiment de remord, il savait bien qu’il devait affronter ce jour tôt ou tard, mais il refusait de l’avouer. Il savait qu’il était temps pour lui de partir, il le sentait jusqu’à ses petites oreilles de renard. Il se leva et s’approcha du feu, il déposa une bûche et prit sa décision…

Au centre du village, tout le monde était heureux. La fête battait alors à son plein, et chacun trouvait son plaisir. Danses, jeux, bars et nourritures étaient en abondances. C’était le seul jour où ils étaient tous tranquilles, sereins, sans problème. La grand-mère d’Ewan arriva du côté ouest de la Tanière. Quand ils l’aperçurent, le maire et ses compagnons l’invitèrent à leur table.

_ Ah, bonjour mère Dowin, s’élança le maire.
_ Bonjour Owan, lui répondit-elle. Bonjour messieurs.
_ Bonjours mère Dowin, dirent-ils en cœur.

Le maire était un gobs grassouillet, trop gourmand pour sa taille, mais c’était un être intelligent et brave, on lui vouait un immense respect car il occupait son poste avec beaucoup d’ardeur. Grâce à lui, les Gobs avait récupéré un nouveau terrain qu’ils avaient alors emménagé pour leur affaires, ainsi ils pouvaient se nourrir sans craindre la famine.
Il était aussi généreux et honnête, on voulait de lui qu’il garde sa place jusqu’à la fin de sa vie, mais son mandat arrivait à terme deux ans plus tard. A l’étonnement de tous, il ne fut pas réélut par le conseil ce qui provoqua un désastre pour le village, mais ce n’était pas encore pour l’heure. A ce moment-là, tous prospéraient dans un monde qui leur était encore bénéfique.

_ Alors, il n’est pas venu, demanda Owan en sachant la réponse.
_ Non, avoua-t-elle dans un soupir. Il craint le jour de l’Épreuve…
_ Je comprend, affirma le maire. Mais, il n’a pas le choix s’il est vraiment l’Élu…
_ Heu, excusez-moi de vous interrompre mais… Est-il possible que ce ne soit pas l’Élu ? demanda Orgin.

Orgin était le gobs à la droite du maire, c’était un être capricieux et orgueilleux, mais il n’était pas bien méchant. Tant que ses affaires se déroulaient comme il le souhaitait, il pouvait être un gobs des plus ordinaires, mais gaffe à celui qui le dérange…
Contrairement au maire, il était mince mais pas très grand, il portait des lunettes à sonnette, et deux petites moustaches de chat. Il portait ce soir-là, une chemise à carreau noir et vert, un djort noir assez court pour dévoiler ses cuisses trop minces. Il avait toujours eu des goûts des plus étranges et il ne supportait pas qu’on le critique sur ce sujet-là.

_ Rien n’est tout à fait sûr, avoua le maire. Il est possible que ce ne soit pas Ewan, mais, dans tous les cas, il doit partir affronter l’Épreuve… S’il ne revient pas, c’est qu’il n’était pas destiné à être l’Élu.
_ Vous dîtes « destiné » ? demanda Orgin.
_ On sait que l’Élu sera désigné s’il réussit à battre l’Épreuve, répondit mère Dowin. Chaque petit naissant lors d’un péninsule est susceptible de l’être. Rien n’est tout à fait sûr.
_ Mais n’avez-vous rien d’autre qui puisse le justifier au lieu d’envoyer des enfants, enfin, des adolescents mourir pour réussir l’Épreuve ? continua le gobs.
_ Nous n’avons pas réussi à traduire assez de parchemin pour en savoir plus, expliqua un gobs à la gauche du maire.

Il s’agissait de Durkin, un gobs mystérieux. On sait de lui qu’il faisait partir du clan Cower, un gigantesque gang dont les actions étaient plus maléfiques qu’étranges. Ils agissaient dans l’ombre, on ne savait qui était des leurs ni quelles étaient leur intention : le pouvoir ? Ils l’auraient facilement. Alors quoi donc ? Personne n’en savait rien.
Durkin s’était fait avoir un jour et sûrement que son clan l’avait renvoyé. Personne ne sait pourquoi ils ne l’ont pas tué, mais, Owan avait cru bon de l’accueillir dans le village. Tout le monde l’évitait sauf le maire. Il était toujours suspect à leurs yeux.

_ Ah, peut-être en savez-vous plus que nous, Durkin, siffla Orgin. Après tout, vous faisiez partie des Cowers ! Il serait peut-être temps de nous expliquer pourquoi vous êtes là.
_ Oh, mais je l’ai déjà expliqué à monsieur le maire, répondit simplement le gobs d’un air satisfait. Et il me croit, vous devriez en faire autant monsieur Orgin.
_ Je demande à savoir, rétorqua-t-il.
_ Suffit vous deux, rugit le maire et le silence se fit. Vous n’allez pas encore vous disputez ! Ce n’est pas le sujet !
_ Si Durkin a droit de voir les parchemins, je veux les voir, insista Orgin.
_ Moi aussi.

Ils sursautèrent en entendant la voix d’Ewan surgir. Les gobs étaient faciles à faire sursauter, mais difficile à effrayer réellement. Ewan s’approcha d’eux sans dire un mot. Il s’assit à leur table près de sa grand-mère, et continua :

_ Si je suis l’Élu, alors je réclame de droit de voir ces parchemins.
_ Ewan, rouspéta sa grand-mère.
_ Mais, tout à fait, sir, affirma Durkin d’un air malicieux. Je peux m’en charger, si vous le permettez monsieur le maire.
_ Durkin, ne dîtes pas cela comme ça, résista-t-elle encore.
_ Laissez donc, Dowin, interrompit le maire. Monsieur Durkin je vous accorde l’autorisation d’accompagner le jeune garçon. Ils sont vous-savez-où.
_ Bien, s’inclina Durkin.

Durkin emmena donc Ewan dans la salle du trésor. C’était une immense salle dans la tour de l’Est de la Tanière. Chacune des tours contenaient un secret, et Ewan allait en voir un de ses propres yeux : les parchemins d’or dévoilant la Légende Sacrée. Il ne savait presque rien de cette légende, c’était une question de sécurité.

_ Êtes vous sûr de vouloir découvrir les secrets des Parchemins jeune Ewan, fils de Dalatorg le bourru ?
_ Oui, Durkin, répondit-il d’une voix mal assurée.
_ Il ne faut pas hésiter jeune gobs, continua le fourbe. Voici les parchemins d’Or, nous pensions que la grande légende y est inscrite.

Il lui déplia deux des parchemins, des signes étranges y étaient gravés en lettre d’or d’où leur nom. Ewan voulut les prendre dans ses mains, mais l’autre gobs l’en empêcha avec un « Tss, Tss, Tss ». Cette interdiction indigna le jeune qui, cependant, dû obéir.

_ Ces trésors ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains, expliqua le fourbe. Ce qu’ils renferment est un secret trop important pour cela !
_ Que disent les parchemins ? demanda Ewan.
_ Jeune curieux, nous n’avons pas encore pu traduire la moitié de ceux-ci. Je peux néanmoins vous dire ce que vous avez le droit de savoir.
_ Ce que j’ai droit d’entendre ?
_ Vous croyez que je vais tout vous dévoiler ? L’Épreuve est un mystère bien trop grand pour nos misérables petits cerveaux, il ne doit pas être dévoilé à personne, l’Élu même doit le découvrir, pas le connaître d’avance.
_ C’est stupide.
_ Mais pas inutile, imaginez que ces secrets se répondent dans toutes les contrés que ce monde contient, tous voudront posséder le Pouvoir, en particulier les Hommes !
_ Les Hommes ? Quel Pouvoir ? Laisse-moi lire !
_ A ton aise, mais je doute que tu puisses…
_ « Ce message est destiné au peuple des Anciens, les Élus.
_ Quoi ? Tu sais le lire ? Allez, vas-y ! Lis-le.
_ « Au commencement du monde, il y avait deux Peuples provenant chacun d’une Terre différente mais, pourtant, en tout point pareille. Ils vivaient en prospérité durant des décennies, l’un complétait l’autre. Mais au seuil du troisième Pépipleths, les Terres se séparèrent, une guerre effroyable s’abattit entre elles.
Rien ne semblait plus alors pouvoir les arrêter, chacun désirait posséder l’autre, tout était en prise à la haine et au sang. Mais les derniers survivants des Terres, les Élus, se réunirent autour de Naarva, déesse de la sagesse, qui décida de séparer à jamais les deux Terres. Lorsqu’elle termina son œuvre, elle inscrivit dans un lieu secret les dernières marques de l’Épreuve. »
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MessageSujet: Re: [Extrait] Le Monde des Miroirs.   [Extrait] Le Monde des Miroirs. EmptyVen 30 Déc - 19:27

Ce qu’Ewan ignorait encore c’est qu’il venait d’éveiller en Durkin une volonté sans limite. Il ne comprenait rien à ce qu’il venait de lire. Il regarda Durkin qui semblait très heureux et en même temps intéressé. Celui-ci ouvrit d’autres parchemins et les tendit vers Ewan. Le jeune garçon regarda, tenta de lire, mais il ne comprenait rien.

_ Comment ça tu ne comprends pas ? S’interrogea-t-il.
_ Je ne sais pas, mais ce n’est pas la même langue…, se désola Ewan.
_ Dis-moi, petit, as-tu déjà vu l’autre langue quelque part ?
_ Non.
_ Quelqu’un te l’a-t-il enseigné ?
_ Non plus.
_ C’est étrange… Très étrange…
_ Durkin ?
_ Hum… - il s’était perdu soudainement dans les pensées, et tourna sa tête vers Ewan. – Qu’y a-t-il mon brave ?
_ C’est quoi « Pépipleths » ? demanda-t-il.
_ Je ne sais pas – il plissa des yeux- Je ne sais pas. Mais à mon avis il s’agit d’un indicateur de temps, comme pour nous et les Péninsules. Sais-tu à quoi correspond en fait les Péninsules ?
_ Il s’agit d’une légende, je crois.
_ Mais encore ?
_ On dit que lors de la Nuit Sacrée des Quatre temps, alors qu’une guerre faisait rage dans tous les royaumes, une déesse intervint et stoppa la bataille. On raconte qu’elle se situait dans la Péninsule de Soryana et qu’elle y résiderait encore de nos jours. C’est pourquoi on lui rend honneur chaque année. Grand-mère m’a dit aussi que le fait que je sois né le jour de cette fête, à minuit précise fait de moi l’Élu, et que le jour où j’aurais mes 120 ans je devrais partir pour affronter l’Épreuve.
_ Tu ne trouves pas qu’il y a une certaine ressemblance ?

Ewan y songea et en effet, la légende des Péninsules et la Légende Sacré était pratiquement la même. La déesse serait donc Naarva, et elle serait sur l’île de Soryana. Serait-ce donc là qu’il lui faudrait aller ? Sur cette péninsule disparut ? Était-ce donc cela l’épreuve ?
Mais le plus inquiétant c’était ce qu’Ewan voyait dans l’œil de Durkin. L’ambition de ce gobs était plus qu’effrayante. Orgin avait peut-être raison : Durkin devait cacher son jeu. Ewan s’éloigna de cet être, il semblait avoir perdu la raison. Mais, Durkin reprit son air normal, et se tourna vers lui.

_ Et bien, Ewan, on dirait que tu as vu un fantôme ?
_ Ce… Ce n’est rien. Il faudrait peut-être que l’on rejoigne les autres, n’est-ce pas ?
_ Oui, bien sûr.
_ Allez-y, je vais ranger.

Il insista tellement que Durkin finit par accepter. Lorsque celui-ci semblait être parti, Ewan se dépêcha de prendre les parchemins d’or qu’il regarda une dernière fois avant de les ranger dans leur socle. Puis, il y déposa son index, et repartit en refermant bien les portes derrière lui.
Il rejoignit alors la troupe. Ils étaient déjà à la quatrième danse avant minuit, il y en avait encore deux avant que le discours soit prononcé. Ewan, mal à l’aise, s’éloigna et s’assit dans un coin. Là, il regarda avec mépris les gens rirent et s’amusaient. Il soupira même de lassitude.
Puis, la cinquième danse se fit entendre et tout le monde entra dans la danse. Ewan avait pratiquement commencé à dormir, lorsqu’une main vint le secouer. C’était sa grand-mère, elle semblait inquiète.

_ Ewan, dit-elle. Tu vas bien ?
_ Grand-mère ? Oui, hésita-t-il. Oui, je vais bien.
_ Tant mieux, se soulagea-t-elle. J’avais peur qu’il te fasse quelque chose, c’est un homme mauvais.
_ Tu sais, tout à l’heure, il…
_ Oui, Ewan ?
_ Non rien.

Elle voyait qu’il y avait quelque chose, mais son petit-fils ne semblait pas vouloir réellement le dire. Elle ne le força pas, par contre, elle insista pour qu’il aille danser. Et quand il lui rouspéta qu’il n’avait pas de cavalière pour la dernière danse qui était un « slow », elle rigola et le tira de force.
Elle l’emmena alors devant Awina, une jeune gobs de son âge. Elle était très jolie, et assez timide. Cependant elle avait beaucoup de convives qui espéraient tous qu’elle accepte de danser avec eux, aussi, quand il s’approcha d’elle ; ils se mirent à grogner.

_ Oh, vous, allez-vous en ! cria mère Dowin. Vous n’êtes pas assez bien pour elle, de toute façon.
_ Mère Dowin…, murmura la jeune gobs intimidée.
_ Grand-mère…, souffla Ewan.
_ Pas de remerciements, je vous prie, s’amusa l’aïeule.

Et juste avant de partir, elle chuchota à l’oreille de son petit-fils : « Je sais que tu avais le Bégin pour elle il n’y a pas si longtemps ! » et elle se faufila à travers la foule. Awina se mit à rire, avait-elle entendu ? Ce serait le comble de l’humiliation pour Ewan qui devint immédiatement tout rouge.

_ Ne l’écoutez pas, réussit-il à dire.
_ Ne vous en faites pas, rigola Awina. Allons danser.
_ Quoi ?
_ Allons danser ! Regarde !

Lorsque les derniers instruments terminèrent la cinquième danse, le maire de la Tanière s’avança au centre tandis que les gobs se mirent en rond, par couple ou par groupe d’amis. Des lumières venant de nulle part éclairèrent alors le Gobs.

_ Mes chers amis, s’élança le maire. Mes amis les Gobs ! Vous voilà tous réunis en cette Sainte Soirée plus particulière que celle de l’année dernière, plus particulière que celle d’il y a cent ans ! Nous arrivons grâce à nos efforts, à vos efforts à ce que l’on appellera dans les bouquins de l’histoire la Nouvelle Ère ! (Tous l’acclamèrent en criant et en applaudissant et se turent Smile C’est Vous qui l’avez construite, oui, vous Monsieur Duwon avec vos ouvriers, oui, vous Monsieur Awilan, avec vos instructions et votre sagesse, oui c’est bien vous mes enfants qui avez avec tant de courage et de patience défendue le droit de vivre des Gobs ! Et personne, non, personne ne pourra prétendre qu’un Gobs de la Tanière n’est pas méritant ! Et bien, aujourd’hui mes amis, fêtons la Péninsule du Premier An !!!

Des fusées jaillirent de toute part éclatant dans le ciel divers formes : des lutins, des fones, des ou bien des créatures enchantées, et surtout le symbole des Gobs : le Glaive de la Liberté. Puis, les musiciens entamèrent les danses les plus folles, les plus belles, les plus enchanteresses. C’était merveilleux, même Ewan était époustouflé par la beauté de la fête.
Il s’était mis à danser avec Awina. Il rigolait, il adorait être là à ce moment-là. Sa grand-mère n’en fut que plus heureuse encore. Elle était soulagée que son petit s’amusait pour la première fois depuis qu’il est né, mais sans doute aussi pour la dernière fois…
La fête était à son apogée, tout le monde s’amusait, personne ne sentait la fatigue. C’était là une particularité des Gobs : ils étaient endurants à la course mais aussi pour ce qui était de rester éveillé, faire la fête. Ils tenaient ça de leur ancêtre les plus lointain qui était toujours pourchassés. Ils l’étaient encore aujourd’hui particulièrement à cause des Cragots, mais ce n’était rien comparé aux temps de la Légende Sacré…

Lorsque minuit sonna pour la treizième fois. Le maire réunit encore une fois les gens de la Tanière autour de lui. On ne comprenait pas pourquoi, les gobs chuchotaient, s’inquiétaient, tous sauf Ewan qui se doutait bien de ce que le maire allait devoir annoncer.
Lorsque le silence régna, le maire baissa les bras, et parla d’un ton grave :

_ Mes amis, j’ai une bonne mais triste nouvelle à vous annoncer. – Aussitôt les chuchotements reprirent, mais il eut tôt fait de les interrompre rapidement – Si je vous parle à présent, après les treize coups de minuit, c’est qu’il y a quelque chose de très importants que je dois vous annoncer. Cela a un certain rapport avec la Péninsule du premier an, rassurez-vous, ce n’est rien de bien grave. Mais, cela concerne un de nos frères. Ewan, viens par ici.

Ewan quitta Awina pour rejoindre le sens. Tout le monde se regardait et le regardait, il voyait plisser les yeux, il sentait la nervosité des gobs autour de lui. Mais il devait faire face, ne pas se laisser intimider par la masse.

_ Ewan, que vous connaissez tous, est né le jour de la Péninsule du cent vingtième ans à minuit précise. Il a donc 120 ans aujourd’hui, à cette heure même, il vient de les avoir. Et vous savez ce que cela signifie : « Chaque descendant naissant le jour de la Péninsule, quel que soit l’heure, ou le lieu, il doit affronter l’Épreuve pour prouver qu’il est l’Élu ». Aussi, notre jeune ami est là devant vous pour la toute dernière fois…
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