[Histoire] Bel amour dans la savane

Silence de mort.
Accroupis dans une posture douloureuse, John n'osait cependant pas faire un seul mouvement. A sa droite Elys tremblait légèrement. Leurs respirations étaient coupées, mais il semblait à John que son coeur qui battait à lui rompre les côtes faisait plus de bruit qu'un troupeau de bison.. Las de tendre l'oreille en vain, il risqua un regard par dessus les hautes herbes dans lesquels Elys et lui s'étaient précipitament allongés en s'apercevant avec horreur de la présence du fauve a une quizaine de mètre d'eux alors qu'ils faisaient leur première promenade nocturne depuis leur arrivée a Kinpata.
Il scruta l'obscurité un long moment, sentant toujours le tambour de son coeur, et ne vit rien, mais il n'osa cependant pas en être rassuré. La nuit était de jais, et la lune décroissante, projetait une très faible lueur pâle sur l'étendue de la plaine herbeuse..Il attendit encore, se brulant les yeux à force de forcer ses pauvres globes humains, et commençat à se redresser lentement.
Deux pièces d'or s'allumèrent soudain, à moins de 8 mètres, et disparurent aussitôt.
John retint le cri qui surgissait au seuil de ses lèvres sérrées. Il tourna brièvement la tête vers Elys, et compris immédiatement à l'expression de son visage qu'elle l'avait vu aussi. Les pupilles du lion s'enflammèrent encore une fois, et restèrent visibles, il n'était plus qu'à quelques 5 mètres du couple.
Il les avait repérés et s'approchait tout doucement, cela ne faisait aucun doute, mais y avait-il une échapatoire?
Elys pouvait voir le ondulement gracieux du corps du fauve, et la chute rythmique de ses omoplates éclairées du côté droit par la lune mourante, tandis qu'il avancait sur eux.
Son raisonement s'emballa et ses pensées tournoyèrent dans son esprit rendu fou par une peur glaciale. John, John, John, idiot! Crétin! Il l'avait emmenée à la mort! Ciel! Elle allait mourrir, c'était certain! Mourir! Elle si jolie, si prisée, si cultivée, elle, dechiquée par un monstre sanguinaire! Elle pourrait courir, oui elle essairait, elle se rapelait les documentaires animaliers qu'elle regardait du temps du lycée, "ne pas courrir en ligne droite" pensa-t-elle, pensat-elle se rapellant d'un commentaire du réalisateur, oh! elle allait mourir, les gazelles ne réchappaient jamais dans ces emmissions, et elle ne courrait pas aussi vite qu'une gazelle! John stupide, il méritait cette mort, lui, pour l'avoir tuée!.. Elle se reprit. Sa nature était telle qu'elle était habituée à raisonner froidement et chercher la meilleure alternative possible quand elle était face à un problème. Une pensée sublimement lumineuse, une esperance merveilleuse lui vint à l'esprit; "Le lion devrait choisir une proie, et John était déjà à découvert".. Elle avait une chance de profiter du festin que le fauve ferait de son mari pour détaler comme une furie vers la caserne que tenait le riche Mr Kehal à une demie heure de là...
A quelque pas d'elle John nourissait un reciproque espoir.
Ils entendaient à présent le ronronement du félin. En un bond, il serait sur eux.
Soudain, un projecteur s'alluma au loin, et un bruit familier au couple se fit entendre.
Un hélicoptère.
Surement de riches braconniers blancs, pensa John. Le bruit s'intensifia, par chance l'hélicoptère qui traversait la savane allait les survoler, et sa plainte se fit bientôt assez assourdissante, et sa lumière sufisante, pour que les feuilles tremblotantes s'apercoivent à leur immense soulagement que la bête avait disparut. Il firent de grands signes et appelèrent à s'arracher les cordes vocales.
Cinq minutes après ils étaient à bord de l' Hélico-Air-Red avec leurs sauveurs qui, conformément aux règles "de transport irréservé, en milieu hostile et sans preuves d'identité", -dont le couple n'avait jamais entendu parler, mais était trop heureux d'avoir survécu, et térrifié d'avoir à rentrer a pieds pour soulever une objection-, leur avait facilement fait payer le transport dix fois son prix normal.
-Je t'aime! Dit Elys en se lovant contre son mari
-Et moi donc! Répondit-il


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voilà, c'était pas une fic pour vous faire chialer d'émotion lol mais juste pour parler un peu du caractère des lâches, des égoïstes, des hypocrites et des salauds qui se révèlent joliment quand un problème arrive

Joliment écrit
Bravo ! ^^

Très bien écrit!! J'ai vraiment cru qu'elle allait pousser son mari au devant du lion! Bien que ce soit une histoire, cela correspond bien à la fourberie et à la noiceur d'âme de ceraines personnes...

Bravo !!!!!!!!

Mais cela révèle aussi notre propre instinct de survie...Notre instinct de conservation...
Si je devais choisir entre sauver ma vie ou celle de mon frère, je choisirai la sienne...mais ce ne serait pas le cas avec d'autre personnes par exemple... Mieux vaut ne pas se trouver dans ce genre de situation

et bah merci je suis très contente que ça vous ait plu!! et "J'ai vraiment cru qu'elle allait pousser son mari au devant du lion!" lol Tsukki c'était a deux doigts en effet