Un de plus…

Un de plus…


Pestilence, et douleur :
Dans le gosier de la mort
Elle nous avale tout rond
Mais nous crevons avec honneur
Dans les tranchés vilaines
De nos sombres pensées

« A la guerre ! A la guerre »
Cris les uns
« Sauve qui peux… »
Murmure d’autres
Ceci ou ça… c’est la mort :
Toujours, encore…
Et le sang sur mon visage
Me rappel :
Un de plus,
Mon regard dans le sien
J’ai tiré, le sang à giclé
« Un de plus »

Terraient comme des animaux
Nous attendons notre tour
Et nos souvenirs d’antan s’effacent
Car le noir et le sang
Domine toutes pensées ici
Et il en sera ainsi
A jamais
Jusqu'à ce que la mort…
Nous en délivre enfin
Et je sais, que dans un soupir
Je murmurerai « …enfin… »

Gris, tout les jours sont gris
Depuis que je m’oublie ici
A la guerre il n’y a rien
Que la noirceur du destin
Et la peur…d’être encore là demain

Un tire… du sang
Mon sang sur le visage
Avant de mourir
Simplement dire :
« Un de plus…
Enfin… »

Tu parles une très jolie langue, naboko ... ces mots sombres, tranchants, ces lambeaux de mille mondes, qui peuvent, pourtant, lorsqu'on les met en scène, se parer de mille reflets étincellants.

Merci à toi ...