A toi, mon chat,
Je ne verrai plus jamais tes yeux de lune,
Sublimes prunelles d’agates vives avec lesquelles
Tu renvoyais l’infime pouvoir des runes
De ton amitié placide, sans jamais de querelles.
Plus jamais ta tête tout contre la mienne
Plus ces instants complices, bercés par
Tes ronronnements infatigables, traîne
Encore les souvenirs de ta présence trop rare.
Je t’ai trouvé ce matin, tout contre mon cœur
Les yeux à jamais fermés sur un autre ailleurs
Froids câlins d’un ami déjà loin d’ici
Me laissant seule, avec mes peurs infinies.
Fidèle compagnon de mes jours, de mes nuits, de ma vie
Tu t’approchais doucement quand tu me savais triste,
Miaulant faiblement pour que je quitte mes soucis
C’est la première fois que tu me laisses seule en piste.
Tant de regrets pour mon cœur serré
Âme sublime, à jamais ma compagne
Flamme vive dans mon cœur peiné
Dès lors pour l’infini tu m’accompagnes
Adieu mon chat farceur, désinvolte téméraire
Toi qui respectais même les souris, joli matou,
A jamais mon cœur a enfermé tes yeux solaires
Afin que ton amour feutré m’accompagne partout
Adieu bel ami
Adieu mon Gumpy
Mille bises
Gaëlle