Kikou vous,
Parfois le temps suspend son vol. Ô, juste un instant, une fraction de seconde, le temps d’un battement de cils. Juste le temps d’écouter quelques mots murmurés, comme une clé au temps qui passe, comme un présent merveilleux, un butin miraculeux. Parfois on parle de lune et de danseur, loin d’Icare et pourtant si près de nous.
Parfois, de temps en temps, quelques notes suspendent quelques mots dans les airs nébuleux de nos vies effrénées. Une fleur qui pousse entre les pavés disjoints d’une route trop fréquentée, un coucou qui crie sa liberté éphémère, retrouvée juste le temps d’un temps, une tâche d’encre sur un buvard rose, un petit rien qui change tout !
Parfois un air qui nous interpelle, qui nous transporte dans les mille ailleurs insondables de nos ivresses intemporelles, un temps qui donne du temps au temps.
Une voix fluette, et quelques notes de rires joyeux, pure merveille distillée avec bonheur dans les ouates fragiles de nos âmes conquises. Comme les lèvres amies qui rejoignent les nôtres, un échange subtil, unique et merveilleux, qui arrête la course du temps, un instant !
Dans les volutes échancrées de mes ailleurs funambules, quelques soupirs amusés, quelques sons partagés, et un petit bout de mon cœur, qui accompagne les refrains effrénés de cette merveilleuse artiste, aux mots percutants et magiques.
Merci Amélie…..
C’est la valse du danseur de lune
Qui s’est pris les pieds dans la brume
N’a pas vu l’aurore arriver
Et personne n’a remarqué
Il s’est accroché au jupon du ciel
En a déchiré la dentelle
Il est tombé sur un drap de dune
Emportant dans sa chute le rideau de brume
Y’a plus de danseur de lune
Il est mort dans un linceul de brume
Le ciel est presque nu
Et personne n’a rien vu
Toutes les étoiles avaient prédit
Que cet amoureux transi
Un certain petit jour
En tomberait d’amour
Mais lui jouait les funambules
Avec les rayons de sa lune
Il savait qu’un jour le soleil
Viendrait le tuer en duel
Y’a plus de danseur de lune
Il est mort dans un linceul de brume
Le ciel est presque nu
Et personne n’a rien vu
D’après vous c’est un fait divers
Qui ne mérite pas de prière
Vous vous trompez
Vous vous trompez …
Adieu p’tit danseur de lune
Qu’est mort d’être maladroit
Qu’a laissé venir la brume
Cette valse là est pour toi
Paroles et musique : Amélie les crayons
www.amelielescrayons.comMille bises
Gaëlle