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Poussières de Lune, le forum sur la lune, la femme, la mythologie, la magie et l'ésotérisme.
 
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 Fil de plume

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Tiphereth
Souveraine aux yeux d'Or
Tiphereth


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MessageSujet: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 18 Sep - 14:37

Origines

D'un accord comun, les quatre Divines déclarèrent que les temps de Guerre devaient cesser. Ensemble, elles érigèrent quatre forteresses. Quatre mondes. Quatre toiles. Impénétrables et inextricables. Pour le restant de leur mort-existence, elles s‘y enfèrmèrent. Elles cellèrent elles-même les sceaux de leur prison, pour des Temps infinis.

Il n'en resta plus qu'une, une autre que ses soeurs avaient oubliée. Une cinquième déesse, petite soeur-avortonne, demeura vivante sur l'ether, alors qu'un trouble immense se faisait ressentir. Sans ses soeurs, elle n'était plus en sécurité. Au desespoir, elle se lança à leur recherche.

Perdues ... Mortes ? dans ma solitude, moi, l'ange avorté, voulu partir vers les Nébuleuses. Je ne pus mourir. Mon âme avait rejetté cette mort que j'espérais tant trouver. Je ne pouvais pas partir maintenant. Au fond de moi, je ressentais un atroce besoin d'exister ... d'exister pour Vivre.

Alors, quelque chose s'échappa de moi-même ... un être nouveau. Moi, l'avortonne, seule, desespérée, s'accrochant à ce cadavre qu'est la vie. Je devint la mère première de ma propre humanité. Après cette séparation, moi, la mère, eut pour destin de mourir, puis renaître, pour ensuite mourir et renaître, de la même manière que l'enfant était condamnée à vivre infiniment ...

L' Enfant Déesse-Folle, née pour semer le Chaos, recréer un nouvel Ordre, oeuvrer pour la destruction ... Elle engendrerait ce qu'elle seule jugerait noble et beau.
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Tsukki
Lune silencieuse
Tsukki


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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 18 Sep - 16:43

Très beau texte...
Tu vas le continuer pour en faire une grande histoire??

moon
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Tiphereth
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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 18 Sep - 18:00

Au départ, c'est ce que j'avais prévu, mais je n'ai jamais continué. J'ai pourtant écrit 5 chapitres ...

Comme je l'ai pas terminé, j'ai reprit quelques passages pour mon roman actuel ...

Mais voici la suite, jusqu'à ce que je m'arrête ...

Crise

C’était l’automne, au crépuscule.Le soleil se couchait paresseusement sur Ardennia, la glorieuse capitale de Lichègue et du continent d’Eldrith, jetant sur ses majestueuses tours blanches des reflets ocres, roses et mauves.Un léger vent frais emportait les feuilles mortes au loin dans le firmament, tandis que les arbres centenaires de la forêt d’Eldrith, un immense bois recouvrant presque tout le continent, se paraient de teintes châmoirées, revêtaient leurs manteaux couleur de feu ou de sang.Il commençait tout juste à faire froid et dans les rues de la ville, les Syrinx se hâtaient de rentrer chez eux afin de pouvoir se réchauffer. Ils étaient de petite taille, environ celle d’un enfant humain, et avaient dans le dos de grandes ailes de papillon ou de libélulle. Leur peau, aussi douce que celle d’une pêche, était très pâle, nuancée de bleu, vert ou mauve… Se pressant, les parents poussaient leurs enfants, encore plus petits qu’eux, afin qu’ils se dépêchent. La nuit commençait à tomber, et à recouvrir les arbres et les maisons d’un grand voile indigo. Les Syrinx pressèrent un peu plus le pas, encore inconscients de la menace qui planait au dessus d’eux.

Elle survînt sans crier gare.Aussi soudain qu’un souffle de vent, de gigantesques vaisseaux noirs apparurent dans les cieux. Immenses, tels d’immondes proéminences recrachant une fumée sale dans la voûte à peine étoilée, ils s’abattirent sur la ville aux tours blanches, vomissants bombes et flammes. Les Syrinx, inquiets, levèrent la tête, le temps que l’ombre sournoise de grands navires de mort s’installe dans leurs yeux irisés. Tous poussèrents de longs hurlements terrifiés qui résonnèrent à travers les rues de la cité. Ils saisirent les enfants sans plus attendre, determinés à les emmener en lieu sûr. Mais alors qu’ils étaient cernés, pouvait-il désormmais y avoir un endroit sûr ? Soudain pris de panique, les Syrinx, mâles et femelles, se mirent à courir dans toutes les directions, essayant d’échapper au regard de métal de leurs envahisseurs. La souveraine écclésiaste, du haut du balcon de son palais d’albâtre, regardait la scène avec effroi, osant à peine bouger tandis qu’au desous d’elle les explosifs, lâchés par milliers par les caravelles de mort se transformaient en une marée de flammes, léchant comme une femme lascive les demeures de marbre et de pierre blanche.
On venait de déclarer la guerre.

Par dizaines de milliers, les ennemis - tous des humains - se jettèrent des vaisseaux toujours hauts dans le ciel et déployèrent leurs parachutes.D’en bas, on aurait dit de grands champignons noirs. D’un seul est même mouvement, comme s’ils répétaient une danse,ils déboulèrent dans les rues de la ville, dans les maisons et les écoles où étaient demeurés quelques retardataires. Les enfants, terrorisés, ne purent prendre la fuite et comme ceux qui tentèrent de résister pour les protéger, et furent tués sans procès, déchirés par la morsure sanglante des épées des soldats mortuaires. Leurs mères ne furent pas épargnées.
Leurs adversaires avaient bénéficié d’un impressionant effet de surprise. Les troupes, dans une synchonisation parfaite, se dirigaient vers le palais à une allure implacable, fauchant les vies de milliers de Syrinx comme s’il s’agissait de germes de blé. A l’interieur de sa citadelle, la reine avait enfin consenti à bouger. Frénétiquement, elle arpentait, affolée, les longs couloirs de son château, convoquant sa garde royale et envoyant au plus vite des messagers à Cabille, le pays voisin, afin de bénéficier de renforts.
- …TOUT DE SUITE !!! hurla-t-elle à Iris, sa messagère. Nous ne tiendrons pas longtemps !!! la moitié de la ville est déjà détruite, prisonnière du feu et du sang de mon peuple !!! Donnez l’ordre aux valkyrjas de se regrouper et de contre-attaquer !!! Nous ne devons pas les laisser s’approcher encore plus du palais !
- Bien madame.
La jeune Iris de hâta jusqu’aux garnisons, courrant aussi vite qu’elle le pouvait, se laissant porter par ses longues ailes d’Azuré bleu celeste. En quelques minutes elle avait réussi à regrouper l’escorte royale, l’armée des valkyrjas, de puissantes guerrières au service de la reine.
Elles furent envoyées dans les rues pour repousser l’attaquant tandis que dans les couloirs du château, l’impératrice venait de prendre une décision irrévocable. Devenue étrangement calme, elle descendit dans le hall où se bousculaient gardes, suivantes et serviteurs, ouvrit la lourde porte en acajou massif et se glissa au dehors,sa frêle stature se découpant dans un paysage peint en rouge et noir, mélange de nuit, de flammes et de sang. Elle se mît à courir à travers les rues, sans s’arrêter, regardant droit devant elle alors ses ennemis éventraient, étripaient son peuple, sa race…
Ses pas la menèrent au temple de Bia, déesse de la violence. La reine savait que l’unique espoir de sauver Ardennia y résidait, et elle n’avait plus d’autre choix à présent que d’invoquer la Tempête Immortelle :un gigantesque tourbillon de sable, offert aux Syrinx par les Méliades, les Déesses vénérables de la terre. Cette tourmente, élévée en un bouclier géant au-dessus de la cité, promettait d’en éloigner les assaillants le temps que les secours arrivent. Trop de personnes innocentes étaient déjà mortes pour rien, il était temps de se défendre, d’empêcher que le massacre ne prenne plus d’ampleur.
Pour cela, la jeune reine n’avait qu’une chose à faire. La tempête offerte par la Divine Bia exigeait un prix, et convoquait le cadavre de la souveraine. Sans hésiter, elle s’agenouilla sur l’autel des sacrifices, et s’empara de la dague effilée qui servirait à égorger une brebis noire au début de l’hiver. Quelques larmes roulèrent sur ses joues rosées tandis qu’elle s’ouvrait le sang, se donnait en holocauste afin de libérer les gens d’Ardennia.
La lame de la dague se planta sans un bruit dans son ventre, et elle-même ne proféra pas le moindre son. Elle s’effondra sur l’autel ; son sang se mit à couler sur le marbre du Temple tandis qu’elle fredonnait sa dernière prière.
Presque aussitôt, le vent se leva, l’air se fit plus chaud et plus lourd. Dans un même mouvement, de minuscules particules de poussière, de sable ou de cendre s’élevèrent des rues pavées, formant petit à petit un tourbillon colossal. Le vent redoubla de violence, et l’ouragan s’éleva comme un épieu dressé pour aller déchirer les nuages, dans un ciel dont les teintes s’étaient faites grises, noirâtres et sanguines.Un grondement terrible se fit entendre, signe que les éléments venaient de se déchaîner.
Les Syrinx levèrent la tête en même temps que leurs adversaires, et, ayant compris ce qui allait se passer, poussèrent des acclamations de triomphe, mais compirent également, bien que plus tard, qu’ils seraient prisonniers de la cité tout le temps que durerait la tempête, et qu’ils n’avaient plus aucunne issue pour échapper à leurs assaillants qui, malgré la tourmente qui venait de se déchaîner, continuaient leur avancée implacable et morbide vers la citadelle, ôtant les existences sans la moindre émotion. Plusieurs résidences étaient effondrées, d’autres achevaient de se consummer tandis que des soldats en entraient et sortaient, emportant avec eux tout ce qui pouvait avoir de la valeur.
Au-dessus de la ville, les silhouettes de vautours affamés des grands vaisseaux noirs ne cessaient de tournoyer, comme à la recherche d’une proie de choix parmi le monceau de cadavres qui se répandait plus bas. Aux commandes, cependant, les soldats se démenaient à toute allure, manoeuvrant aussi vite qu’ils le pouvaient les encombrants navires afin d’éviter l’assaut de la tempête. A l’avant du plus imposant vaisseau, celui de tête, se tenait un jeune homme aux longs cheveux blonds et aux yeux verts, d’une beauté saisissante. Envellopé dans un manteau noir, il regardait l’ouragan prendre de plus en plus d’ampleur sous ses yeux. Il paraissait étrangment calme par rapport aux événements, comme s’il y était totalement hermétique. Autour de lui, les guerriers, affolés, couraient en tous sens , se demandant que faire, et dont l’attitude contrastait de façon étrange avec celle de l’homme immobile.
-Général !! l’interpella soudainement un officier qui s’était approché de lui. Que fait-on ?!
L’homme ne bougeau pas d’un pouce.
- Euh…Général ? je vous ai demand…
- J ’ai entendu ! On ne bouge pas ! Sortez juste les boucliers…TOUS LES BOUCLIERS SANS EXCEPTION !!! hurla-t-il
- Mais…la tempête arrive droit sur nous !!! brailla l’officier.
- FAITES CE QUE JE DIS !!!
- Je…bien monsieur….
Il se retourna et donna l’ordre à ses compagnons de déployer tous les boucliers de tous les vaisseaux. Aussitôt, les autres se mirent à la tache, tandis que le général continuait de regarder la tourmente sans ciller, impassible, n’esquissant pas un seul geste de peur ou même de crainte tandis qu‘elle se rapprochait de plus en plus dangereusement.
Elle se jeta sur les vaisseux, prête à les engloutir, alors que tous les boucliers avaient fini d’être déployés et enserraient désormmais les navires comme une grosse carapace de métal. Mais, au dernier momment, alors qu’ils étaient presque ensevelis, l’enorme gueule béante de la bourrasque fut repoussée en arrière et s’abattit sur Ardennia. Les boucliers, conçu à cette unique fin, avaient repoussé l’ouragan contre ceux-là même qui l’avaient lancé. Les Syrinx le virent approcher, grondant, leur sentiment d’effroi innefable se faisant plus intense à chaque seconde. Leurs enemis avaient étouffé dans l’œuf leur tentative de résistance, et leur reine s’était sacrifiée pour rien. Eux-même n’avaient plus qu’à attendre la mort qui se présentait à eux, sous la forme d’un colossal maëlstrom noir.Comme plongé dans un accès de folie furieuse,le tourbillon gigantesque balaya la cité aux tours blanches. Lorsque le vent se calma et que l’on pût enfin voir, l’ouragan n’avait laissé qu’un amas de ruines, et les vaisseaux avaient disparus loin derrière l’horizon.
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Tiphereth
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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptySam 24 Sep - 23:23

La petite ballerine

Demain il fera gris. Comme toujours. Quelques rayons de soleil immobiles perceront faiblement à travers les rideaux blancs de la chambre à coucher. Il ne pleuvra pas. Il ne pleut jamais. Toute la journée, Caroliune restera enfermée, seule, dans cette petite pièce. Jamais elle n'en sort. Elle y demeure assise, toute sage dans sa chemise de nuit blanche, et joue avce ses poupées. Puis, quand le ciel s'éteind comme une ampoule qui crâme, elle se lève et, à tâtons, va rajoindre son petit lit où elle s'endort, pour que le lendemain, la même litanie recommence. Rien ne change, rien ne bouge. Jamais.

Elle est heureuse, petite fille. Elle joue avec des fleurs de lune, dans son royaume de féerie, ce morne chapitau dont elle est la magicienne, la poète et la reine de la piste, au milieu des panthères. Caroline, petite gitane, princesse des illusionistes sous les chaînes d'un monde mort né ...


Elle ignore où sont ses parents. Peut-être sont ils au travail, ou en voyage, ou ... ? Ca fait tellement longtemps qu'ils ne sont plus à la maison. Caroline ne se souvient plus très bien d'eux. D'ailleurs, les a-t-elle jamais vus ? Elle ne se souvient ni du son de leur voix, ni de leur visage. De toute façon, elle pense rarement à eux. Presque jamais en fait. Parfois, il lui arrive de se demander où ils sont et pourquoi ils ne sont jamais là. Mais ces pensées, filles d'éphémères, ont tôt fait de mourir lorsqu'elle retourne à ses poupées. Elles sont sa seule famille, ses amis et ses sujets. Avec elles, Caroline oublie le temps, elle oublie qui elle est et pourquoi elle est dans cette chambre. Elle leur construit de belles demeures de cubes vermeils, tandis que sur une petite table en noyer, une boîte à musique remplace le tic tac de l'horloge par une sourde mélodie de perles. Toujours ...

L'enfant sait que si elle a faim, elle a de la nourriture en bas, dans une cuisine. C'est toujours comme ça dans les maisons. Mais elle ne mange jamais, et n'en ressent pas le besoin. De temps en temps, elle s'imagine qu'elle porrait aller en charcher ; un oeu de miel, ou un morceau de sucre .... Mais elle ne le fait pas. Jamais. Le regard qu'elle pose sur la ballerine habillée de lumière qui tournoie dans la boîte à musique la retient en ce lieu.


Est venu ce jour un petit matin sans aurore, gris et pâle, presque malade. Caroline s'est levée, et, comme une machine qui se met en marche, elle s'est assise au milieu de ses poupées. En automate, elle a détruit d'un geste les empires qu'elle avait construit la veille. D'immenses villes miniatures, faites de cubes rouges enchassés, ressemblant vaguement à d'anciennes cités déchues .... Moscou, vieille putain ....

Chaque jour, elle ruine tout ce qu'elle vait bâti durant la journée précédente, pour ensuite créer à nouveau, toujours de la même manière, pour obtenir la même chose. Elle y passe ses journée, inlassablement, quand tourne la danseuse dans la boîte à musique...

Caroline est en train de bâtir une église, que le vent détruira le lendemain. Elle achève de fait le clocher;il ne lui reste plus qu'un cube rouge à placer, toujours le même, qu'elle place toujours au même endroit. Elle sait, avec une certitude absolue,
que son cube sera là quand elle baissera la tête pour l'attraper. Il est toujours à la même place,entre ses genoux, dans le creux que forme la chemise de nuit. C'est un tout petit cubre, tout petit, à la surface vernie ...
Caroline sait qu'il est toujours là, comme elle sait tout. Alors, elle se met à rêver. Elle ne le fait pas souvent, obnubiléé qu'elle est par ce qu'elle doit faire. Mais là, le petit cube rouge l'amuse, et celà lui vient comme ça, de cueillir à son sujet un petit bouquet de pensées. Dans une sorte d'onirisme, elle songe à son clocher, qui serait bien bancal si le cube n'était pas là pour lui apporter l'Equilibre. Hein ? Que se passerait-il s'il n'était pas là ? Que ferait-on pour remplacer l'irremplaçable ? Eh bien, on ne pourrait pas, c'est bien celà. On ne pourrait pas. Ce serait une catastrophe, et c'est ce qui inquiète Caroline, qui baisse les yeux pour vérifier s'il est là. Car, enfin, elle ne sait plus s'il est là, tellement elle s'est prise au jeu du rêve.

Les yeux rivés sur ses genoux, elle sent la panique monter en elle, comme le poison mortel d'un éclair foudroyant. Le cube n'est pas à sa place. Pire, il n'est pas là. Son angoisse l'étreint toute entière, et elle remue la chambre de fond en comble pour le trouver. Elle regarde des dizaines et des dizaines de fois aux mêmes endroits, partout, dans les moindres recoins de la chambre rouge.
Néanmoins,elle finit par prendre conscience, avec un sentiment d'effroi, que l'objet n'est plus dans la pièce. Pour le trouver, et elle le doit absolument, elle doit sortir. Il faut qu'elle s'en aille, maintenant, et chercher à travers toute la maison. Elle le sait, elle ne peut pas faire autrement. Mais elle a peur : elle n'a jamais quitté la chambre à coucher. Elle ne sait pas ce qu'il y a, ensuite. Quand elle essaye de se l'imaginer, elle n'apperçoit rien d'autre que quelques images diffuses, qui s'évanouissent aussitôt. Elle craint cet extérieur aux limites floues, aux contours indéfinis. la chambre est le seul point auquel elle se raccroche. Et puis, une force immense, presque implacable, inhumaine, la retient ici. Elle est dans un lieu condamné, et ellesent ses muscles se bloquer dès qu'elle ose imaginer qu'elle pourrait sortir. Déjà, la mélodie cristalline de la boîte à musique s'est mise à résonner plus fort, et la ballerine de verre à tendre ses bras immobiles vers Caroline, comme pour la retenir.


Dernière édition par le Mer 28 Sep - 13:04, édité 1 fois
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 25 Sep - 13:39

Kikou Tiphereth,

Au delà des cubes qui font et refont les mondes au son des boîtes à musique, au delà des histoires incertaines, qui tissent la toile de nos songes, au delà des terribles tempêtes, qui déferlent sur ces mêmes mondes, afin de les détruire pour que d’autres les reconstruisent, au delà de ces folies, et du sacrifice inutile de la souveraine ecclésiaste, au delà des grands touts, aux arcanes insondables, au delà de nous il y a cet ailleurs, sublime Eden de nos folles sentences... errances !

Alors que la brume se dissipe doucement sur les terres de sang baignées, au milieu du chaos des armes et des chairs brûlées, mêlées, au delà des infernales forges des Grands Dieux belliqueux, Bia l’orgueilleuse ne peut s’empêcher de sourire, à la vue de son étrange théâtre, où se brisent ses marionnettes, comme les cubes rouges défaits, qui gisent épars, sous les coups de la princesse gitane.

Tours blanches, tours de passe-passe, les Grands s’amusent et se jouent, heureux, de nos tristes divertissements qu’ils aiment incrémenter dans nos gènes fous et incertains.
Sans ces joutes apocryphes, ils sont pleins de misère, et s’ennuient des langueurs monotones de ces vagues d’albâtre, qui jalonnent leurs morbides évanescences.

Douces folies des éphémères incertitudes, Caroline, la petite sœur « avortonne », règne sur le destin de ses cubes vermeils, comme l’enfant déesse folle, répudiée par ses quatre sœurs, joue à défaire le précaire équilibre, qui la lie à jamais à l’implacable normalité d’une établie certitude.

Même la terrible armée des valkyrjas ne peut combattre la démesure de l’infiniment puissant, et, par delà la coupe innocente des fragiles Cosmes des mille mondes, Caroline n’a qu’un geste à faire pour détruire ces mondes … ses mondes !

N’hésites pas à rougir, de ton encre sublime, les blancs seings de ces rares linceuls, car ils sont précieux, au delà des valses sémantiques, tes morceaux de bonheur, que tu nous offres avec tant de douceur, toi qui sait conjuguer les malheurs avec les mille noirceurs, de ce merveilleux ailleurs.

J’en reste subjuguée !
Mille mercis, belle épistolaire,
Mille bises

Gaëlle
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Tiphereth
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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 25 Sep - 13:43

Tu viens de m'offrir un des plus beaux compliments que l'on m'ait jamais fait. Merci mille fois, douce Gaëlle ...

Pour quelques mots, ma plume change de registre, et lance un amour à Sofia ...



Vivre dans l'instant présent ...

"Vanité des vanités, tout est vanité. Tout va vers un lieu unique, tout vient de la pousière et tout retourne à la poussière." Comme le montre cette phrase de l'Ecclésiaste, dans La Bible, nous sommes tous, autant que nous sommes, voués à la mort. C'est un élément banal de notre vie car il nous concerne depuis toujours. Neammoins, il possède également en lui quelque chose d'extraordinaire et de mystérieux qui nous fascine. Qui que l'on soit, pour toute personne, le temps est irrévocable et le temps nous emporte irrémédiablement. "Nous sommes dus à la mort, nous et nos choses," dit Horace. Concrètement, personne ne peut être immortel; vaincre et se mettre au dessus de la mort.

Mais l'Homme, contrairement aux autres êtres, est le seul qui sache qu'il va mourir et qui ait conscience du temps qui passe. Par conséquent, il prend conscience de sa propre fragilité : "On peut se mettre en sureté contre toutes sortes de choses mais, en ce qui concerne la mort, nous habitons tous une cité sans défense," déclarait Epicure. Sachant que son existence sombre immanquablement dans le néant, l'homme craint la mort. Il la voit comme une menace objective, diffuse, mal définie mais certaine, et surtout toujours vérifiée. La pensée de la mort est la prise de conscience de notre fragilité, bien souvent accompagnée de crainte.


Toutefois, pour prendre conscience du temps qui passe et de la perspective de la mortn nous ne devons pas être complètement emportés par le flux du temps. En fait, le temps n'est pas quelque chose de matériel, mais de ressenti par la conscience. Notre moi domine le cours du temps : il est l'incursion de l'intemporel dans le changement. Notre conscience étant un présent immuable, nous croyons naturellement à l'éternité. Et, parce que nous craigons la mort, nous voulons vivre éternellement. Nous souhaiterrions une poursuite de notre conscience non interrompue par la mort. Néammoins, celà est physiquement impossible : nous ne pouvons être immortels. Il s'avère cependant que nous sommes actuellement vivants. La mort ne nous concernant pas encore, on peut considérer que vivre comme si nous n'allions jamais mourir est quelque chose que nous faisons déjà et à quoi on ne se pose pas de questions. Si nous existions comme si nous devions mourir, nous n'existerions pas, nous serions morts. Mais vivre et exister sont deux termes différents. Vivre peut signifier vivre dans les esprits, ou encore jouir de l'existence. Dans ce cas, le problème est plus complexe : devons-nous jouir de notre existence en faisant comme si nous n'allions jamais mourir, et le pouvons-nous vraiment ?

Nous pouvons ignorer la mort, dans le sens où nous pouvons refuser d'y penser, mais également l'oublier complètement. Nous remarquons qu'ignorer la mort est peut-être le meilleur moyen de ne pas la craindre et, par conséquent, de ne pas déplorer sa propre fragilité ainsi que l'absurdité de son existence. En effet, comme nous l'avons dit précédemment, nous ne sommes pas encore morts et il peut sembler absurde que nous voulions nous en soucier alors que nous n'avons au'à nous préoccupper des satisfactions que peut nous offrir notre vie. Toute notre misère vient peut-être du souci que nous occasionnent la pensée de la mort, la nostalgie, c'est à dire le retour de la conscience vers le passé, le regret, l'espoir, l'attente, c'est à dire la projection de la conscience vers l'avenir, ou encore la crainte. Toutes ces choses dévorent notre présent et, en vivant ainsi, l'Homme ne fait que vivre à l'extérieur de lui-même.

Or notre conscience est toujours au présent, c'est ce qui demeure tout en évoluant, et alors que le reste change. Nous pouvons dire que notre moi fondamental est éternel. Mais nous devons alors distinguer deux notions : éternité et sempiternité. Sempiternité, du latin semper ( "toujours" ), signifie ce qui dure toujours. Il y a la une notion de durée, d'écoulement, qui n'est pas présente dans la notion d'éternité. Eternité signifie ce qui existe depuis toujours et à jamais, c'est à dire inengendré, ou encore impérissable. L'éternité est donc le présent absolu, perpétuel et refermé sur lui-même. Si nous en revenons aux individus, "si l'on entend par éternité, non pas une durée temporelle infinie, mais l'intemporalité, alors celui là vit éternellement qui vit dans le présent", dit Wittgenstein dans Tractacus. La véritable sagesse serait alors d'ignorer délibérément la mort et célébrer l'expérience que nous avons chacun de l'instant présent, de l'irruption de l'intemporel de notre conscience dans le changement, en résumé, de l'éternité dans le temps. Dans le même objectif, Nietzsche considère que le bonheur n'est pas dans la durée d'une vie perpétuelle, mais dans des instants d'éternité ; il entend par là des moments de notre vie que notre conscience rend éternels.

De plus, toujours selon Nietzsche, ainsi qu'il l'expose dans Le gai savoir, l'oubli de la mort est une chose bénéfique ; c'st une affirmation insouciante et innocente de la vie dont nous devons nous réjouir. Ainsi, la certitude la mort n'aurait aucun pourvoir sur les hommes, qui veulent vivre en y songeant point. La pensée de la mort ne ferait donc rien de plus que renfermmer les hommes sur eux-mêmes, les laissants à l'état d'enfants apeurés. Qui vit sous l'empreinte de la peur n'est pas gouverné par la raison. Par conséquent, nous pouvons en déduire que l'homme qui n'écoute que sa raison, et dons libéré de toute crainte, ne veut point songer à la mort et veut profiter de chaque plaisir que la vie nous offre sur le moment. En fait, la solution la plus sage semble être de se laisser conduire par les plaisirs que la vie met sur notre route, au moment même où ils se présentent. La solution serait le Carpe Diem : cueillir tous les plaisirs de la vie car la mort peut survenir à tout instant. Cependant, cette façon de vivre n'est-elle pas une manière de rendre notre existence banale et superficielle ? Kierkegaard, dans son oeuvre intitulée Sur une tombe, nous parle de ce type d'existence : il nous expose sa théorie de " l'homme charnel ", qui nous dit " mangeons et buvons car demain nous mourrons." Ainsi est montrée la manière que nous avons de vivre dans l'instant présent, en essayant à tout prix de ne jamais penser à la mort. Mais d'après Kierkegaard, celà revient en fait au " méprosable ordre des choses où l'on vit pour manger et boire et où l'on ne mange ni ne boit pour vivre." Nous nous jettons dans des plaisirs superficiels afin d'oublier le mieux possible notre crainte de la mort. Celle-ci n'est donc pas quelque chose que nous pouvons naturellment ignorer. Même si nous n'y pensons pas constamment, elle a néammoins une emprise sur notre conscience et peut dessiner notre type d'existence. Et si nous efforçons de l'ignorer le mieux possible, c'est que, quelque part, nous la craignons. Vouloir succomber coûte que coûte aux moindres satisfactions de la vie montre que nous sommes peut-être incapables de mesurer la valeur de notre existence. C'est ce que Pascal appellera la fuite dans le divertissement. Selon lui, en effet, nous nous efforçons de fuir continuellement notre angoisse fondamenttale de la mort en nous réfugiant dans le divertissement, ce qui rendrait notre existence inauthentique. La mort serait en réalité une conséquence du péché originel de l'homme, une punition divine, un évènement scandaleux que, si nous n'avons pa sla foi, nous nous efforçons d'oublier. En effet, la mort serait plus facile à supporter si nous n'y pensions pas. L' homme juge la mort irrémédiable et, pour se rendre heureux, se jettent dans plusieurs divertissements qui le consolent de ses misères. Toutefois, Pascal nous dit que si le divertissement nous amuse, il nous fait néammoins parvenir plus vite à la mort.

Nous sommes alors face à plusieurs problèmes : vivre dans l'instant présent tout en ignorant la mort ne semble pas être une bonne solution. Celà ne fait que banaliser notre existence, la rendre inauthentique. De plus, celà cache en fait une angoisse profonde face à la mort et n'assure donc aucune quiétude de l'âme. Enfin, selon Pascal, il semblerait également que ce type d'existence nous aveugle sur la condition véritable de notre existence. Dans ce cas, pouvons-nous espérer être éclairés sur cette condition ? Comment pouvons-nous nous libérer de la crainte de la mort ? Le pouvons-nous véritablement ? Et, surtout, même si nous ne le devons pas, sommes-nous capables de vivre en permanence dans l'instant ?
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Gaëlle
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MessageSujet: Re: Fil de plume   Fil de plume EmptyDim 25 Sep - 23:17

Kikou Tiphereth,

Et que dire de ce que tu nous offres ?
Du bonheur et des heures de lectures passionantes, et, parfois, quelques introspections pertinentes comme celle ci, qui parle de la mort sans tabous ni artifices.
Je te livre ici une réponse qui m'est venue à la lecture de tes propos sur ce site et sur ton blog, sur lequel tu t'étends d'avantage sur ce sujet digne d'importance. Il est si rare de pouvoir discutter ainsi de thèmes aussi hermétiques, merci de nous en donner l'occasion.

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La mort en question ....

La mort est une chose sérieuse, elle conditionne notre triste nature humaine, au point d’en être en quelque sorte le vecteur unique, autour duquel le grand Tout s’articule.

Au delà de cette représentation n’est ce pas là un mystère insondable, qui garantit encore notre relative modestie face à cette Nature que nous ne maîtrisons pas ?

La mort est une entité naturelle, qu’il est facile de mettre en corrélation avec notre triste condition d’Humain basée sur le temps qui passe et qui nous rapproche naturellement de cette finalité que notre conscience n’arrive pas à considérer comme acquise.
C’est plutôt cette espèce de fatalisme larvé, basé sur l’inexorable fin de la vie qui nous mène et nous dirige, calquant nos actions et notre propre existence sur cet état de fait.

Mais au delà de cette logique somme toute assez basique, il y a une autre dimension de la vie, et de la mort par synergie, c’est la dimension spirituelle de l’être humain.
C’est à mon sens en cela que l’on se différencie des autres êtres vivants.

Au delà du fait que l’on soit conscient de la finalité réelle de notre vie, on a su développer un autre monde, complexe et abouti, au sein duquel on aime à se réfugier afin de canaliser nos peurs et nos souffrances.

L’homme se veut rationnel, et tout ce qu’il ne comprend pas, ou ne maîtrise pas le rend anxieux et vulnérable. Alors il fabrique, innove, invente, nomme des terres et des mondes parallèles qu’il consacre comme références et qu’il utilise ensuite, afin de ne pas se déstabiliser.

Il y a des Dieux, des religions, des écrits, des pays imaginaires des légendes, des croyances, crées de toutes pièces, et qui lui servent à expliquer l’inexplicable, à provoquer de fausses vérités, dont il use et abuse ensuite pour admettre sa fragilité d’être humain.

Les légendes et les fées font parties de cet univers étrange et inventif.

Ainsi au Moyen Âge, les forêts recouvraient les trois quarts de la France, et il ne faisait pas bon sortir à la nuit.
Les marais emplis de méthane et autres gaz lourds laissaient danser leurs flammèches et apeuraient les gens, qui n’avaient pas de réponses rationnelles à apporter à ce phénomène. Ainsi naquirent les follets, d’où vinrent les lutins et autres peuples de nos imaginaires.
A cette époque, les bardes et les trouvères colportaient les légendes de la vieille Europe, et comme chaque peuple avait eu recours à ce même stratagème, les légendes s’étoffèrent en symbiose, créant un référant universellement connu et accepté.

La première pierre de l’univers de nos fantaisies venait de voir le jour.

La perplexité dans laquelle nous plonge notre origine, ou plutôt l’origine de la vie dans son universalité est un point d’orgue à cette édification surprenante.
Ne sachant comment expliquer de manière rationnelle ce "miracle", les Hommes bâtirent des univers somptueux basés sur leurs croyances absurdes et irraisonnées, mais acceptées par tous les peuples à des degrés divers.
Ils y placèrent des Dieux sensés expliquer tout ce qui ne trouvait pas de réponses comme les orages, le feu, la vie, l’amour … et ces mille dogmes que drainent encore aujourd’hui ces mille croyances.

Alors ils se battirent pour leurs Dieux, s’entretuant au nom d’un dogme hermétique qu’ils avaient mis en place, mais qu’ils ne comprenaient pas plus que ce qui était à l’origine de la création de ces mondes fantasmagoriques.

Que dire de la dualité des croyances, de l’extinction voulue des rites païens au profit d’une politique chrétienne lissée et dogmatique, portant haut et fort les principes et les idéaux d’une société apeurée, dont les mentors n’avaient qu’une finalité : celle de s’enrichir et de gouverner sur le plus de terres possibles, pour en commercialiser les richesses.

L’Homme s’est fourvoyé, aveuglé par ses propres craintes, guidé par ses besoins de posséder toujours plus de choses, il s’est servi de ces mondes d’emprunt avec vélocité afin de tromper son inéluctable mort et berner ses propres appréhensions, tout en poursuivant sa quête vaniteuse de richesse et de gloire.

Mondes irréels où il se cantonne dès qu’il prend conscience qu’il ne maîtrise pas tout ce qui l’entoure, et dont il se sert pour tromper ses propres frères, aveuglés par leurs piétés docile, parfaitement entretenue par une symbolique hermétique bien huilée et guidés par une élite vorace et perfide.

Peur viscérale, la mort n’est plus qu’une étrange alchimie rédemptrice, comme un don de soi nécessaire pour aller vers d’autres contrées paradisiaques, une sorte de renouveau naturel, une nouvelle naissance vers un ailleurs éternel !

Ainsi conforté, l’Homme n’a plus peur de la mort, elle n’est plus la finalité absolu de sa courte et misérable vie, mais bien plutôt une étape, une passerelle vers un monde fabuleux où le temps n’aura plus la main mise. Dès lors il peut vivre l’instant présent sans faiblesse, et s’accorder une sagesse sereine en écumant ses jours et in s’investissant dans la symbiose sociale afin d’aider les plus riches à le rester.

Certes c’est là une vision tronquée et pessimiste de la vie, ou de la mort et des mécanismes mis en place par l’homme pour transcender ses peurs, à mille lieues des réelles interrogations philosophiques, que tu nous invites à partager.
Mais au delà de ces simples réflexions, la mort a été un puissant vecteur sur l’introspection de l’être, la naissance de l’âme et de toutes les théories psychanalytiques qui nous ont permis de dépasser notre simple rôle d’humain apeuré.

Sans la mort, jamais aucun théoricien n’aurait tenté d’échafauder quantité de principes sur la connaissance de soi, les domaines de la Nature et de la Culture d’un être, et essayé de déchiffrer la complexité du raisonnement humain au travers de ses syndromes.

Ainsi l’Homme a toujours peur de la Mort, et de ce qu’il ne maîtrise pas, il ne peut donc pas être parfaitement détendu, et il ne prend pas pleinement conscience de ce qui l’entoure. Il ne savoure pas ces instants de quiétude qui ne sont donnés qu’aux Sages, ayant dépassé le stade des craintes primales et des introspections basiques.

Tout s’articule autour de la Mort : étrange roue de chance parsemée d’étoiles, qui guide les Hommes dans leurs folies futiles, et les pousse à inventer des mondes qui n’existent pas, pour échapper au leur.

Ainsi va la vie !

Mille mercis

Mille bises

Gaëlle
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