Lune amie .

Il y avait longtemps qu'on n'avait pas évoqué la lune ... En voici un autre, déjà vieux puisque le 1er jet remonte à mes 20 ans ,à peu près, et repris depuis. Lunamoon, n'oublie pas la lune pour tes fiançailles ! clin

Amicalement à tous. happy

PS problème de mise en page, mais ce n'est pas important !

Les jours parfois s'embrument de traînées de tristesse,
et même le soleil,oubliant son devoir, fait paraître son printemps encore insuffisant
pour vraiment effacer les rudes harcèlements.
Les yeux désormais muets ne savent qui implorer
et l'esprit désoeuvré accepte lâchement qu'il est abandonné.

La lune alors modestement sourit,attendant qu'un clin d'oeil en soirée apparaisse. La lune est l'amitié.
Présente nonchalamment, sous ses airs de paresse,
elle enveloppe le sommeil des herbes et des arbres,
borde les hommes frileux dans leurs draps solitaires,
cachant ce qu'il faut taire,
et prépare sans rien dire la rosée du matin.
Pendant 5 ou 6 heures d'obscurité profonde,
elle impose silence aux tortures infécondes,
comme si elle voulait de la vie apaiser la violence,
et aider d'une lueur douce toutes les douleurs du monde,
elle diffuse dans la nuit un message de patience,
inlassable promesse d'un meilleur lendemain.
N'as-tu pas remarqué, amie, comme elle pleure parfois,aux souffrances des êtres un temps désorientés?
Comme elle observe aussi d'un sourire amusé les bonheurs éclatants du soleil forcené?
Toujours l'amitié reste,quand bien même elle est frêle,
celle qu'on peut réclamer et rend une paix fidèle,
offrant dans sa blancheur toutes les raisons de vivre,
elle te gronde gentiment ou console en silence,
t'ordonne de réagir ou clame qu'il faut tenir, murmurant discrètement,jamais esclave du pire:

«Bien sûr que j'ai confiance... ne me méprise pas,mes couleurs sont légères;
du moins regarde-moi, je n'ai rien d'éphémère;
et pour toi tous les soirs,sans jamais éblouir,
sur l'étendue du ciel ,j'écoute tes soupirs,
et si tu le veux bien, tu seras comme moi un visage d'enfant qui répète toujours, même derrière des grimaces,
que la vie est bien là, pour toi infiniment .»