[Théâtre] La Guerre des Mots.

Une fille.

Dos à un mur, une fille, d’abord seule, réfléchie sur le temps.

Fille : Avant, je n’étais rien, et maintenant je suis personne. Ils m’ont donné la vie, et m’ont privé de tout ! Que dois-je faire dans un monde où par l’évidence, je n’existe pas ? Ils m’ont dit : « Soit reconnaissante ». Je ne suis pas sécurisée dans mon avenir, trop incertain. Je suis l’ombre de moi-même, et j’ai peur. De qui ? De tout. Oui, j’ai peur des esprits rodant lorsque je suis endormie, alors j’ai une veilleuse. Ça me rassure un peu, mais les bruits eux, je ne peux pas les effacer. J’ai peur de la lumière du jour, qui me montre trop aux autres. Je voudrais pouvoir m’effacer du monde. Parce que je ne suis rien et que je ne sers à rien. Ils m’ont dit : « Tu es belle ». Et pourtant, ils m’ont traité de monstre à cause de mes boutons, et de mes ongles que je ronge, par anxiété, peut-être. Si vraiment j’étais, au moins, jolie, pourquoi avaler tant de médicaments ? Non, je ne suis pas même mignonne ! Mais, est-ce là vraiment l’importance ? L’extérieure ? Mais, n’est-ce pas l’intérieur qui ferait de moi quelqu’un ? Alors, ils m’ont dit : « Tu es intelligente mais dénuée de volonté ». Qu’est-ce que vous en savez ? Vous êtes dans ma tête ? Est-ce vous qui espionnez chacune de mes pensées, et qui me hantent l’esprit ? Ce que je ressens est trop difficile à comprendre, alors je ne dis rien. Mur. Noir, et sombre, car personne ne peut me comprendre, et je ne peux pas comprendre ces sentiments qui habitent les autres. Non, je ne suis rien, rien qui ne vaille.

La jeune fille sort de ses esprits et quitte la salle où elle se trouvait. Entre un jeune garçon de 10 ans.

Garçon : Où suis-je ? Ah, si, si, je sais ! Non ! Ne me dîtes rien ! Moi, je sais, mais vous… C’est différent ! Vous êtes trop vieux pour savoir, ce que vous voyez, c’est euh… Maman me l’a appris… Attendez, je réfléchis, et je vous dirais. Vous ne partirez pas ? Hein ! Restez ici, je reviens tout de suite !

Le petit garçon s’en va et deux adultes arrivent.

Homme 1 – Que me dis-tu ? Les affaires de l’aile droite, qui n’ont pas été d’un grand recours lors de la SC1001 sont mis comme « affaires capitales d’extermination » ? C’est insensé !
Homme 2 – C’est la SC1002 de l’aile gauche qui a tout fait, mais tu connais les patrons. Jamais la tête où il faudrait ! Toujours à penser à leur revenu.
Homme 1 – Mais alors, si ils ne pensent qu’à se remplir les poches, pourquoi ne pas avoir choisi la SC2012 ? Elle est plus performante, et les affaires de plus mauvaises qualités !
Homme 2 – Justement ! Si ils veulent vendrent à bon prix la SC1005, ils doivent vendre justement la SC5002…
Homme 1 – SC1001.
Homme 2 – Ah oui, la SC1001, pour faire en sorte que les prix montent !
Homme 1 – Et bien non, la SC2008 est l’affaire complète, le démarrage, c’est de là qu’aurais dû partir la SC524 construite en 1985 !!!
Homme 2 – Mais, alors ! Oh non ! Je me suis trompée d’étiquetage, j’ai pris la SC1001 pour la SC2008 ! Ce métier nous rendra fous !

Les deux hommes restent dans un coin à se disputer sur les SC. Un gendarme passe, et les deux hommes s’en vont rapidement, pour ne pas être remarqué.



L’homme est un souvenir.

Le mort - De ma vie, je n’ai jamais pensé pouvoir dire « C’est fini. » à la vie. De mon temps, je pensais que j’étais éternel. Mais, maintenant que je suis mort, je prie pour ne pas oublier le temps de la vie. Je pris car mes souvenirs m’échappent. Quelque chose en moi s’en va, et je n’y puis rien. J’aurais jamais imaginé, qu’un souffle pouvait être si bon, que l’air que l’on respirait était une magnifique sensation, et que jamais on ne puisse sentir de meilleure que celle que l’on a dans l’eau, ce contact transparent. Mais à présent, je suis bel et bien mort. Et j’erre dans le temps.
Mais, pour moi, il n’est plus question de temps, car je suis devenu éternel. Mais, je souffre de ce passé qui m’échappe malgré moi. J’erre dans les vallées, les montagnes, l’océan, les fleuves, les rivières… Mais, c’est comme si j’étais dans le vide. Je ne sens plus sous mes pieds cette texture si verdoyante qui me chatouillait quand j’étais gamin. Et aujourd’hui que j’ai l’éternel devant moi, je ne sais plus quoi faire.
Est-ce que je regrette ? Je crois, mais je n’en plus très sûre, même mes sentiments divaguent dans l’air vide qui ne fouette plus mon visage. J’avais imaginé la suite de la mort différente, bien sur j’envisageai cette continuation, car je n’arrivais pas à me dire que mes esprits, tout en moi allait disparaître un jour où l’autre. Je suis mort , il y a un mois par un stupide accident, mais c’était mon heure, rien n’y pouvait y changeait, c’était mon destin. Mais, le pire, c’est de voir de ses propres yeux son dernier souffle, quand on flotte pour la première fois près de notre corps inerte, pale, sans vie, et qu’on se dit que « tout est fini. », c’est comme un choc, moi, je n’y suis pas arrivé. Alors les anges là-haut ne sont pas venus me chercher. La faucheuse est venu, mais l’ange de la mort n’a pas pris mon âme.
Peut-être que c’est mon châtiment, restait éternellement sous ce voile à regarder les humains évoluer, à voir mes enfants ne pas me voir, et passer devant moi pour venir me dire bonjour dans ma tombe. Je n’aurais jamais cru que je laisserais autant de chagrin derrière moi. Ces mines basses, ces larmes véritables ces pleures, ces cris et ce chagrin qui les parcourait lors de mon enterrement. Si j’avais un cœur ça me l’aurait déchiré de les voir ainsi, mais je n’en ai plus. Et mes émotions ne sont devenues qu’un vague souvenir.
Je suis l’être au désespoir qui attend qu’on vienne le chercher, je suis l’errance de la mort, celle qu’on a oubliée.

J’ai rencontré un autre mort qui avait déjà vu un ange. Il m’a dit :

« On a quelque chose à comprendre, l’essence même de ce qu’on est aujourd’hui, et l’on doit le comprendre seul. Je ne peux pas t’aider, mais moi je viens de comprendre ce que je suis, et je crois que je m’en vais. J’ai laissé mes dernières volontés ici-bas, je n’ai plus rien à faire ici. Adieu. »

Comprendre qui j’étais ? Mais, qui suis-je ? En me posant la question je me suis remémoré l’ensemble de ma vie, non ma vie a littéralement défilé sous mes yeux. Je n’ai rien oublié, je me souvenais de tout, des disputes avec mon fils, de mes premiers pas, ma première parole, mes études, mes soucis, mes regrets, ma femme que j’ai aimée. Tout était en moi. Non, tout était moi.
Je viens de comprendre. Je ne suis pas un fantôme, je ne suis pas un esprit ni une âme, je suis un souvenir, non, plus encore, je suis mes souvenirs. Tout ce que j’ai vécu dans ma vie est bien encrés la dans chaque partie de moi. Les sentiments que, dans ma vie, j’ai oubliés, les émotions que j’ai vécues.
Mais, je suis incapable d’éprouver aucune émotion sur ce que je vois depuis après ma mort. Parce que… Je suis le souvenir d’un être. Je viens de comprendre, oui, c’est ça. Alors, je vois mon fils que j’ai aimé, mon fils à qui je n’ai su dire les mots qu’il fallait. Alors, avant de m’envoler au ciel, de disparaître. Je voudrais laisser encrer dans l’air, ces dernières paroles pour mon fils. J’ai deux mots à lui dire.
D’abord, Pardon d’avoir été un père si médiocre, un père qui n’a su prendre soin de toi quand j’ai quitté ta mère. Oui, pardon de n’avoir sus pas t’écouté comme il aurait fallu, entendre cette petite voix à travers toutes nos disputes qui ne cessaient de dire « laisse moi vivre ma vie. », et je sais qu’aujourd’hui encore tu as ce regret d’être là où tu n’aurais pas du être, d’avoir foncé droit vers un mur qui te retient au bonheur. Et ça par ma faute, pardon mon enfant. Oui, Pardon et Je t’aime. Ce mot que je n’ai sus te révéler lorsqu’il fallait, mais que je criais tout bas. Ce mot que j’ai oublié de t’annoncer lorsque tu avais besoin de moi. Mais, ne m’oublie pas. Vie ta vie, puisqu’à présent tu es libre. Vole mon enfant vers tes rêves et ton bonheur, et ne répète la même erreur de ne pas dire à son enfant qu’on l’aime absolument.
Voilà, ces mots que je viens de crier sont les derniers que j’emporterais. Mes souvenirs, moi vont disparaître de cette terre, car je n’ai plus rien à faire ici, mon temps est passé, j’ai vécu ma vie. Et je ne regrette plus rien à présent. Je sais qu’il m’entend. Alors, je vais m’envoler dans ces lointains paysages, où mes souvenirs vont s’égarer pour ne plus ressurgir. Adieu…

Les Révoltées.

euh, et c'est fini là??

lol bien sur que non, c'est loin d'être fini !

Il se dégage de ton texte une ambiance étrange je trouve...
C'est une pièce que tu es en train d'écrire ou que tu as déjà terminée?

C'est incompréhensible

C'est donc bien une pièce de théatre moderne

Vivement la suite

C'est ce que je tente de faire en fait.

Et bien oui ça doit bien paraitre incompréhensible, car ce n'est pas une histoire qui se déroule, mais des scènes totalement ou presque indépendante les unes des autres !

Les Révoltées.

Fille 1 – On m’a dit de me taire face au monde ! Et je reviens là, devant vous, à vous menacer de mes crocs mortels, ceux de la vérité ! Oui, car vous vous cachez derrière votre pauvre Société ! Mais savez-vous à quel point vous êtes misérables ?
Fille 2 – Pourquoi se cacher face au monde, alors que la Terre est trop belle pour cela ? N’avez-vous pas assez de vous effacer derrière votre grand sourire, ou votre air sévère ?
Fille 1 – Ou pensez-vous que pour être beau, il faut ressembler à une peinture ? Mais, cachez-vous donc derrière vos perruques, moi, je viens ici pour vivre enfin ma vie !
Fille 2 – Oui, nous refusons vos lois de « politesse » et vos obligations impersonnelles ! Nous sommes là pour dévoiler au monde qui nous sommes ! Sinon, à quoi sert de vivre ?
Fille 1 – Non, la tête sur les épaules, vous marchez, doucement, vers votre misérable monde où pour un salaire d’infortune vous gaspillez votre temps et votre salive, et vous rentrez aussi pauvre que vous êtes partis. Des zombis, oui, vous êtes des zombis, et bien moi je dis non !
Fille 2 – J’ose dire Non ! Non, on n’est pas sur cette terre pour nous contentez de marcher ! On est sur cette terre pour rendre les choses plus belles !
Fille 1 – Non, je refuse de m’effacer encore et encore face à votre mine d’enterrement. Je suis née pour vivre, et même si c’est pour mourir, au moins je n’aurais pas, moi, de regret !
Fille 2 – Et s’il faut pour cela vous passez sur le corps, alors je suis prête ! Je ne m’enfuirais plus, comme lorsque j’étais petite et que les garçons se moquaient de moi, de mes poupées, et de mes formes rondes.

Temps de silence. Les jeunes filles se posent, baissent la tête, triste.

Fille 1 – On voit à la télé des adolescents qui se suicident. On voit et l’on entend cette violence, et quand le cœur nous lâche…
Fille 2 – C’est la fin. La tête basse, les mains jointent, on se disperse dans notre propre monde où l’on espère ne plus jamais repartir. Alors, on se penche de plus en plus, et l’on tombe. Oui, on tombe, jusqu’à mourir. Parce qu’avant même de marcher, on avait oublié de vivre.

Bonjour !

une réaction à tes extraits Tu as beaucoup de choses à dire ... et le titre proposé l'exprime clairement Mais y-a-t-il théâtre sans intrigue ? Permets-moi cette question car la difficulté du théâtre est de donner l'impression qu'il se passe une action alors que tout ne passe que par des paroles. La force de ton personnage est évidente, reste qu'il faut le faire exister avec d'autres pour que se justifie son propos.
Félicitations de te lancer dans un genre littéraire particulier ,mais particulièrement difficile

Et bien, cela dépend dans quel genre de théatre tu te diriges.
Il y a des théatres, depuis peu, où l'ensemble ne forme pas un réel tout comme généralement. Mais, j'avoue qu'il manque encore quelques petits détails qui donnent vie. C'est encore maladroit, mais j'y retravaille à chaque fois pour ainsi atteindre la perfection.

L’homme Aux mensonges.

C’est la nuit, un homme arrive avec un chapeau, une écharpe, on n’y voit que lui et un ou deux passants qui traversent la salle. Rien d’autre.

A – Que faites-vous là ? Vous n’avez pas honte. – Entre un homme vêtu de chemises déboutonnées, la chevelure longue, et la cigarette à la bouche. - Détournez vos regards ! Il ne faut pas que cela se sache. Qu’est-ce que les gens vont penser si on leur montre cela ? Il ne faut pas. C’est bien trop dur de dire la vérité, alors, même, décidé cet homme, là-bas,- L’homme se retourne doucement. - il va se retourner tout doucement. L’œil vide, le regard neutre, ou peut-être un peu triste. Il va vous émouvoir, ou juste vous indifférez, il va vous conter ses histoires, ou juste la vérité. – L’homme semble vouloir parler. - Mais cela n’a pas d’importance, car ce que l’on retiendra c’est juste ses mensonges, les mots que l’on désire entendre. Et puis, ses vêtements, sa chevelure trop longue. Sa cigarette à la bouche, et sa peau grasse. Voilà, c’est l’image que vous verrez de lui en sortant. Ce qu’il doit dire n’a aucune importance.

L’homme (A) disparaît.

L’homme à la cigarette - … J’ai longtemps cherché une femme. J’ai toujours voulu me marier. Mais, voilà, j’avais pas les sous, j’avais pas la situation. Je n’avais rien pour plaire, on me trouvait trop vulgaire. Mais, je cherchais, j’allais partout, je traînais ma carcasse par-delà les routes, par-delà les poubelles publiques. J’ai jamais eu de chance ni avec les femmes, ni avec mes amis. Ils m’ont tous quitté, pour différentes raisons. Avant, il y a longtemps, quand j’étais encore jeune, j’étais un homme plutôt sympathique, je recherchais un emploi après mes études. Je fréquentais les bars avec mes amis, mais surtout avec elle. Sylvie qu’elle se nommait. Une vraie garce, mais elle avait de l’allure. J’la draguais après les cours. Et puis, un jour, elle a disparu, et mes amis m’ont abandonné. Depuis je restais dans la rue, sans job, sans argent, même pas d’quoi m’payer une bière. Je suis devenue un sans papier, un sans maison, SDF, sans domicile fixe. Je n’ai rien. Mais, il y a deux ans, j’m’suis marié, j’ai deux enfants et un petit job de rien du tout. Alors, j’ai récupéré ma vie. Cependant, il n’y a rien. Le vide. Je me lève le matin et je me rendors le soir. Et ça tous les jours. J’ai essayé de tout faire. Un livre, trop compliqué, j’ai pas les mots. Un film, j’ai pas le physique. Le chant, j’ai pas la voix. Alors je me suis dit hier que finalement ce n’était pas si mal après tout de traîner dehors, il y a toujours quelque chose qui s’y passe. Un crime un viole, un vol, un accident, ou juste des disputes. C’est mieux qu’la télévision. Parfois j’allais voir dans les bars, si Sylvie n’était pas de retour, mais rien, elle avait fait sa vie. Sans moi. Mais, maintenant, je suis coincé à la maison, et je regarde les informations. Les guerres, la politique c’est du quotidien. Alors, j’vais m’allonger là – l’homme s’allonge péniblement -, et je vais attendre.

La lumière revient, et l’on voit un parquet. Deux femmes en blouses blanches et un balaie à la main. Elle chasse le clochard et sa cigarette.

Les mirages.


La pièce est sombre. Une étrange mélodie obscure règne. Les lumières semblent s’épuiser. On ne voit qu’un voile blanc.

Lumière.
L’ombre d’une grande femme portant une robe. Une autre ombre montre un petit garçon lui tirant son bras, seul lui bouge.

Petit garçon – Maman ? Pourquoi papa est si pâle ?

D’un geste rapide, la mère enveloppe son petit de ses bras, et s’immobilise avec lui.

Mère – Ton père dort profondément.

Obscurité.
La mère et l’enfant disparaissent sous le voile.

Lumière.
Une ombre d’un homme de campagne. Immobile. L’autre est sa femme, elle porte un grand chapeau et une robe.

Femme – Rappelle-toi une chose, lorsque nous s’rons là-bas, on n’se connaît pas !

L’homme s’en va, et la femme demeure immobile.
Obscurité. Et l’ombre de la femme disparaît.

Lumière. Devant le voile.
Une fille porte des vêtements très chics et dernier cri, la deuxième est habillée très mode, et la troisième, quant à elle, n’est vêtue que d’habits simples.

Fille 1 – Moi, je suis habillée avec les habits les plus beaux, ils m’ont coûté une fortune !
Fille 2 – Moi, j’ai vu tous les magasines de mode, et j’ai acheté cet ensemble plutôt cool.

Elles se tournent vers la troisième et se figent en un regard de dégoût. La troisième ne dit rien, et disparaît.
Obscurité.

Lumière. Devant le voile.
Un homme se regarde dans le miroir. Fixe, sans énergie, comme si le temps s’était soudainement figé devant sa mine défaite face à ce qu’il est.

Obscurité.

Lumières. Derrière et devant le voile.
Des ombres de toutes formes. De tout âge, des personnes se figent puis repartent. Des personnages très différents, et pourtant chacun circule lentement pour s’arrêter vers un même point. La lumière s’affaiblit, et chacun se couche au sol.
Obscurité finale.

Les femmes de ménage reviennent et balaient les personnes comme s’il s’agissait de vieilles bouteilles vidées.

Je suis avec intérêt ce que tu nous proposes. J'y trouve beaucoup d'intérêt. Mon expérience de travail scénique ,avec les ado surtout, m'amène toujours à m'interroger sur la manière dont le texte peut se traduire en mise en scène et ce que tu écris offre matière à ce sujet, au-delà du texte même. Il y a de l'originalité qui m'accroche bien !

J'aime beaucoup l'idée de mirage, de clicher, j'aime travailler dessus, j'ai l'image de ce que cela pourrait donner, mais à l'écrit c'est difficile à transmettre.
En fait, je m'inspire des choses que je vois, et je les écris. Mais, là, comme je ne sors pas, je n'arrive pas à aligner le moindre mot.
En tout cas, je suis ravie que cela t'interresse !!!

Coucou ! je suis une passionée de théâtre, je sors d'un bac L théâtre, d'ailleurs, et tes écrits m'ont énormément interéssée. On voit que tu as besoin d'exprimer des choses, et il ya beaucoup de forces dans tes mots.
Mes compliments.

Par contre, je pense qu'il peut tout à fait y avoir du théâtre sans intrigue, du moins sans intrigue semblable aux pièces classiques, par exemple. Prenons le théâtre de Samuel Beckett, que j'admire au plus au point. On ne peut pas parler d'intrigue, mais, pour moi, le théâtre et là, l'art de la vue, l'art des mots, la danse des corps et des paroles y sont. On le voit. On le sent.

Merci du compliment.

Moi, j'ai connu le théatre "sans intrigue" dans la pièce que j'ai moi-même joué "Les pas perdus" de Denise Bonal. J'ai trouvé ça très expressif, et vraiment j'ai adoré la jouer. Je suis aussi une passionnée du théatre.

qu'il peut tout à fait y avoir du théâtre sans intrigue, du moins sans intrigue semblable aux pièces classiques, par exemple. Prenons le théâtre de Samuel Beckett, que j'admire au plus au point. On ne peut pas parler d'intrigue, mais, pour moi, le théâtre et là, l'art de la vue, l'art des mots, la danse des corps et des paroles y sont.

Oui il existe de multiples formes de théâtre sans intrigue au sens du déroulement d'une action. La tendance actuelle en Europe est même souvent de faire concurrence au cinéma, ou plus exactement d'occuper la scène par touts les arts et de proposer des spectacles d'images (danse, arts plastiques ,videos, etc... parfois on en oublie que le théâtre est d'abord corps + texte. D'où la contestation cette année au festival d' Avignon par exemple.
Mais l'intrigue peut aussi être une tension qui surgit de la cohabitation de certains morceaux. car s'il n'est pas nécessaire de raconter une "histoire", il faut de toutes façons installer une cohérence.
Ne vous inquiétez pas les filles ,je ne joue pas les profs, c'est l'amateur-auteur et animateur qui vous répond ici
Beckett est aussi un de mes préférés, j'en ai monté plusieurs extraits, notamment de Godot avec des jeunes déjà aguerris par 5 ou 6 ans de pratique. Mais outre qu'il composait un théâtre dit de l'absurde (mais je n'aime pas cette étiquette ! ), son ambition était d'imager l'existence humaine.

En tout cas le groupe des fanas de théâtre grossit Vive nous