Sombres songes
Pas à pas il s’en va. Chaque instant qui passe, océan de glace, loin du firmament.
De tous les combats, sur tous les continents, poussières de Vatican.
Il a fait céder les grands, détruit les murs inutiles, sans jamais faire couler le sang.
Il murmurait aux hommes, tout en tutoyant Dieu, tout tendu de blanc.
Loin des images subliminales des icônes perverties
Il menait sa lutte, à force de paroles, et de longues prières
Ne ménageant pas sa peine, infatigable homme béni
Sur tous les continents, il osait défier les pires tortionnaires.
Sa voix chaude qui illuminait d’espoir les poussières de nos songes
Et son sourire, toujours vaillant, bien au delà des peines
Quel bonheur, cher Saint père nous as tu donné, loin des mensonges
Seul contre tous, tu faisais ton chemin de croix, plein de valeurs humaines.
A trop faire le bien on attire les regards, aujourd’hui te voilà près de lui
Il est si fier de ta longue errance emplie de sollicitude et de pieuse bonté
Qu’il t’a accueilli, les pieds nus, sous l’aura de sa foi, encore tout ébloui
Devant ta résignation et tous les sourires, que tu as su rendre, à ceux qui t’écoutaient.
Merci à toi prêtre polonais, qui défia les lois, et offrit aux hommes, un peu de cette joie
Te voilà au bout du chemin, et tu vas prendre ta place au dessus de nos têtes
Juste à côté des anges, il t’a laissé la place, marquée d’une croix blanche, toi
Qui tout au long de ta vie, a œuvré pour le bien de tous les peuples, véritable ascète !
Bien sûr je suis triste, tout comme tant de monde.
Un petit peu orpheline, dans ce vaste monde
Qui est plus juste maintenant, comme ta vision du monde
Depuis que tu es venu, sauveur, sur cette terre ronde.
Merci pour tout, Jean Paul
Du fond du cœur, Merci !