Ôde à la Lune

Et lorsque tout est noir, lorsque tout est calme, où seules bruissent les herbes de la plaine, où règnent les ombres et quand tout semble éteint, là tente la blanche lune du noir ciel étoilé d'éclairer les ténèbres. Faibles rayons teintés d'argent guidant le marcheur qui avance à tâtons, errant sous la crainte de ne plus trouver son chemin.
Mais toujours la ronde lune poudrée veille à maintenir sa pâle brillance, seul espoir dans la nuit noire, maigre consolation devant l'immensité simple du Néant, seul bouclier, dérisoir moyen de protection. Et pourtant tellement puissant, car justement unique !
Alors à ce moment, dans l'obscurité, se profile la lueur de la délicate lune, douce sphère ou piquant croissant aux contours nets et finis, tendre et frêle éclat du clair de lune.
Lisse et pleine, porteuse d'espoir, elle apparaît parfois voilée d'un léger coton, timidité cachée, onde de mystère emplissant les âmes sombres, désir de savoir, de continuer, de connaître, de vivre !
Mais comme doucement arrive l’aube, cet éclat progressivement décline, et la blancheur dans le pastel ternit ; tandis qu’au point du jour éclosent les premièrs rayons chauds, la lune demeure et persiste pour s’assurer que plus rien n’est à éclairer.
Puis finit de s’éteindre dans l’ignorance du levé, dans l’incrédulité de mon regard qui discrètement lui sourit, regrettant son départ et rêvant d’un nouveau soir.

C'est joliment écrit...

... Merci beaucoup ...

Bravo à toi !!!!!! C'est magnifique !

merci beaucoup, ça me fait plaisir...